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Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 3 novembre 2008 17:10

    Je suis tout à fait d’acord avec toi en particulier sur le coeur de ton 3ème §


    Mais je récuse le recours à l’image du navire

    L’objectif d’un navire c’est par exemple d’amener des bananes d’un point A à un point B le plus vite, le plus sûrement et le plus économiquement possible. La compétence de son capitaine sera mesurée de façon très précise sur ces résultats

    Or un pays comprend p’tet des millions de navires, de trains et de casseroles mais, au fond comme en surface, il n’a aucune mission précise, ne va nulle part, ne sait même pas où il en est, ne produit rien de précis et n’importe quoi selon les modes et les épisodes mais qui doit constamment bouffer, péter et enfumer à sa guise. 
    Le rôle d’un Président consiste alors à agiter constamment un gros trousseau de clefs pour donner à ses concitoyens l’impression rassurante qu’en cas d’incendie ou d’attaque, il sera au moins capable de donner l’alerte.

    C’est par ce principe que nous en arrivons à élire n’importe quel agité pourvu qu’il porte bien, ait toujours un bon mot à la bouche et le poignet souple, soit insomniaque et maniaque de l’hélico.
    Bien sûr ; faut prévoir que les Concierges fassent quelques prélèvements en douce dans les caves à vins et à cigares, faut s’attendre aussi à ce qu’ils aient quelques arrangements avec la valetaille et le voiturier mais bon, ça fait partie du jeu. Pourvu qu’ils ne tirent pas trop sur la chicha et ne confondent pas les pompiers avec le Père Noël, un bombardement avec un feu d’artifices et la maîtresse avec la danseuse, on fermera les yeux.





     







    .



  • easy easy 3 novembre 2008 12:49

    Armand,
    Déjà, d’après ta photo, je ne t’imagine que courageux, physiquement courageux.
    Puis il est rapporté que tu auras tenu tête au roi
    Enfin tu nous informes que tu pratiques les arts martiaux
    Tout cela va dans le même sens : tu es capable de t’engager dans toutes tes dimensions

    Bin, tu le sais, yen a pas des masses avec cette qualité dans la bibliothèque Richelieu.


    D’autre part, tu profites que nous abordions le sujet du courage pour placer, pour avouer que se pose à tout enseignant le problème de la peur face à la masse, face à l’amphi.
    Bin oui, cette peur est plus facile à avouer lorsqu’on fait partie de ceux qui l’ont surmontée avec aisance.

    Mais la majorité des profs n’y parviennent pas.
    Ils préfèrent se terrer dans un labo, ou n’enseignent que sous parapluie ou sur piédestal
    Ils sont effondrés d’apprendre parfois que l’amphi qu’ils ont enfin réussi à amadouer ne sera plus le leur, qu’ils devront en affronter un nouveau, faire face à un nouveau minotaure dans une nouvelle arène

    Qu’il est difficile de parler du courage physique !
    Que nous en parlons peu ici !

    Alors que l’autre moitié de la classe, celle qui échoue sur les écritoires, celle qui ne pointe pas ici, démontre son goût pour la prise de risque total, pour le duel à mort. 
    Goût qui terrifie les intellectuels et les les pousse à se caparaçonner, à se piédestaliser, à se capitoliser davantage

    Mais est-ce par goût naturel ou est-ce à cause de cette ségrégation qui coupolise les penséistes du nomos que la classe échouée ne se voit plus que réduite au muscle du physis ?

    Effet Asch ?
    Effet de l’intersubjectivité ?

    N’est-ce pas l’élitisme de type aristotélicien qui a formé la violence inneffable ?

    "Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt"
    Lao Tseu n’est-il pas le premier et le seul à installer de la violence sourde ?
    N’est-il pas en train de compenser sa couardise en créant une transcendante puissance dans son doigt pointé ?





    Concernant le "kata à exécuter exactement" je vois ce que tu veux dire mais je saurais argumenter dans les deux sens.
    Je peux dire que le plus sûr moyen de proposer à tous les coureurs du 100m une compétition régulière et comparable (dans l’espace te dans le temps) consiste à installer un cadre très serré.
    Et je peux dire que toute transgression au cadre qui livre son lot d’épateries trouve sa place voire devient référence (Palissy, Louis XIV, Van Gogh, Picasso, Hiroshima, Fosbury, ULM, maillot Speedo, GSM...) Exécute donc un kata en explosant son cadre avec une vitesse jamais vue et tu pourras ouvrir ton propre dojo avec succès.

    C’est surprenant que tu choisisses de citer les Japonais comme étant ouverts à la transgression des règles
    L’infini se trouvant autant entre deux étoiles qu’entre deux libellules, il est possible de démontrer que ton exemple est bien choisi comme il est possible de démontrer que les Papous sont exemplaires d’ouverture.
    Je pense que tu nous cites les Japonais parce que tu les connais mieux que les Papous et aussi parce que ta proposition est inattendue, surprenante. J’approuve ce bousculement.





    Nous avons un peu parlé du sadisme psychologique qui pourrait avoir ses sources dans l’élitisme et voilà, qu’en une diagonale du fou, tu poses qu’ "’on trouve à l’université une forme d’honneteté, parfois bornée il est vrai, que je n’ai pas rencontrée ailleurs". 

    L’université se prévalant (désormais et de façon de plus en plus obstinée) de l’ouverture, du scientisme, de la méthode et de l’objectivité, dire qu’on peut y trouver des traces voire des collections entières d’honnêteté (au sens de cette même culture) n’aurait rien de surprenant si cela ne se produisait en un topic où la présence de cette valeur est plutôt contestée.
    Et c’est toi, le pourfendeur des griffus qui dit ça !
    N’est-ce pas l’occasion rêvée d’en dire davantage, de nous raconter par le menu ce que tu trouves d’honnête en cet univers ?


    Pour ma part, de l’honnêteté, j’en ai trouvé... voyons... dans l’artisanat, dans l’art, dans le sport, dans la littérature, dans la santé, mah un peu partout finalement. Même dans une banque on pourrait en trouver, en cherchant bien


    C’est quoi l’honnêteté ou qu’elle en serait la preuve formelle ?
    Il me semble qu’est honnête toute personne qui décide, fait, dit ou vend quelque chose en étant d’emblée volontaire pour répondre des conséquences de son acte.
    Je substitue à l’honnêteté dont il est question, la responsabilité parce que seule cette dernière est vérifiable à l’épreuve du procès.
    On ne peut prouver son honnêteté, sa bonne foi, son empathie, qu’en démontrant sa disposition à assumer ses responsabilités (jusque sur sa vie si en face le dol est à cette hauteur. Cf Code d’Hammourabi)
    Est malhonnête, celui qui au jour du procès, oublie ses anciennes reponsabilités d’ascendant, d’autorité, de professeur, de docteur, de spécialiste, de ministre, de vendeur, de patron, de décideur,de puissant ou de juge et ne veut même pas risquer un ongle alors que son client, son administré a perdu en argent, en carrière, en biens, en image, en santé et parfois en vie. 






  • easy easy 2 novembre 2008 05:14

    Quand j’observe ces discussions autour du suicide de Marie Claude Lorne, discussions qui ouvrent une polémique sur l’honnêteté ou l’équité du système universitaire ; quand je constate que la diatribe est créée et entretenue par des universitaires, je ne peux m’empêcher de penser à un ouroboros.

    Car enfin lorsque vous avez visé cette carrière, vous faisiez déjà (ou encore) partie de ceux qui ne comptent pas risquer leur vie ou du moins engager leur corps, prendre des risques physiques (à des exceptions d’amiante, de radio activité et de malbouffe près, que d’autres subissent de surcroît en d’autres univers). Ne le prenez pas mal s’il vous plaît, je le dis en toute considération, aux yeux de ceux qui risquent leur physique au boulot, les universitaires passent pour des pantouflards dont le regard sur les ignares est incroyablement méprisant.

    Oh il y a bien quelques Curie, Schweitzer, Bombard, Tazieff et autres Kraft qui ont prouvé leur engagement corporel total dans leur quête, mais bon, les autres, on ne peut pas dire qu’ils se soient cassés un ongle en 20 ans de carrière. Non seulement on n’y risque même pas une piqûre d’écharde mais en prime, on parvient parfois à s’y faire coupoler ou palmer-dorer-sur-tranche.

    Ne me dites pas que vous aviez espéré oeuvrer dans cette grande maison sans rêver d’y trouver titres, honneurs et gloires en reconnaissance de votre intelligence, de votre acuité intellectuelle, de votre sagacité, de votre pugnacité.
    Vous rendez-vous compte du privilège que c’est de participer à l’ultime tournoi du Panthéon ?

    Quel pêcheur, quel éleveur d’oies, quel égoutier, quel dresseur de chiens, quel conducteur d’autocar peut espérer un jour une telle gloire ?

    Ne faut-il pas être egocentrique ou puéril pour ne pas concevoir un instant que son siège, voire son trône en un tel aréopage ne s’obtiendrait ni dans la douceurs, ni dans les amabilités mais plutôt par une mise à l’ombre de la majorité des candidats ?
    Jusqu’au lycée, vous étiez des enfants et vous meniez une compétition contre une masse de gosses sans espérance élitiste et vous avez gagné. Mais dans le supérieur, vous vous retrouvez entre vous les élitistes. Et à partir de là, tous les coups sont permis. Il y en a de superbes mais il y en a de vicieux.

    Où voyez-vous une quelconque espérance élitiste chez un éleveur de cochon, chez un boucher, chez un technicien de surface ? Elles ressemblent à quoi leur carte de visite, s’ils en ont ?

    Alors qu’en entrant dans le SUPERIEUR, vous vous aligniez parmi les postulants aux palmes, à un Nobel ou à un nom de rue, à une page dans Google et à 10 dans Wiki, à quelques centimètres de productions personnelles rangées entre Hegel et Kant à la BNF, à une carte de visite télescopique, etc.

    Voyez comme notre ami Dugué est prompt à faire état de ses innombrables qualifications et productions scientifiques et intellectuelles. En comparaison, quel ramasseur de crottes aura l’idée d’exhiber sur Agora Vox le tonnage de merde qu’il a éliminé de nos trottoirs ?

    Ici on est à donf dans de l’Aristote. Le travail est dévalorisant et juste bon pour les esclaves (qui n’ont alors pas à s’en prévaloir) Pour Aristote, le beau rôle social consiste à penser, à la rigueur à coucher sa pensée sur le "papier" et encore, écrire serait déjà trop manuel pour ce penséiste

    La tête, la tête, la tête bordel !
    Le reste n’est rien puisque c’est évident, le haut est plus élevé que le bas.
    Arrrhhh ce Monde sphérique qui pense encore comme s’il fallait toujours un plat et un dessous de plat !


    Vous comptiez bien faire partie de ceux qui sont au-dessus, de ceux qui sont supérieurs aux autres, en tous cas sur un certain nombre de plans dont celui de l’autorité savante "Je sais donc je suis", c’est bien ça ?
    Alors, lorsqu’après avoir franchi brillamment les épreuves inférieures, vous vous plaignez de faire partie des échoués de l’ultime compétition supérieure, vous vous prévalez de vos propres turpitudes. C’est l’ouroboros. Vous êtes pris à votre propre jeu élitiste qui suppose forcément et très cyniquement un sommet étroit reposant sur une large base de recalés.

    Quand on crie "Vive l’empereur" faut s’attendre à se retrouver grognard


    Certes, il y a beaucoup de prétendants aux postes d’enseignants qui n’auraient d’autre Graal que de transmettre à des plus jeunes tout ce qu’ils ont découvert. Accordons à Marie Claude qu’elle puisse être rangée dans cette catégorie. M’enfin, ce système comportant intrinsèquement et de facto un élitisme, on ne peut y collaborer sans le soutenir.

    Ou alors il faudrait y entrer en trompettant d’emblée que l’élitisme est le fléau du genre humain
    Il y en a beaucoup d’entre vous qui ont posé un manifeste de ce genre ?















     



  • easy easy 1er novembre 2008 17:58

    Bonjour Armand,

    Tu as écrit
    "Sans parler d’un certain sadisme psychologique très particulier aux professions qui ne comportent pas de risque physique (c’est une dame professeur, en fin de carrière, qui me l’a dit à mes débuts)."

    Les chercheurs en sciences humaines devraient se pencher sur cet aspect des choses.

    J’ai bossé dans le bâtiment et dans la restauration (cuisine) Dans ces deux domaines, on y engage son corps, vraiment on le sacrifie ou on s’en sert, on en use pour qu’il produise la valeur ajoutée de notre commerce. Aux accidents près (que l’on intègre constamment et qu’on est prêt à subir) ce sacrifice, cette auto immolation de soi est volontaire. On se lève en sachant d’avance qu’on va rentrer le soir plus usé que la veille.

    Mais il y a bien pire que ces professions là, il y a par exemple les boulots sur les navires hauturiers, il y a les boulots dans les mines, dans les décharges, dans les usines de traitement des eaux usées.

    Il y a ainsi une certaine proportion de notre population qui fonctionne, qui opère tous les jours avec et par le sacrifice conscient de leur corps, de leur santé, de leur sang, de leur espérance de vie, de leur vie.

    Ceux-là, ceux qui offrent leur corps quasiment sans réserves sont profondément respectueux du corps de l’autre. Ce sont eux qui, en cas de catastrophe, vont surengager leur corps pour sauver des "collègues" en sursis.

    Pendant ce temps, sans qu’il y ait de frontière bien nette entre les uns et les autres, il existe une autre proportion de gens qui, en aucune circonstance (pas même pour enfanter, pas même pour sauver leurs gosses), n’acceptent de payer de leur personne. Aucun de ces frileux-couards ne se retrouvera sur le tableau d’Eugène Delacroix "La Liberté guidant le peuple"
    Quel est alors leur regard sur l’engagement sacrificiel permanent des autres ?
    Ce regard ne peut verser que dans quelque chose oscillant entre le mépris et le sadisme bien rentré (ignoré)

    Il y a cependant des miracles, il existe des gens bien préservés de toutes les souffrances physiques mais qui ont une extraordinaire empathie pour ceux qui engagent leur corps

    Lorsque je fais connaissance avec quelqu’un, je commence par vérifier d’abord s’il risque ou non sa vie dans son travail de tous les jours (les risques de la route devant être considérés pour ceux qui y sont tout le temps) puis je vérifie s’il a de la considération pour ceux qui la risquent.






  • easy easy 1er novembre 2008 05:27
    Bonjour Bernard,


    Tu mets dans le même sac le travail au sens de l’artisan et celui au sens hégélien et aristotélicien.


     
    Euh, bon, tu peux faire ça, après tout tu es un grand garçon et tu es suffisamment intruit et roué pour défendre ta position. M’enfin, va y avoir bien des artisans qui transpirent et se se blessent d’échardes et de clous -j’en fais partie, si si- qui ne vont pas apprécier d’être associés à Hegel et à Aristote
    Que Hegel ait "vu" le travail -pour tous, y compris pour le larbin- comme "la façon de réaliser son essence, c’est à dire d’accéder à la conscience de soi, à la plus haute liberté, bla bli bal blo" c’est son droit mais en tant que plombier-menuisier-bricomanatoufer, je peux te dire que cette vision de la part d’un philosophe semble n’être que de l’enfumage condescendant et démagogique.

    Depuis toujours, il y a sur Terre un grand jeu d’échanges "menhir contre sanglier" "Vin contre chanson". C’est une sorte de jeu de société où chacun à un intérêt vital à participer. Chacun y participe donc pour résoudre d’abord le bas de sa pyramide de Maslow et, si possible, son sommet.
     Que, accaparé par cette nécessité, on en vienne, faute de temps libre, à essayer de trouver en cette obligation d’échange, le moyen de s’éclater, de se marrer un peu, de se sentir quelqu’un ou quelque chose, cetes ; mais c’est par dépit ou par adaptation forcée.

    Notre vie ne durerait que 24 h, il ne nous viendrait pas à l’esprit de monter des carreaux de plâtre au sixème sans ascenceur pour en faire une putain de cloison de douche.
    C’est parce que nous vivons hélas trop longtemps, qu’il nous vient l’angoisse de crever de faim ou d’être bouffé par les loups. De là il nous FAUT nous organiser entre angoissés et nous devons échanger nos talents, nos services, nos dons. C’est cela travailler. Etant entendu que comme dans tout échange, comme dans tout commerce, le fin du fin consiste à en donner le moins pour en obtenir le plus. Ce qui n’empêche que tout en procédant le plus souvent selon ce principe, quelques uns, se réclamant des anges, se persuadent qu’ils en donnent plus qu’ils n’en reçoivent.


    Quant à Aristote, euh, je ne vois alors pas du tout le rapport avec Hegel (mais je ne demande qu’à apprendre) Je ne l’ai jamais rencontré mais j’ai entendu dire qu’Aristote voyait le travail comme étant particulièrement avilissant, déshumanisant et réservé aux esclaves.
    J’hallucine ! Tu es si savant, si diplômé, qu’il n’y a pas une seule personne ici qui ait sursauté face à ces amagames impossibles !

    Passons. Même si cette confusion constitue probablement la pierre angulaire du "grand malentendu" dont tu souffres



    D’autre part, tant de savoir, tant d’intelligence et tant de naïveté (Ou romantisme, ou idéalisme) en une seule personne (Qu’elle s’apelle Marie Claude Lorne ; que je porterai toujours en mon coeur ou Bernard Dugué que je porte aussi dans mon coeur) ça me laisse pantois !
    Comment ? Moi, le simple plombier des Abbesses, j’aurais découvert et compris la nature humaine avant vous, les docteurs en sciences humaines ?
    M’enfin, vous déconnez ou quoi mes frères ! Qu’avez-vous lu à défaut d’avoir vécu ?
    Voyez ces citations de vos pairs. Elles contiennent tous les renseignements bons à savoir pour ne pas se retrouver dindon, marri, cocu ou déconfit voire déprimé.

    Alors d’un côté on a un Dostoïevski qui passe très injustement 6 ans dans un bagne et qui en sort en nous expliquant par le menu comment il faut se préparer à ce genre de sale coup et comment il faut en "profiter" pour ne pas se désécher, d’un autre côté on a un Soljenitsyne qui en fait et en dit autant mais vous...rien...ça ne vous sert ni de leçon ni de fil d’Ariane, ni de lanterne. Pour quoi, pour qui ces auteurs ont-ils écrit leurs sommes alors ?

    Du coup c’est Confucius qui aurait raison
    L’expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui n’éclaire que le chemin parcouru ("qui n’éclaire que celui qui la porte" aurait-il pu dire)

    Attention les amis ; si vous ne savez pas tirer profit des expériences de vos illustres aînés, de leurs leçons, de leurs réflexions, que nos enfants devront-ils faire de vos phosphorescentes productions ?




    Bon pendant que j’y suis, autant vous prévenir. Vous voyez la métacrise qui démarre là ? Bin n’allez pas rêver qu’elle annonce l’avènement d’une ère meilleure. Il n’en est rien. Le Système et les systèmes peuvent changer, la nature humaine restera.

    Cf citations suivantes





    NIETZSCHE
     Ce que nous faisons n’est jamais compris, et n’est toujours accueilli que par les louanges ou la critique.
     

    Toujours de Nietzsche il y a aussi ce passage déjà évoqué "Zarathoustra" plus haut et que je vais citer en entier. 
    Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd’hui, à la vue du travail — on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir —, qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s’entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l’amour et à la haine ; il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l’on adore aujourd’hui la sécurité comme la divinité suprême. — Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d’« individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers — l’individuum <script type="text/javascript"><!--
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    // --></script>

    *





     
     
     
     
    PRIMO LEVI
    Entre l’homme qui se fait comprendre et celui qui ne le fait pas, il y a un abîme de différence. Le premier sauve sa vie. Extrait d’un Entretien

     


    Kerouac
    Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller. (Ca c’est tout toi Bernard, n’est-ce pas ?)



     
    Jean-Jacques Rousseau
    Le sauvage vit en lui-même ; l’homme sociable toujours hors de lui ne sait vivre que dans l’opinion des autres (Ca aussi c’est tout toi n’est-ce pas ?)

    La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à ne pas être soumis à celle d’autrui
     
     



     
     
    Simone de Beauvoir
    (Pensée pour Marie Claude Lorne qui a choisi de lui tenir la main pour nous tirer sa révérence)
     
    Si un seul homme peut être regardé comme un déchet, cent mille hommes ensemble ne sont qu’un tas d’ordures.



     
     
    Albert Camus
    Aller jusqu’au bout, ce n’est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller.
    L’espoir, au contraire de ce que l’on croit, équivaut à la résignation. Et vivre, c’est ne pas se résigner.
     
     
     
    Henri Barbusse
    Si on nous enlevait tout ce qui nous fait mal, que resterait-il ?
     
    (Pour ma part, je dis que nos douleurs, nos honneurs et nos bonheurs font nos couleurs. Ce qui est également vrai pour les drapeaux nationaux)
     
     
    Tristan Bernard
    Plus on rencontre des difficultés dans la vie, plus on a en soi de fierté et de contentement de soi-même...
     
     
    Henri Bergson
    Un être ne se sent obligé que s’il est libre, et chaque obligation, prise à part, implique la liberté.
     
     
     
    SCHOPENHAUER
     
    Ce que chacun recherche et aime avant tout, non seulement dans la conversation, mais encore a fortiori dans le service public, c’est l’infériorité de l’autre. 
     
     
     



    Ce qui nous amène à la généralité : L’Homme abuse tant qu’il le peut.
    Et si, en tant que Blanc Parisien, on accepte que des "ignares sous-développés" soient abusés par les nôtres, par notre argent, par notre armée, par nos savants, par nos procurateurs, alors on doit accepter de se faire mettre, ici même, par ceux des nôtres qui, de proche en proche, de fil en aiguille, voient en tout Autre, un de ses nègres potentiels. 

    " Lorsque les blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés ; lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible "

    C’est mimi non ?



    Cher Bernard, tu ne t’es jamais dit que les misères, les injustices dont tu as souffert de la part de tes pairs trop bien installés, sont une sorte de suite logique des abus perpétrés, par exemple, pendant les colonisations d’autrefois et les néo-colonisations actuelles, sur des gens infiniment moins bien nourris, dotés, armés et légitimés que toi ?


    Les choses ne changeront vraiment que le jour où s’élèvera de partout un grondement exprimant qu’on ne doit plus bouffer du nègre.



    Mah ! laisse donc béton ce cirque ! Viens faire un tour ici quelques jours ; ya un piano, ya un parc, ya des feux de cheminées et ya des nuages comme nulle part ailleurs. Et pis il tombe des feuilles aux couleurs de pommes pudiques !

    Pis, ya aussi quelques bouteilles...








     
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