• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 280 5960 16705
1 mois 1 128 33
5 jours 0 9 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 280 220 60
1 mois 4 4 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 29 décembre 2006 10:21

    Et l’espagnol, deuxième langue des USA, et parlée sur un demi-continent ? Et l’allemand, actuellement première langue européenne en nombre de locuteurs ? Et nos racines, les langues régionales ? Nous avons tous nos limites, et les langues ne sont aps la seule matière scolaire ! je dirais même qu’elles devraient être en option au choix, avec une initiation au primaire à différents alphabets pour se faire l’oreille, mais sans filière rigide de langue.

    De toute façon on en revient toujours au problème que votre solution renforce et entérine l’anglais comme langue auxiliaire mondiale. Pourquoi pas, effectivement, mais vous oubliez que c’est illégal dans l’Union européenne dont les textes précisent bien l’égalité de toutes les langues, même si on tolère en pratique la limitation à trois ou quatre langues de travail. C’est pour cela que nous nageons en pleine hypocrisie : la Commission européenne n’ a de cesse de répéter « multilinguisme » alors qu’on glisse avec son aide vers le tout-anglais !



  • Krokodilo Krokodilo 29 décembre 2006 10:12

    Votre accusation d’anti-américanisme supposé est un vieux cliché. C’est d’équité linguistique qu’il s’agit, il n’y a aucune raison pour que trois ou quatre pays bénéficient d’un avantage majeur. Un exemple concret : si dans un groupe qui doit discuter professionnellement il y a un seul anglophone natif, il va s’excuser poliment qu’il ne parle pas le français (ou autre pays), du coup tous les autres, tout aussi poliment vont baragouiner en anglais. Une seule personne aura imposé sa langue à tous les autres.

    « S’adapter ou survivre c’est darwinnien. »

    Darwin ne se met pas à toutes les sauces. Vous citez De Gaulle fort justement, qui nous a évité l’humiliation de la tutelle. De Gaulle, en 1942, a-t-il dit qu’il fallait s’adapter à l’occupation allemande pour survivre ? Non, il a appelé à résister. Pareil pour l’hégémonie linguistique : ce que vous appelez darwinisme n’est ici que la loi du plus fort, pas la sélection du plus apte. L’anglais n’est pas la langue la plus apte à faciliter la communication mondiale en raison de sa grande difficulté, notamment phonétique (fort taux de dyslexie en GB) et ses nombreuses formes idiomatiques.

    Darwin n’empêche nullement de réfléchir à une meilleure solution pour la communication mondiale que la sempiternelle lutte d’influence entre les empires. C’est justement pour cette raison qu’il y a eu tant de projets de langues construites. Seul l’espéranto s’est développé jusqu’à devenir une vraie langue vivante reconnue, minoritaire mais présente sur tous les continents. Les grands états freinent des quatre fers sa diffusion justement parce qu’ils sont soit dominants, soit nostalgiques, ou envieux de l’influence linguistique des autres.



  • Krokodilo Krokodilo 29 décembre 2006 09:52

    Justement : pourquoi renforcer l’anglais si le chinois est la langue de demain ? Ca illustre bien le problème : impossible de savoir jeune de quelle langue étrangère on aura besoin dans sa vie d’adulte.



  • Krokodilo Krokodilo 29 décembre 2006 09:42

    Les traducteurs automatiques nous sont annoncés pour demain, et ce depuis des dizaines d’années, faute d’avouer la vérité : au stade actuel de « l’intelligence artificielle », la traduction automatique est un échec. Elle peut être une aide pour traduire chaque mot, et encore avec des erreurs lorsque ce mot est utilisé dans son deuxième ou troisième sens, mais pour les tournures idiomatiques, l’argot, l’humour, les tournures grammaticales tarabiscotées, c’est très loin d’être au point. D’ailleurs, dans quelles conférences ou débats internationaux s’en sert-on ? C’est au contraire souvent un amusement dans les entreprises de prendre une phrase au hasard et de la faire traduire par un traducteur automatique pour voir le délire qui en sort !

    Bravo pour votre témoignage sur la surestimation constante du niveau en anglais. Nombre de conférenciers ne se comprennent pas les uns les autres, particulièrmeent avec les différences de prononciation entre asiatiques et occidentaux (je simplifie). Ils sont pourtant tous de haut niveau éducatif ! Il n’est pas innocent qu’il n’existe aucune vraie étude sur le niveau en anglais dans le monde. Malgré l’acharnement de l’Inde dans son enseignement, il n’est toujours compris que par une petite élite. Si l’anglais était facile, ça se saurait, et il n’y aurait plus besoin d’interprètes dans les conférences internationales depuis longtemps.

    Quant à rejeter la « faute » sur les insuffisances supposées de l’enseignement en langues, je trouve que c’est un faux problème. L’école ne peut réussir à enseigner les langues. Le niveau d’un élève au bac en LV1, un élève qui n’aurait fait aucun cours du soir, n’aurait eu aucune nounou anglaise, ni fait aucun séjour linguistique l’été, est très faible, et c’est tout à fait normal. Devra-t-on commencer l’anglais - car c’est toujours de lui qu’il s’agit en fait- dès la maternelle, consacrer 50% du temps scolaire aux langues ? Et dans cette hypothèse, si l’on veut proposer autre chose que l’anglais dès le primaire, imagine-t-on combien de professeurs cela nécessiterait tout au long de la scolarité ? Alors que tant de voix crient au nombre trop élevé de fonctionnaires ?

    On devrait déjà demander aux USA et à la GB de financer l’ensiegnement en anglais !



  • Krokodilo Krokodilo 28 décembre 2006 19:53

    Content de vous voir aborder ce thème trop négligé par les médias traditionnels qui se complaisent dans leur usage de quelques anglicismes à la mode, du coaching au brain-storming en passant par le prime-time. Non seulement les médias, les politiques et les décideurs n’ont pas pris conscience qu’ils aggravaient ainsi par leur snobisme le poids de l’anglais dans l’Union européenne, mais ils en rajoutent : la France (disons une poignée de français) vient de décider de claquer 80 millions d’euros par an pour France 24, une télé en anglais (maquillée en polyglotte) ! C’est de la gabegie et de l’aveuglement. Quant à M. N. (inutile de lui faire de la publicité), promoteur infatigable à travers le monde de son anglais abâtardi, le G. (pas de pub !), il semble titulaire de la légion d’honneur, allez y comprendre quelque chose ! Pourquoi se plaindre que le français recule à la commission européenne si on subventionne la diffusion de l’anglais comme lingua franca par une télévision que les cochons de payeurs français ne pourront même pas capter ?

    Martin : Les français ne sont pas nuls en langue, ils sont comme tout le monde.

    Le besoin d’une langue commune auxiliaire est de plus en plus évident avec l’Europe et la mondialisation. Le multilinguisme a fait la preuve de son inefficacité, en Suisse, en Belgique et partout ailleurs. Dire que quelque part dans le monde, il existe un pays où les citoyens vivent un multilinguisme harmonieux, c’est le cliché de l’herbe qui est plus verte chez le voisin, ou le paradis perdu. Les traducteurs automatiques, je passe, vaste rigolade, promis en vain depuis des lustres. L’anglais pour tous est une « solution » terriblement injuste, que la Commission essaie de nous imposer en douce en chantant le mantra du multilinguisme sur tous les tons pour nous hypnotiser, et ça marche, on marche à fond ! L’intercompréhension passive est un nouvel avatar du multilinguisme, aussi farfelu, qui nous obligerait à apprendre tous quatre ou cinq langues (n’oublions pas les langues régionales) à un niveau utile, c’est-à-dire à devenir tous des interprètes de haut niveau. C’est bien, mais il faut aussi pas mal d’autres métiers dans une société, on ne va pas consacrer 50% du temps scolaire aux langues comme au Luxembourg je crois.

    Bref, la nécessité d’une langue auxiliaire est évidente et son choix devrait être basé sur des critères rationnels de simplicité (disons de moindre difficulté), de ratio temps/efficacité, et de relative internationalité. A ce jour, seul l’espéranto répond à tous ces critères. La France et l’Allemagne ne veulent pas de cette solution par nostalgie de leur influence (en forte baisse comme le souligne l’article) et nos élites ne veulent pas de l’espéranto car la connaissance des langues étrangères est le signe d’un certain niveau social et éducatif ; si tout le monde pouvait apprendre la langue la moins difficile au monde, ils perdraient cette supériorité. En outre, ils en ont tellement bavé pour arriver à un petit niveau d’anglais qu’ils n’ont pas envie de promouvoir une autre solution !

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv