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easy

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59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 1er décembre 2008 21:11

    Whaiiiii super Kalki !

    Là on entre dans le dur

    Moi ce que je comprends du bidule, c’est que pour parler avec des Vietnamiens, j’utilise leur langue plutôt simple mais où la conception est synthétique. En peu de mots, en très peu de syllabes, on exprime une chose aux contours flous ou poétiques. C’est le contexte, plus que l’intonation qui aide alors à saisir les nuances utiles.
    Le français, étant conçu pour des analystes, est une lanque qui a besoin d’énormément de mots pour dire précisément tout’es les variantes des choses. Cela génère une grosse fatigue comme tu l’as dit mais aussi un vague sentiment d’insécurité ou de vanité. Car, malgré nos efforts, nous avons trop souvent l’impression de n’avoir pas touché le fond des choses. Alors que les Vietnamiens qui se satisfont de poétique n’ont pas ce sentiment

    En français on dit "automobile" c’est-à-dire chose qui est mobile de façon autonome mais on ne sait ni à quoi ça sert ni comment on s’en sert.
    En Viet on dit Xe Hoi véhicule vapeur Ici on sait que ça sert à transporter et que ça fonctionne avec un gaz.

    En français, on dit "bicyclette"c’est-à-dire chose qui a deux cycles ou deux roues mais on ne sait ni à quoi ça sert ni comment on s’en sert.
    En viet, on dit Xe Dap véhicule à pédale. Ici on sait que ça sert à transporter et qu’il faut pédaler




  • easy easy 1er décembre 2008 20:34

    Spartacus bravo et merci,
    On est là sur un sujet mettons mineur mais voilà que je fais une authentique découverte. En effet les Anglais attachés à leur langue ont matière à doléances, eux aussi.
    Et j’adore ton exemple sur "dressing" C’est vraiment trop fort de café.

    Bon alors finalement céki dans la bande qui ne se plaindrait pas que tout fout le camp ? Nos Amiricains ?

    Grâce à ce sujet, je découvre avec conviction qu’en effet, j’ai fini par prendre la langue française pour maîtresse. J’espère bien la traiter (pour ma part, j’ai un problème technique, le vois mal et les caractères de cette fenêtre sont bien petits, je ne vois pas toujours ce que j’ai écrit)

    Cela dit, deux choses me chagrinent dans le purisme :

    • Sa rigidité (surtout si on en est à refuser les néologismes pourtant tellement indispensables sur le plan cognitif et si riches de poésie) car je peux concevoir une culture rigide
    • L’élitisme qu’il induit avec son pendant de mépris ou de dénigrement.

    Il m’apparaît que l’orthographisme (c’est clair non ?) est devenu ou a toujours été un des moyens de faire valoir son savoir et donc de prendre le pouvoir sur l’ignare.
    Le français, avec ses qualités propres, c’est une chose incontestable. Mais ce que nous en faisons de cet outil, est parfois sinon constamment pervers.

    D’autre part, je crois que "bravitude" est un mot qui sera retenu lorsque l’effet d’opportunité politique sera dépassé.
    La bravoure serait disons le courage pendant que la bravitude serait l’attitude courageuse ou l’état d’une personne qui serait constamment brave. Ou bien la bravitude serait l’attitude d’une personne qui tenterait d’être brave (comme Don Quichotte) . Enfin ce pourrait être la situation dramatique d’une personne que ses obligations à être brave épuiseraient.

    Pour le dire autrement, "bravitude" serait sorti de la bouche de Deleuze, Claude Lévi-Strauss, Heidegger ou Jean d’Ormesson, chacun aurait trouvé le néologisme intéressant à connaître et à réemployer.

    J’ai fait l’expérience de placer bravitude dans un texte très sérieux dans lequel j’introduisais des notions d’état subi ou au contraire très militant comme ce pourrait être le cas avec la négritude ou la pauvritude (la pauvritude serait la philosophie de la pauvreté choisie) et bien personne ne l’a rejeté

    Enfin, toujours sur "bravitude" il faut poser l’hypothèse que Ségolène s’étant retrouvée pour la première fois sur la Grande Muraille avec la charge de représenter dignement la France en même temps que de rendre hommage à la Chine, aurait glissé culturellement parlant, elle se serait retrouvée en zone mixte, poreuse, échangiste.
    Elle aura quitté nos visions trop analytiques pour esquiser courageusement quelques pas en zone plus synthétique. La bravoure, vieux mot avare de poésie, chargé de notions guerrières, aura alors cédé la place à un mot tout neuf, surgi de nulle part et de partout à la fois, sans préjugés, sans charge historique et à contours plus féminins. 

    C’est pas compliqué, il suffirait qu’un homme illustre le réemploie et la gamelle de Ségolène nous apparaîtra soudain comme ayant été un coup de génie (ça tomble bien que génie prene un "e")



  • easy easy 1er décembre 2008 18:31

    @ Fouaiderien,

    En effet. mais ce doit être vrai de la plupart des chercheurs-trouveurs, ils s’adressent généralement à un cercle donné (c’est pourquoi j’ai évoqué ce point)
    Posons donc que CLS , comme Freud, thésait pour un cercle de pairs.

    Le résultat c’est que leur cercle a explosé et c’est le Jacquouille moyen qui en suce la substance sans forcément avoir les prérequis permettant de placer les échelles, les distances, les réserves qu’il faut où il faut.

    Du coup, on se retrouve avec du régurgité de CLS à tous les étages des débats, de la cave au grenier en passant par les salons et les chambres closes. Et là-dedans, chacun de reprendre en choeur le dogme de l’inceste. "C’est un tabou universel. C’est pour que la tribu A s’ouvre à la tribu B, c’est pour apaiser les tensions interclaniques" On chante et on répète cela à l’envi san même se reposer la question de la validité qu’un tel principe lorsqu’il n’y a plus de tribu (Qu’on ne me dise pas que les gens de la tribu de la Muette envoient leurs filles se marier avec les gars de la tribu des Minguettes, ça me ferait trop rire)

    Alors d’une part ; la seule trouvaille de CLS serait d’avoir posé que l’interdit de l’inceste tenait davantage à un principe de pacification qu’à un principe de non consanguinité. Résumé, raccourci, réduit ainsi, c’est vrai que la grande oeuvre paraît soudain bien petite.
    D’autre part nous ne devrions pas faire nôtre ce principe sans rediscuter de ses fondements de ses justifications actualisées.
    Or je ne vois strictement personne partir par exemple de la thèse "pacificatrice" de l’illustre CLS et proposer qu’on examine pourquoi elle devrait perdurer ; En tous cas pourquoi l’inceste devrait être interdit de nos jours de manière aussi sévère, absolue, intransigeante, infamante.

    Il est par exemple très risqué pour une femme de plus de 40 ans de faire des gosses. Les femmes le savent et elles évitent. Et bien il n’est pas nécessaire d’interdire et de condamner les mères qui outrepasseraient les règles de prudence
    De la même manière, il y a des risques génétiques dans la relation incestueuse (risques qui augmentent au fur et à mesure que l’inceste perdure dans la lignée) Il suffit que les gens le sachent et évitent, tant que possible. Il n’est pas nécessaire de l’interdire comme c’est quasiment le cas de nos jours (même si la loi ne cite pas le mot inceste) de la pourchasser, de la stigmatiser. Surtout qu’il est devenu tout à fait possible d’avoir des relations incestuelles sans faire des bébés pour autant.

    Je trouve donc grotesque qu’on célèbre CLS alors qu’on est resté pétrifié devant le tabou de l’inceste. CLS ne l’aura en rien rendu plus vivant, plus adaptatif, plus évolué, plus souple, plus neuf

    Freud a bien plus secoué les idées, mais hélas, partant encore et toujours de mythes à substrat culpabilisateur, les vagues qu’il a soulevées sont restées lourdes, amères et schizophrénisantes



  • easy easy 1er décembre 2008 14:40

    Je ne trouve pas qu’il soit tellement plus civilisé de sanctionner par de la prison plutôt que par la loi du Talion.
    Ce n’est pas parce qu’on enferme quelqu’un, surtout dans les conditions réelles de nos prisons, qu’on n’est pas barbare. On substitue à une peine physique de type fouet-mutilation, une peine psychologique aussi mutilante sinon plus. C’est plus hypocrite, c’est tout.

    La solution la plus civilisée pour sanctionner un coupable, serait de ne pas sanctionner dans le vide, pour rien mais de l’obliger à réparer.
    Et cela en intégrant toujours le caractère volontaire ou non des fautes.
    Il n’est absolument pas normal que le principe de la réparation ne vienne pas d’abord à l’esprit de ceux qui ont la charge de faire respecter la loi et de sanctionner les transgressions
    Nous devons, plus que jamais envisager d’économiser nos forces et ressources. Réparer une machine à laver ou une faute, c’est une démarche qui devrait nous apparaître bien plus intelligente et éco-logique que le simple mais lapidaire rejet-poubelle-exécution

    Ce n’est que si la réparation n’est pas exécutée que le fautif, devenu "incapable de quoi que ce soit" serait placé en cellule.
     
    Un non port de la ceinture pourrait être réparé par une journée de service à l’hôpital de Garches

    Un dépôt d’ordure sauvage par un service de nettoyage

    Un accident de voiture ayant entraîné une paralysie par un service d’assistance auprès de cette victime ou auprès d’une autre

    Un vitriolage par un service d’’assistance auprès d’aveugles.

    Un assassin par un service de déminage.

    Tant que la démarche en réparation serait exécutée, le réparateur sera très correctement considéré. Seul moyen pour lui de se sentir plus motivé par la position de réparateur que par celle de casseur.

    Il est clair que ce principe serait complexe à mettre en oeuvre. C(est tellemnt plus sîmple de jeter que de recycler. Mais c’est tellement logique qu’il faut tout faire pour s’en approcher.
    Or il n’y a à ce jour que les dommages pécuniaires qui sont réparés par un remboursement en argent. (Ce qui fait qu’un fautif très riche peut se tirer sans aucune difficulté de bien des mésactions).

    Dans le film Mission, on voit le cas d’un conquistadore qui capture des Guaranis et qui, rentrant de razzia, trouvant son frère avec sa femme, le tue. Et bien il fait tout ce qu’il peut pour réparer. Il ne peut pas réparer cette vie perdue mais il sacrifie sa vie aux côtés des Guaranis.





  • easy easy 1er décembre 2008 13:50

    @ Bergame,

    (J’aime beaucoup la ville de Bergamo)

    ""Vous ne comprenez pas son utilisation du terme "structure" chez L-S parce que, tout simplement, vous ne l’avez sans doute jamais lu.""

    Mauvaise hypothèse.


    ""Le structuralisme est une forme de holisme en sciences sociales, l’interactionnisme est plutôt une forme d’invidualisme méthodologique""

    Je ne saisis pas si dans cette assertion, tu fais ou non une opposition. Si tu en fais une, je ne comprends pas son intérêt alors qu’on préconise ici un regard aussi holistique que possible. Pour moi, holistique et interactionnisme se rejoignent complètement.



    "" Reprocher à L-S d’avoir choisi une option méthodologique plutôt qu’une autre n’a aucun sens -épistémologiquement- et le fait que vous préfériez l’autre ne regarde que vous""
    A mes yeux, le recours à la racine "structure" ne relève pas spécialement d’une option méthodologique mais plutôt d’une option cognitive. L’essentiel pour un chercheur c’est de chercher, d’analyser, d’édifier une hypothèse ou théorie et de sa faire comprendre (de tel ou tel cercle)
    Il se trouve que j’ai été imprégné par l’analyse de la "structure de la matière" sujet hautement parcellisant. Je n’arrive donc pas à comprendre qu’on puisse trouver judicieux de parler de "structure" quand on cherche à promouvoir un regard holistique.qui refuse précisément la division, l’atomisation.


    ""Ce que L-S a trouvé n’est pas la centralité de l’interdit de l’inceste, cela est connu depuis bien longtemps.""
    Ah bon ?
    Tu es sûr que les premiers chercheurs n’auraient pas trouvé ce qu’ils voulaient trouver ? Tu as lu des textes Mayas qui établissaient cet interdit comme étant aussi absolu qu’il l’est ici ?


    ""Ce qu’il a trouvé est une structure particulière qui préside aux relations de parenté dans des cultures extrèmement diverses""
    Dommage que tu ne nous précises pas de quoi il s’agit.


    . ""Et bien entendu, comme tout scientifique ou savant, il s’appuyait sur des recherches précédentes portant sur le même sujet. Non, bien sûr, il n’a pas eu à voyager dans toutes les cultures ou civilisations du monde... ""
    C’est précisément ce que je lui reproche tout en intégrant bien qu’il ne pouvait matériellement faire autrement. D’où ma critique précise sur le fait, qu’en bon père, il aurait dû nous dire à quel point son étude manque de connaissance de "première main". Il tait le défaut de qualité de ses sources.

    Les paléontologues, les archéologues qui ne théorisent que sur des bribes et des restes, me semblent souvent plus prudents et réservés quant à leurs conclusions et il est un fait que leurs théories sont régulièrement corrigées en approchant de plus en plus de la vérité.
    Au contraire et c’est ce que je considère comme "drame" de l’anthropologie, plus le temps passe et plus les sources pures disparaissent, plus les dernières affirmations d’imposent et plus on s’enfonce dans le faux.
    Si les volets les plus immatériels de l’anthropologie consistent à raconter ce que nous sommes devenus ici et là, Ushuaïa, Faut Pas Rêver, Les Simpson, Le 20 h, le Parisien, Gala et Thalassa font déjà la moitié du boulot.
    Si les volets les plus immatériels de l’anthropologie consistent à raconter ce que nous étions et comment nous avons évolué, c’est une science vouée à la faillite

    Un jour, nous serons en mesure de savoir combien de temps durait la copulation du T- Rex alors que nous ne saurons jamais plus comment se traitait la question de l’inceste et de la culpabilité chez chacune des milliers de peuplades qui ont composé l’Humanité (avant que les arpenteurs Blancs ne foutent leurs pieds partout).
    Et plus ça ira, plus nous devrons nous contenter des conclusions de C L-S, un homme imprégné de la tête aux pieds de notre culture judéo-chrétienne qui n’a pas eu - à a que j’en sais- la lucidité ou l’honnêteté de nous mettre en garde contre les limites de son étude.



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