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easy

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59 ans
Eurasien
Déçu

Tableau de bord

  • Premier article le 17/11/2009
  • Modérateur depuis le 16/07/2010
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Derniers commentaires



  • easy easy 4 décembre 2008 19:34

     @ Armand,
    Oui la classe nobiliaire était celle qui devait fournir le sang à la guerre.
    Plus exactement était celle ces classes privilégiées qui devait verser son sang au combat, en tête des batailles.

    Dans toute bataille, il y avait du monde, beaucoup de gens d’engagés. Comme il n’est pas rigolo de se faire tuer, il fallait forcément des entraîneurs placés en tête ou assez près du front en tous cas, pour hurler qu’il fallait se battre à mort et que ça allait le faire grave. Ces entraîneurs ayant un rôle crucial à la fois sur la foi des soldats et sur leurs mouvements stratégiques, ils avaient des compensations sociales, des privilèges dont ils jouissaient pleinement et surtout en dehors des champs de bataille. 

    Mais, en toute logique, dans toute bataille il tombait des dizaines de gueux pour un noble entraîneur.

    Même si l’on établissait que 100% de la classe d’épée était tombée au combat ; il n’en restera pas moins vrai que 10, 20 , 30, 100 fois plus de manants seront tombés dans le plus grand anonymat, n’ayant droit à une flamme du souvenir collective, chacun d’eux n’étant perçu que comme constituant d’une masse dominée, domestiquée et corvéable à merci. 

    Toutes choses que traduit le jeu d’échec.




  • easy easy 4 décembre 2008 10:03

    Pour des raisons qui lui sont propres, Rousseau a cherché à culpabiliser l’Homme ambitieux, cannibale. Pour cela, il a créé un débat donnant à penser qu’on pourrait juger si l’Homme est bon ou mauvais en étudiant sa nature originelle. C’est une piperie. En aucun cas, l’Homme ne peut juger de sa propre nature. Car juger n’est pas décrire ou analyser. Juger c’est critiquer avec une arrière pensée qui tient à un concept de reproche en "Peut mieux faire" ou "Pouvait mieux faire" ou "Pourrait mieux faire" On peut critiquer une rose par rapport à une autre rose de même variété, à la rigueur ; mais il est impossible de comparer, l’éléphant, l’ornitorynque, la lune, la Terre. Or la Nature de l’Homme est unique. A quoi pourrait-on la comparer ? A celle des gorilles, celle des Bonobos ? Elle est ce qu’elle est mais il ne peut pas y avoir de pire ou de meilleure nature de l’Homme. Elle ne peut donc pas être qualifiée de Bonne ou Mauvaise. Manipulateur doué, Rousseau en vient à comparer l’Homme civilisé à l’Homme sauvage qu’il ne connaît pas. Aurait-on idée de comparer un chien sauvage à un chien domestiqué et d’en déduire que l’un a une nature meilleure que l’autre ? Exit donc Rousseau et cessons de qualifier en Bonne ou Mauvaise notre nature humaine car nous n’avons aucune idée de l’horreur que pourrait être un "Homme Bon" selon la vision de certains. Sans donc qualifier notre nature de bonne ou mauvaise, nous pouvons dire qu’en plus de concevoir chasser-ramasser-ceuillir, l’Homme a également conçu de cultiver-domestiquer, donc de dominer jusqu’à leur dévoration, le cycle de vie complet de plantes ou d’organismes vivants. Il allait de soi que ce concept de domination complète des sols, des minerais, des plantes ou des bestioles, allait s’étendre au concept de domination de nos semblables avec d’inévitables bagarres à la clef. Nous pouvons discuter des conséquences de notre évolution visant à tout domestiquer par tous les moyens possibles mais en considérant l’Humanité entière et non un individu isolé. Aucun d’entre nous ne peut être condamné pour une nature humaine que nous partageons tous. " Je suis Homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger " Hegel Par contre, chacun de nous peut être jugé pour sa manière de réaliser sa très naturelle soif de pouvoir. Et ce jugement variera très notablement selon les juges. Ainsi un esclavagiste peut être jugé gentilhomme par d’autres esclavagistes mais être jugé beau salaud par ses esclaves. Serait donc bon chef, celui qui résoudrait ses ambitions personnelles en résolvant aussi celles de ses supporters, quitte à ce que ce soit sur le dos de tiers, c’est même l’idéal. Un chef qui promettrait à son peuple de profitables razzias sur des peuples voisins ou une protitable exploitation du ver à soie sera donc jugé valable. Comme il devient de plus en plus difficile de réaliser des ambitions nationales en organisant des prédations sur des voisins ou en découvrant de nouveaux gisements naturels, les chefs contemporains ont bien du mal à réaliser à la fois leurs ambitions personnelles et celles de leur peuple. Alors soit ils renoncent sagement à posséder. soit ils incestent ou cannibalisent ou colonisent leur propre peuple en se protégeant des représailles par la constitution d’une police très puissante et/ou d’une élite prétorienne. Les candidats qui proposent l’abstinence sont dédaignés par les électeurs qui ont quasiment tous des ambitions individualistes. Par contre sont adorés les candidats qui donnent l’impression d’avoir repéré des gisements nouveaux et de se décarcasser pour nous en faire profiter. C’est ce principe (que j’observe dans toute basse-cour) bien plus que celui de la peur du chaos (qui est inconnu car jamais tenté), qui fait que nous préférons toujours avoir un César, un leader maximo à notre tête plutôt que le vide ou une gouvernance collègiale. Il nous faut de l’individualisme décomplexé au sommet afin que nous puissions y projeter notre égocentrisme honteux. Les électeurs soutiennent donc le chef qui caricature le mieux leurs fantasmes conquerrants et se refusent à concevoir qu’en tant que supporters, ils puissent se retrouver eux-mêmes les dindons de la farce. "Tel est pris qui croyait prendre" NS incarne nos ambitions, toutes nos ambitions, rien que nos ambitions.



  • easy easy 2 décembre 2008 21:21

    "l’éducation ne doit-elle pas servir à canaliser cette violence par la création ou le sport plutôt que de la stigmatiser ?"

    Est-ce que quelqu’un ici possède des preuves établissant que les sportifs et les créatifs ne déchargent pas ou jamais de violence familiale ou sociale ?
    Car pour ma part, je me suis pas mal défoncé sur ces deux terrains mais ça ne m’a pas empêché d’avoir ici ou là laissé échapper quelques gestes de regrettable violence exprimée en tant que "nécessité imparfaite" selon ma conscience..

     



  • easy easy 2 décembre 2008 21:06

    Au fond, nous parlons ici du bien, du mal, du bon, du mauvais.
    Et bien je crois que quel que soit notre niveau de névrose, quel que soit l’effet des gènes ou des mèmes s’ils existent, il nous appartient de travailler sur nous-mêmes de façon individuelle afin de ne plus agir que selon ce que notre société déclare être bien et bon.
    Resterait alors à traiter le problème posé par le fait que certaines choses déclarées comme étant bonnes sur un certain plan par notre société, sont déclarées par elle comme étant mauvaises sur un autre plan ;

    Nonobstant cette ambiguïîé, je puis témoigner que pour ma part, sur un plan ou sur un autre, j’ai mille fois failli et je suis mille fois fautif.
    N’étant que névrosé et non psychotique, je suis, hélas, responsable et blâmable.

     



  • easy easy 2 décembre 2008 17:10

     A Bernard et Idaho en particulier,

    J’aime bien les sujets comme celui-ci qui nous renvoient à nos propres responsabilités, à notre nature, à ce que nous sommes.

    Concernant cette histoire de "désirer ce que l’autre a indiqué comme étant désirable" je voudrais dire que j’ai tous les jours devant moi une poignée de poules hollandaises. Elles arpentent le verger et chacune, de ses yeux que je trouve pointus, scrute le sol pour y planter ça et là son bec de tube. S’il se trouve que l’une d’elle augmente sa cadence de profit, cette accélération est immédiatement captée dans le champ périphérique des autres qui se précipitent alors avec la probable intention de profiter du festin (j’espère ne pas leur faire là un mauvais procès d’intention ni trop anthropomorphiser)

    Si un des deux gamins se met à désirer ce que l’autre désire, quid du désir du premier.
    Les mots ne suffisent pas pour décrire ce qui se passe exactement. On ne pourrait décrire correctement le phénomène qu’en lui donnant une enveloppe floutée.
    Disons que le premier gamin explore, teste un objet, cherchant s’il ne pourrait pas lui être profitable, par hasard. Il investi alors un peu d’énergie et de temps, peut-être en pure perte, pour tester cet objet. Lors de cette exploration, il ressent quelques prémices de profit et sa fébrilité augmente quelque peu. L’autre enfant perçoit cet enfièvrement et c’est là que l’intersubjectivité démarre avec la suite qu’on connaît. J’espère que cette description est suffisamment imprécise pour être suffisamment juste.

    Dans les Aventuriers de l’Arche Perdue on voit des personnages s’entretuer pour s’approprier un objet dont au fond ils ignorent tout de sa profitabilité réelle. Chacun se disant que si l’autre y tient c’est que ce doit être profitable.



    Concernant "Vouloir" et "pouvoir"
    Sans rien dénier des vérités de ton papier, Bernard, je trouve que, justement, il y a un tel chevauchement sémantique entre ces deux mots, que les opposer est peut-être une erreur ou une embrouille (tout à fait involontaire ; je ne t’accorde que de bonnes intentions).
    Ce chevauchement provient peut-être de l’implicite que tu évoques c’est-à-dire ce martellement selon lequel il suffit de vouloir pour pouvoir.

    Hormis cette affirmation éducative "Si tu veux, tu peux" qui joue de l’effet Pygmalion, il y a de toutes manières un gros problème de définition du verbe "pouvoir"
    Est-ce que ce que je "peux " faire ou dire ou penser, c’est ce que j’ai déjà fait-dit-pensé ou est-ce également ce que je pourrais faire-dire-penser si je le voulais ?


    Concernant la tournure de style où Bernard a choisi de zapper un groupe de mots, je la comprends mais je pense que ____________________quand on n’est pas dans un texte à vocation littéraire.


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