papier dingue, décalé, féroce hilarant mais parfaitement écrit sur un sujet totalement crétin : j’adore !
@ l’auteur ...
à l’auteur,
Dom ...
@ Parkway ...
@ Fergus ...
@ COVADONGA ...
@ David
non, « on » ne fait pas de la science en pétitionnant, « on » pétitionne pour dire que Claude Allegre ne peut pas combattre les conclusions du GIEC en se réclamant de la science et de la démarche scientifique avec un bouquin qui n’est pas un travail scientifique et dans lequel il accumule des mensonges, demi vérités et approximations. Si la science est l’arme de Claude Allegre, il ne peut pas s’en affranchir quand ça l’arrange. C’est cela le sens de la pétition, pas une demande de résolution -par une autorité politique - de conflit entre deux théories scientifiques.
Et si la manoeuvre ne plait pas, je trouve l’attitude de Claude Allegre, par ailleurs scientifique confirmé, encore plus dérangeante car il mêle la science qu’il prétend défendre à un discours et des méthodes politique. Les deux voies sont honorables mais en l’occurrence incompatibles. Il doit choisir et il ne le fait pas.
C’est en tout cas ce qui met place en désaccord avec lui.
Manuel Atréide
@ toutes et tous ...
Je n’ai pas beaucoup d’atomes crochus avec Claude Allegre et je suis en désaccord avec le personnage dans son positionnement sur le changement climatique. Il hurle souvent à la chasse aux sorcières en ce qui le concerne alors qu’il n’hésite jamais à profiter de sa stature à la fois d’ancien ministre, de politique « très médiatique » et de scientifique de renommée mondiale dans son domaine pour faire passer ses idées et surtout son combat contre le GIEC, combat que bon nombre de ses collègues le soupçonnent de mener non pas en raison d’un raisonnement scientifique sérieux mais pour des raisons bien plus pécuniaires de financement de sa propre branche de recherche, la physique du globe, l’étude de la tectonique etc.
Il se trouve que j’ai un certain nombre de questions sur l’épluchage de chiffres à laquelle se livre l’auteur, chiffres qu’il manie ensuite pour essayer de jeter un doute sur la qualité et le sérieux des signataires. Juste un exemple : il pointe du doigt la proportion moindre de professeurs et de directeurs de recherche au CNRS par rapport au nombre de chercheurs « juniors ». Je serais plus enclin à suivre ce raisonnement si il donnait la proportion entre les deux et surtout s’il donnait le ratio qui existe au CNRS (pour ne parler que de cet organisme) entre chercheurs et directeurs de recherche. Car, peut être que ce ratio est le même et que l’échantillon est représentatif de ce qu’est le CNRS ! Faute de chiffres, je ne peux pas le savoir et je n’aime pas être dans la position de quelqu’un à qui on assène des vérités, surtout quand l’auteur dénonce lui même ce comportement. Un peu de cohérence ne fait jamais de mal, surtout pour un scientifique.
J’ai enfin, en lisant cet article, la désagréable impression que le sujet - le climat - est en fait prétexte à une querelle de chapelle : qui est le meilleur entre le chercheur en université et le chercheur intégré à un organisme de recherche. Il se trouve qu’en France, puisqu’on parle de recherche française, le modèle est mixte et que les liens entre organismes de recherche tels que le CNRS et les universités sont nombreux et Jean Jouzel, vice président du GIEC par ailleurs, dirige un institut, l’IPSL dont une bonne partie des locaux et des équipes sont à Jussieu au coeur de l’une des grandes universités parisiennes. Bref, que viens-je faire dans cette querelle byzantine en tant que lecteur ?
Pour autant, j’ai lu dans certains commentaires des attaques contre la personne qui publie cet article, Véronique Anger de Friberg. Elle est décrite comme une malade, obsessionnellement névrosée. Je suis donc allé lire le livre qui est cité en fin d’article, livre qui, comme l’indique Madame de Friberg, est en lecture gratuite sur la toile. Que voulez vous, j’aime bien me faire une idée par moi même et je n’aime pas les gens qui brocardent ...
Il se trouve que ce bouquin m’a intéressé, à plus d’un titre. Loin de s’attaquer aux scientifiques, même si elle égratigne le GIEC plus d’une fois, elle réserve ses philippiques pour ceux qui, sous couvert d’écologie, se livrent en fait à une manipulation en règle des opinions publiques, européennes et américaines notamment. Et si je ne suis pas un climato sceptique, j’ai trouvé pas mal de choses tout à fait sensées là dedans, son constat est pertinent et mérite en tout cas mieux que des insultes.
Elle fait entre autres un constat clair et dérangeant : dans cette histoire de réchauffement climatique, nous sommes piégés entre les énormes intérêts des lobbys pétrochimiques et des pays producteurs d’un coté, et, de l’autre, ceux qui se servent de la recherche sur le climat pour essayer d’imposer une vision du monde et une culpabilisation permanente et sans cesse croissante de la population. On nous somme de choisir un camp dans une guerre dont nous serons quoi qu’il advienne les perdants.
Alors, oui, je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle écrit, je ne suis pas non plus d’accord avec la manière dont elle dit certaines choses mais Véronique Anger de Friberg vaut mieux que l’image de folle furieuse climato-sceptique que certains lui collent sur le dos.
Je dis cela d’autant plus à l’aise que je n’ai pas de bons rapports avec cette dame. Et l’absence d’atomes crochus entre elle et moi s’est déjà étalé ailleurs sur la toile.
Alors, je n’ai qu’une chose à vous dire : nul ne vous force à apprécier Véronique Anger de Friberg mais son livre mérite d’être lu. Selon moi.
Manuel Atréide
@ l’auteur ...
c’est peu dire que d’écrire la joie, le plaisir même de lire un tel texte. Un vrai gramme de finesse, d’humour et de subtilité dans ce quotidien un peu gris, un peu terne, un peu bêtement phallocrate. Et puis, ça donne des idées et des envies même si on sait bien que tout cela doit rester dans la gamme du fantasme faute de voir le joli prince servant se métamorphoser en triste sire vénal et mou du bulbe.
C’est en tout cas une belle parabole pour tous les crétins qui pensent que la prostitution est un monde de bisounours ou ces dames sont belles intelligentes et sexy et que les prétextes donnés pour ces commerces vieux comme le monde font de tout ceci un moment de plaisir sans contrainte.
Comprenez moi bien ,je ne suis pas fondamentalement contre les putains (hommes ou femmes) mais je trouve assez gluants les raisons trop souvent avancées : ils sont stressés, ils sont sous pression, ils ne font rien de mal, ils l’ont mérité, ils sont les maitres. Foutaises ! Ils veulent baiser, oui, et peu importe qui ! Eux seuls comptent et la jolie fable de pretty woman qu’on essaie de nous vendre n’existe que sur l’écran blanc de nos salles de ciné. Dans la réalité, le ciné est bien plus miteux et toujours affublé d’un X.
Votre talent montre cela avec un esprit un brin insolent et une verve acide qui devrait en faire réflechir plus d’un. Encore faut-il qu’ils soient équipés pour, tout de même (cf ci dessus ...)
Bref, un grand merci pour cette démonstration, et pour ce plaisir du lundi.
Votre serviteur, Monolecte.
Manuel Atréide
@ Monolecte
deux petites choses :
1- le sport est aussi une bonne drogue et on s’habitue à la fois à l’effort mais aussi à la douleur des courbatures, ca finit par devenir un peu jouissif et peut justifier sa pratique sans avoir à se poser la question de la séduction ou de l’attrait physique.
2 - cela dit, c’est sympa aussi, un bomec bien roulé, même si son jeu préféré, c’est de vous pourrir vos débardeurs comme un chiot vous bouffe les charentaises !
@ L.D.T.
tais toi et retourne t’entrainer, t’as encore des progrès à faire avant de devenir un matou pour ces dames !
Franchement, on dirait que certains font tout exprès pour faire passer les hommes pour des crétins décervelés ... c’est déjà pas évident de lire Kant devant un banc de muscu, si en plus on se fait démolir le peu de crédibilité qu’on a par un chat atrabilaire et rétrograde ... Allez zou, une série de pompes pour la peine. Ca t’apprendra :
@ bob ...
j’ai du mal à comprendre votre post : de quels propos irrationnels parlez vous dans les rapports de la cour des comptes ? Qu’est ce qui, dans les travaux récents de cette juridiction, vous a choqué à ce point ?
Vous parlez ensuite de mesures coercitives : savez vous que la Cour des Comptes n’en dispose pas ? Ce n’est pas faute de volonté de sa part (cf les prises de position de M. Séguin tout au long de son mandat) mais le pouvoir politique n’a jamais voulu l’en doter. Est-ce alors sa faute ?
Enfin, j’ai un petit problème avec votre conclusion : sous prétexte que le pouvoir politique refuse de doter l’institution de contrôle des finances publiques de moyens d’exercer pleinement cette fonction, vous en appelez à sa disparition au nom des intérêts des contribuables ? Et puis quoi encore ? Demandez au contraire qu’on fournisse à la Cour des Comptes - enfin ! - les moyens d’action qui lui font défaut ! Là, les intérêts des contribuables seront bien mieux pris en compte ... Mais bon, vous êtes peut être de ceux qui cassent un thermomètre en cas de fièvre afin de soigner le mal ... Ce n’est pas mon cas, désolé !
Manuel Atréide
@ Docdory ....
j’ai choisi d’être hétéro parce que je ne suis pas homo ... pas mal comme parabole ! j’ai choisi d’être un humain parce que je ne suis pas un singe ... permettez moi de sourire !
Quand tu trip de l’ado qui a une première relation sexuelle qui est homosexuelle ... mon sourire s’élargit. Quand vous étiez ado, vous avez couché par hasard ? Sans attirance pour la première personne ? Vous pensez vraiment que vous seriez devenu gay si vous aviez commencé par coucher avec un mec ?
Franchement, quelle bonne blague, un ado qui couche avec un autre mec dans son premier rapport sexuel, c’est parce qu’il est attiré par les hommes ! Ce ne fera pas de lui un gay, il l’est déjà. ou il est bi (oui cela existe, les femmes et les hommes qui ont des envies dans les deux genres !). Mais un mec, attiré par les nanas, qui irait coucher avec un mec ? j’avoue, j’ai du mal !
En fait, au delà de votre propos « scientifique », je peux vous le dire, on ne choisit pas d’être gay. Cela s’impose à vous, comme une évidence. On est gay parce qu’on l’est. parce qu’on n’est pas hétéro ! Comment voulez vous que je vous dise cela ? C’est constitutif de soi, comme être gaucher, comme être roux, comme être grand. Comme être humain ...
Vous avez le droit de ne pas aimer les gays et lesbiennes. Vous avez le droit de penser que si cela vous arrivait, ce serait un cauchemar. Mais ne venez pas expliquer comment on est gay, pourquoi on est gay. Vous ne l’êtes pas et vous ne pouvez même pas expliquer pourquoi vous êtes hétéro !
Vu votre âge (si votre fiche est véridique), j’espère que vous n’avez pas un enfant, fille ou garçon, qui débute dans la vie et qui ne sait pas comment dire à son père - vous ! - qu’il ou elle est différent. Car, si cette situation serait un cauchemar pour vous (mon dieu, que dire aux voisins, aux amis etc), je ne sais pas si vous pouvez imaginer l’horreur d’avoir un parent à ce point capable de vous rejeter non pour ce que vous faites, mais pour ce que vous êtes. Et croyez moi, je sais de quoi je parle ... moi !
Manuel Atréide
@ Docdory ...
Juste une question : avez vous choisi d’être hétéro ? Si oui, quand cela s’est-il passé ? Comment ? Ou ? Et enfin, avez vous soupesé les alternatives (homosexualité, bi sexualité) avant de faire votre choix ?
Vous me seriez d’un très grand secours en répondant à ces quelques questions simples, cela me permettrait de comprendre pourquoi vous considérez que l’homosexualité est un choix fait par quelqu’un et non un fait qui s’impose comme une évidence ...
Manuel Atréide
Ah oui, petit détail :
Un orphelin est un enfant qui n’a plus de parents. Un enfant dont le père est vivant n’est pas un orphelin, quand bien même sa mère l’aurait abandonné à la DDASS.
Ce qui me choque dans les histoires que vous relatez, ce n’est pas que ces enfants soient adoptés par des homos, c’est qu’ils soient adoptés TOUT COURT ! Vous pensez vraiment qu’un père, privé de son enfant sera moins dévasté parce que son enfant est adopté par une famille « majorante » ?
Dans cet état de fait que vous dénoncez, et dont je n’avais pas connaissance, c’est la réaction des services sociaux qui est choquante. Un gamin doit être en priorité placé auprès de son père ou de sa mère. Et ce qu’est que si cette dernière, ou ce dernier, s’avère incapable de prendre soin de lui qu’une alternative doit être envisagée.
Et, désolé de vous le dire, que le couple adoptant soit homo ou hétéro n’a rien à voir là dedans.
Manuel Atréide
@ toutes et tous ...
lecture intéressante que celles de vos posts. Cela me permet de mesurer à la fois le chemin parcouru et la somme des peurs et préjugés qui sont à l’oeuvre dans la société.
@ l’auteur ...
Vos questions sont justes mais j’ai un peu de mal avec le concept qui sous-tend l’ensemble de votre démonstration : la famille minorante. Déjà, une définition claire serait utile, cela me permettrait de comprendre l’intégralité de votre propos.
De plus, une famille minorante, cela veut dire des familles majorantes ! Qui majorent quoi ? je sais, je joue un peu sur les mots mais, les mots ont un sens tout de même et c’est un peu compliqué de critiquer la « novlangue » quand on fait soi même appel à des termes abscons ou sortis de leur sens premier. Mais bon, prenons cela comme un sens évident.
En fait vous partez du principe qu’il vaut mieux être élevé dans une famille « dans la norme » et que toute diversité est sinon mauvaise, du moins suspecte. D’accord, la société humaine a souvent du mal avec la différence et la diversité. D’accord, la société humaine se fonde sur un ensemble de règles et de codes qui s’imposent à tous. Mais sommes nous tous les mêmes ? Etes vous comme moi, roux, gaucher, etc ... ?
La diversité est aussi une richesse, c’est ce que nous enseigne la vie sur terre dont la richesse de formes, de milieu de vie, de modes de vie ne cesse d’étonner les scientifiques. C’est aussi un handicap, c’est indéniable quand on est confronté à des gens peu respectueux et étroits d’esprit. Mais être ce que l’on est, l’assumer tranquillement sans forfanterie mais sans gêne, c’est aussi l’une des voies pour une vie épanouie. C’est vrai qu’un gamin élevé par deux femmes ou deux hommes n’aura pas la même vie qu’un enfant élevé par un père et une mère. j’aurais envie de dire : et alors ?
Il y a des choses, des événements dans sa vie que les autres n’auront pas. Il vivra différemment, verra différemment. pas tout et pas toujours tout de même. Ces couples vivent dans une société, obéissent à ses règles, s’insèrent dans cet ensemble que nous formons tous.
Oui, vos questions sont légitimes. Et j’aimerais que ce débat puisse avoir lieu dans le cadre plus vaste d’une réflexion sur ce que la société française et européenne veut dans l’éducation des générations qui viennent. Homo, hétéro, bi, etc, la sexualité des parents en définitive importe peu à mes yeux. Je n’ai pas la même que celle de mes parents, ne serait-ce que parce que je ne suis pas eux ! Ils vivent leur vie, je vis la mienne. Et cette indépendance n’empêche pas les liens d’affection profonds.
Ces liens ne sont pas forgé par la sexualité des parents. Ils sont forgés par la capacité de ces mêmes parents à aimer, élever, aider l’enfant à devenir l’adulte qu’il souhaite être. C’est peut être cela qui devrait présider au choix d’une famille d’adoption, en définitive : ce couple est-il capable de faire de cet enfant l’adulte qu’il est en droit de devenir ? Si la réponse est positive, la question de la sexualité de ce couple est-elle importante ? Le fait que ce couple soit une famille « minorante » est-il pertinent ?
En définitive, vous parlez souvent du droit de l’enfant. Mais dans cette affaire, est-ce vraiment à l’enfant que vous pensez, ou au coté dérangeant -pour vous ! - de cette histoire ? Et si c’est le cas, ne tombez vous pas dans l’ornière que vous semblez dénoncer chez ces deux femmes ?
j’espère ne pas avoir été brutal ou choquant. Ce débat est suffisamment important pour qu’on ne tombe pas dans l’invective ou les insultes. Même si parfois les choses doivent être dites, franchement.
Cordialement
Manuel Atréide
@ toutes et tous ...
La vidéo de Finkielkraut est instructive. Cet homme est manifestement intelligent, cultivé, il est capable de replacer un événement dans son contexte. Oui, il y a sur le web une furie. Lyncheuse, persécutrice, vengeresse c’est selon son point de vue mais la furie est là, c’est incontestable.
Il y a aussi pas mal d’amalgames. Entre Polanski et Mitterrand (neveu), entre la sortie de Le Pen (fille) et le viol puis le meurtre de cette femme en banlieue parisienne. Là aussi c’est incontestable.
Là ou je cesse de suivre M. Finkielkraut, c’est dans ses propres amalgames. Polanski doit être vu, jugé, considéré en fonction de son passé ? Le destin tragique de sa mère est-il une excuse, un blanc-seing pour toute action postérieure ? Polanski a commis un détournement de mineur, il l’a toutjours reconnu. Dois-je m’asbtenir de dire ma réprobation en raison de la souffrance - par ailleurs bien réelle - qui existe dans la vie de cet homme ? Le meurtre de Sharon Tate et l’horreur que Roman Polanski a vécu à cette période n’excusent pas les mauvaises actions postérieures.
La furie lyncheuse n’épargne pas Alain Finkielkraut non plus quand il se livre à une diatribe enflammée contre Mickaël Jackson qui fut, lui aussi mis en cause dans des affaires de délits sexuels. Polanski mérite son soutien en raison de son passé mais MJ est un salaud qui aurait arrosé des familles pour qu’elles se taisent ? Et son passé à lui ? Son enfance volée ne mérite-t-elle pas la compassion de Finkielkraut ? Petite précision : je n’accable pas plus Polanski que je ne soutiens bambi. La justice est là pour faire la lumière sur ces affaires.
Finkielkraut a raison sur un point : la démocratie s’accommode mal de ses élites. Elle les place sous surveillance, ne veut pas accepter qu’une élite puisse bénéficier d’un traitement différencié vis à vis des lois. C’est vrai. J’ai tendance à penser que c’est une bonne chose. Il est vrai que je suis démocrate ! Visiblement Finkielkraut a plus de problèmes avec cela. Mais je n’en tirerai aucune conclusion, je n’ai pas envie de faire d’amalgames ou de tirer des conclusions hâtives.
In fine, M. Finkielkraut serait largement plus crédible si ses critiques fondées sur web se basaient sur une analyse plus cohérente. Or, le coeur de la critique de Finkielkraut sur le web se fonde sur l’idée que la parole du peuple est toujours moins légitime que celle des élites. C’est une erreur et tout le raisonnement que bâtit Alain Finkielkraut sur cette base péremptoire s’en trouve discrédité. Dommage, on pourrait attendre mieux d’un homme visiblement intelligent. Mais qui est prisonnier d’un système de pensée inégalitaire.
Manuel Atréide
@ toutes et tous,
ce soir lors du JT de TF1, Frédéric Mitterrand a fini par répondre clairement aux questions posées. Il n’a jamais eu de rapport avec des mineurs, et condamne le tourisme sexuel même s’il a bien eu des rapports sexuels avec des hommes qu’il a payé. Je ne suis ni procureur, ni juge, et je dois m’en remettre à ces déclarations qui apportent une réponse à mes interrogations.
Voila pour les faits.
Coté interprétation, je reste perplexe devant cet homme qui, ce soir, se présentait plus devant Mme Ferrari comme un écrivain, un auteur, un individu ayant une histoire lourde et douloureuse que comme un responsable politique en butte à une polémique lourde. Ses interrogations, son émotion, sa douleur même sont à lui et je ne veux pas rentrer dans ce débat mais j’attends autre chose d’un ministre qu’une réaction émotive excessive lorsqu’un réalisateur français, ou franco-polonais est arrêté en Suisse.
M. Mitterrand a la charge d’un ministère qui, s’il n’est pas régalien, est en France emblématique de par la forte position de la France dans le monde de la culture. Piloter un ministère au quotidien est une charge lourde qui demande sang froid et une solide carapace pour ne pas être atteint par des événements parfois durs. Or, cet homme qui avouait avoir mis beaucoup de temps à prendre la tête de la Villa Medicis à Rome est-il taillé pour le poste ? j’ai quelques doutes à la vue de sa prestation de ce soir. J’ai cru percevoir trop de fragilité, de mélancolie, un peu trop de Proust en Frédéric Mitterrand pour ne pas m’interroger sur sa capacité à affronter les soubresauts de la vie politique française. Mais cela n’engage que moi.
Je n’ai pas envie de continuer à patauger dans cette polémique crapoteuse, d’autant moins que les sujets d’oppositions avec le ministre de la Culture et de la Communication ne vont pas manquer ces prochains mois : décrets d’applications de la loi HADOPI, examen du projet de loi LOPPSI II, le calendrier législatif de Frédéric Mitterrand et du gouvernement est chargé et porte sur des textes lourds de conséquences pour la défense des libertés individuelles. espérons qu’il saura traiter ces dossiers majeurs avec plus de sang froid et moins d’arrogance qu’il n’en a fait montre ces derniers jours.
Manuel Atréide
@ l’auteur ...
continuez ainsi, cher M. Mourey, et vous finirez par me convaincre !
Je vous sais gré, en tout cas, de cette persévérance sur notre passé lointain dont on sait si peu, en fin de compte. Mais comment passer cette barrière de l’archéologie officielle que vous dénoncez avec talent ? Comment aller au delà de ce que vous faites déjà ? là est la question, non ?
Amicalement
Manuel
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