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Christian Labrune

Christian Labrune

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  • Premier article le 06/02/2012
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 16:00

    @velosolex

    Je n’ai jamais dit que Corbin serait d’accord avec ce que j’explique. Corbin est un historien ; il décrit, et avec une précision quelquefois maniaque, l’état des choses à un moment donné, La méthode de Delattre est la même. Quand ils disent que Paris, vers 1840, est une ville puante où l’on crève encore du choléra, même dans les classes favorisées (Casimir Périer) ils n’inventent rien, ils s’appuient sur les documents des archives.
    De la même façon, je pourrais aisément invoquer les historiens qui ont traité de la fin du moyen-âge, et par exemple Huizinga, pour faire voir que votre discours est exactement du même type que ceux de prédicateurs enragés qui, après la grande peste de 1348, prophétisaient la fin du monde. Ils étaient nombreux à Paris, du côté du cimetière des Saint-Innocents. La méchanceté des hommes, leur sottise, leur propension à céder à toutes les tentations proposées par le diable allaient bientôt précipiter l’humanité dans un désastre sans nom dont la danse des mort, vaste composition sculptée entourant le cimetière, était déjà la préfiguration certaine. C’est l’époque où les processions de flagellants se multipliaient dans toute l’Europe.
    Et qu’est-ce que nous disent les écolos ? La fin du monde est pour demain. Ils en voient les signes dans le fait que la température, ces derniers jours, est plus élevée que d’habitude au mois de mai, dans la disparition des petites bêtes, dans la multiplication des sacs en plastique, dans le fait que la calotte polaire arctique ait complètement fondu dès 2015, conformément aux prévisions, dans le fait qu’il y ait des OGM, trop de sucre dans le coca cola, trop de plomb dans l’essence et trop d’eau dans la mer.
    Que nous proposent-ils ? De nous serrer la ceinture, de nous repentir et de gémir, de cesser de conduire, de cesser de fumer, bientôt de cesser de vivre pour laisser la place aux protozaires.



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 13:21

    @velosolex

    Il ne faut pas non plus se contenter de ce que nos yeux peuvent voir. La vie, ce n’est pas seulement les éléphants d’Afrique, les rhinocéros, les singes, tous animaux dont les espaces se vie se réduisent à cause de l’exploitation des forêts, et sans que nous l’ayons délibérément voulu.
    Vous oubliez des créatures plus discrètes et que l’homme, de la manière la plus barbare, s’est efforcé de faire disparaître radicalement.
    Je pense à Yersinia pestis, cette charmante bactérie qui avait connu une si formidable expansion au milieu du XIVe siècle. Ce fut son âge d’or, mais elle n’a plus droit de cité nulle part, désormais, et c’est scandaleux.
    On a presque réussi à faire disparaître de la même façon le tréponème pâle, glorieux responsable de cette syphilis qui avait enchanté la plupart de nos plus grands artistes au XIXe siècle. 
    Fort heureusement, le virus du Sida résiste encore très bien à cette entreprise de destruction, et le bacille de Koch tâche de survivre dans les milieux les plus déshérités. C’est bien.

    Ces derniers temps, grâce à de courageux écologistes soucieux d’assurer la vie et la reproduction de nos petits amis et qui avaient pris soin de leur confier la santé de leurs enfants en refusant toute vaccination, la rougeole, grâce à son héroïque résistance, réapparaît un peu partout et recommence à tuer. C’est très encourageant : la nature reprend enfin ses droits. Il reste que de la disparition peut-être définitive de la peste et de la vérole, je ne me consolerai probablement jamais.



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 12:31

    au moyen âge, les teintureries, par exemple, situés sur les rivières, étaient des sources de pollution majeure,

    ======================================
    @velosolex
    Je n’y pensais pas, mais j’aurais pu, de fait, évoquer le cas de la Bièvre qui, au début du XIXe siècle, était une rivière puante à cause des tanneries qui s’étaient multipliées sur ses rives. Comme c’était devenu un égout à ciel ouvert, on a pris le parti de la faire circuler dans de grands tuyaux sous le pavage, et à la fin du XIXe siècle elle avait complètement disparu du paysage parisien : elle se déversait et se déverse toujours dans la Seine, au niveau de la gare d’Austerlitz . Aujourd’hui, des associations préconisent de la remettre au jour et ce sera probablement fait, du moins sur certaines sections de son cours où ce serait possible. La principale difficulté, c’est le financement : ça coûtera extrêmement cher.

    En Chine, à l’époque où Mao, cet imbécile, voulait aussi que chaque village eût sont haut-fourneau pour produire de l’acier (ça n’a jamais marché) il avait aussi ordonné qu’on tuât tous les oiseaux qui ravageaient les récoltes. C’est tout l’équilibre du système des cultures qui en avait été durablement bouleversé. L’histoire humaine est une suite de stupidités de cette nature, et quand les écolos, aujourd’hui, aussi cons que nos ancêtres du XVIIIe siècle, lesquels pensaient que la pomme de terre était dangereuse et s’opposaient à Parmentier, vont arracher les OGM, ils participent du même obscurantisme crasseux.

    Avant de parler de « sophismes », lisez donc les deux bouquins que je citais, ça vous remettra les idées en place.



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 11:43

    @Gilles Mérivac

    Il faut quand même observer que si, depuis la révolution industrielle, les effets pervers sont nombreux, on n’a pas attendu les écolos pour essayer de remédier à la détérioration de l’environnement. Quand on lit par exemple Le miasme et la jonquille d’Alain Corbin ou l’énorme pavé de Simone Delattre, son élève, intitulé Les douze heures noires, on trouvera une peinture d’un Paris puant et nauséabond du XIXe siècle dans lequel il nous paraîtrait tout à fait impossible de survivre. Quand Belgrand, sous le second empire, entreprend d’assainir une ville où les épidémies de choléra se multipliaient, en créant un gigantesque réseau d’égouts, il ne se réclame pas de l’écologie puisque le mot n’existe même pas encore. Les stations d’épuration, plus tard, et la filtration des effluents des usines, tout cela n’a pas attendu non plus le fascisme vert des écolos.
    Je suis assez vieux pour me rappeler, à Paris, un fleuve qui était encore un égout chariant une eau glauque et putride où toute vie paraissait impossible. Ce n’est plus du tout le cas, et l’on voit partout se développer des herbiers peuplés au printemps de myriades d’alevins.
    Les moineaux de Paris disparaissent certes, mais les grandes perruches d’Afrique à collier sont en train de coloniser le Père-Lachaise, les Buttes-Chaumont et tous les espaces verts.
    Il y a maintenant des stations qui permettent de rendre compte de la qualité de l’air. Rien de tout cela n’existait encore en 1840. On parlait bien des « miasmes », mais on ne s’inquiétait pas trop. Si on avait su, on serait mort de trouille !



  • Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 11:17

    Comme si ce livre faisait office de référence scientifique.

    =================================
    @keiser
    On m’a souvent mis en garde sur ce site : votre assez constant usage de la tonalité ironique, me dit-on, risque fort de n’être plus vraiment compris.
    Là, je comprends clairement et distinctement qu’en raison d’un progrès général et spectaculaire du niveau de culture, il va falloir renoncer à ces sortes de subtilités.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ironie

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