Krokodilo

Pleinement d’accord avec vous : mieux vaut acheter moins de jouets et de jeans, mais plus chers, plutôt que de vivre dans l’illusion qu’on aide au développement de l’Asie. En fait, on aide au travail forcé des jeunes filles et des enfants, à raison d’un nombre d’heures stupéfiant dans des conditions qu’un reportage en caméra cachée a bien montrées. Seuls les intermédiaires s’en mettent plein les fouilles, on est loin d’un développement harmonieux, c’est plutôt l’équivalent du 19e siècle industriel. en outre, la chine fait exprès de sous-évaluer sa monnaie.

Totalement d’accord avec Helios.

Je réclame aussi le droit d’acheter des jouets en français. Pourquoi tout cet étiquettage en anglais dans les rayons de Noël ? Je veux pouvoir offir à mon gosse un superTueur et non pas un mégakiller, ou un Capitaine sanglant plutôt qu’un Captain Blood ! Ne sommes-nous pas une puissance militaire, un des rares pays disposant de sous-marins nucléaires ? C’est une honte d’être obligés d’acheter des automatic rifles ! Il fallait que ce soit dit.

Processus démocratique international ! Je rêve : à côté de chez moi, il n’y avait le choix cette année en 6e qu’entre l’anglais ou une filière bilingue français-allemand, où est le naturel là-dedans ?

En outre, l’Allemagne, dont vous admirez l’enthousiasme pour l’anglais, n’a pas craché sur un accord avec la France pour soutenir mutuellement l’enseignement de leurs langues, de moins en moins choisies par leurs lycéens respectifs. C’est ainsi que se sont développées des filières bilingues français-allemand qu’aucun parent en réclamait, et qui ne sont vraiment vraiment pas surchargées... Si c’est la loi du plus fort qui doit s’appliquer, pourquoi décider de soutenir artificiellement l’allemand en France et le français en Allemagne ?

Bill

Mille excuses, l’article que vous citez provient justement du site que je vous ai ensuite indiqué ! Concernant le latin, je l’ai dit sans malice, il est cité comme exemple de langue morte dans les dictionnaires. Il existe toujours chez les universitaires et au Vatican (mais je crois qu’ils utilisent surtout l’italien et l’anglais...), ça n’en fait pas vraiment une langue vivante.

Bill

Il y a aussi le site DLF, défense de la langue française, qui contient de nombreux articles passionnants, dont un seul en faveur de l’espéranto, promis !

http://www.langue-francaise.org/

Mais la proposition du français comme langue de communication (ce qu’il est déjà largement) me met mal à l’aise, car les mêmes arguments que j’ai repris contre l’hégémonie de l’anglais, en Europe et dans le monde, s’appliqueraient automatiquement contre le français dans cette hypothèse.

Et ce d’autant plus que j’ai « découvert » (par opposition au silence médiatique) l’espéranto depuis deux ans et quelques, et que j’ai pu me convaincre après beaucoup d’autres qu’il a toutes les qualités pour une langue auxiliaire mondiale, neutralité, facilité (estimée à x10), internationalité (sauf le vocabulaire qui est européen). C’est finalement la moindre des choses que l’Eo ait ces qualités puisque il a été conçu pour cela ! Sans quoi son existence ne se justifierait pas, et il aurait disparu au lieu de progresser, lentement mais sûrement. Ce n’est pas idéal, naturellement, ni parfait, simplement le meilleur article en magasin à ce jour pour cette fonction de langue de communication. De nombreux linguistes se sont réunis à diverses époques pour tenter de faire mieux, ou plus international dans le vocabulaire, sans succès, légèrement vexés qu’un ophtalmo, polyglotte depuis l’enfance et linguiste autodidacte ait pu faire mieux... mais le génie ne se discute pas, même sans diplôme officiel de linguiste visé par la Faculté. Je ne sais même pas si cette discipline existait sous ce nom en 1887. Il me semble que cette solution mériterait au moins d’être envisagée. Elle l’a d’ailleurs déjà été par le récent rapport Grin, officiel, commandé par la France, et vite mis au placard pour conclusions non conformes...

La défense du français, donc : oui, et la loi Toubon, dont l’auteur fut tellement moqué, restera son oeuvre marquante, que l’Italie aurait dû adopter, au vu de l’état actuel de sa langue et de son cinéma. Mais la lutte entre francophonie et anglophonie n’a rien de nouveau ni d’enthousiasmant, cela aboutirait au mieux au retour à trois vraies langues de travail dans l’UE, c’est-à-dire la situation d’il y a quelques années. Les autres pays seraient toujours des langues de deuxième zone, et c’est d’eux que viendra peut-être la pression pour d’autres solutions.

En attendant, payons bien nos impôts pour financer France 24, la télé en anglais que les français ne peuvent pas voir !