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Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 21 septembre 2007 17:11

    Oui ! Et il ne reste que quelques jours pour écrire à son député ! Je me permets de rajouter deux bons résumés de ce sujet technique, l’un paru dans Libération en ligne :

    « En anglais dans le brevet, Par L.Pe., lundi 17 septembre 2007 : La France vendra-t-elle son âme au diable anglophone ? Signé par le gouvernement Jospin en 2001 et soumis au vote des députés la semaine prochaine, un projet de loi portant ratification du protocole de Londres modifierait le régime linguistique des brevets en Europe. Actuellement, tout brevet déposé à l’office européen des brevets (OEB) doit nécessairement être traduit en français pour être applicable dans l’Hexagone. S’il est adopté, le protocole de Londres n’imposerait plus une telle traduction. Un brevet déposé en anglais serait ainsi directement applicable en France, à charge pour les entreprises françaises de le faire traduire. « Un grave danger pour l’avenir de la langue française dans le domaine scientifique », estime l’assemblée parlementaire de la francophonie, qui rassemble des élus de plusieurs pays francophones. Elle ferait aussi de l’anglais « une source de référence en droit français », empêchant les PME « d’assurer une veille technologique », selon le collectif contre la ratification du protocole de Londres, qui regroupe de nombreuses personnalités du monde politique et culturel. »

    Et un autre sur Vox latina : http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=2076

    Dans quelques jours, les députés vont peut-être voter ce protocole, qui donnerait à des brevets en anglais une valeur légale de jurisprudence sur le sol français. Les entreprises devront alors elle-mêmes traduire les brevets vers le français si elles veulent savoir où en sont les concurrentes, ou si tel ou tel domaine est protégé, alors qu’une propagande impressionnante en faveur du lobby anglo-saxon leur fait croire qu’elles feront des écocomies !

    Et c’est une majorité héritière du gaullisme qui s’apprête à cette haute trahison envers la langue française ; espérons que beaucoup de députés dépasseront le clivage majorité présidentielle/opposition pour voter en cosncience, comme certains l’ont déjà annoncé avec courage.



  • Krokodilo Krokodilo 20 septembre 2007 15:51

    Salut Zen, eh oui, mon marigot n’est pas loin. D’ailleurs, à l’occasion de la journée des langues du 26/09, je compte proposer un ou deux articles... Et 2008, année des langues, alors là, un par jour !

    Sowinski : parce qu’imposer l’anglais à l’école primaire, sans aucun choix possible par les parents (sauf quelques exceptions), ce sont des bricoles ?

    Mais pour revenir au sujet de Docdory, je suis moins agacé que lui par l’expression « djeust » ; il me semble que chaque génération a besoin de créer ses propres expressions, son jargon, de même beaucoup de grandes écoles ont leur petit lexique, ce sont de signes de reconnaissance. Les tics de langage de ce genre me paraissent moins graves linguistiquement que la flemme qui aboutit à des contresens comme supporter son équipe.

    Mais là où ce phénomène doit nous interpeller, pour causer médias, c’est sur la réponse faite ici-même par beaucoup, que ce serait « fun »,« cool », jeune ou branché.

    Sans craindre le paradoxe, je m’interroge : le français, l’italien, l’espagnol ou l’allemand sont-ils « hasbeen » ? Pourquoi les jeunes pensent-ils que les anglicismes font moderne ? Cette idée leur est-elle venue naturellement, ou à coups de Macdo et de titres en VO sur les affiches des films ou de chansons en « direct live » à la radio, d’émissions genre Nouvelle star ou Starac ?

    Hé les d’jeuns, what do you cinq about it ?



  • Krokodilo Krokodilo 20 septembre 2007 11:49

    Bonne idée d’aborder le sujet en suivant le fil d’un seul mot, « djeust ». A noter que son succès est peut-être dû au fait qu’on sait le prononcer depuis très lontemps, depuis la célèbre chanson « just a gigolo », ce qui est moins évident avec « subprime » qu’on entend beaucoup ces jours-ci à cause de la crise immobilière aux USA.

    Bien d’accord que nous devons tous nettoyer notre disque dur, et presque aussi souvent qu’avec le logiciel « fenêtres » (!), mais toute la difficulté est de résister mentalement au flot d’anglicismes déversé par nos médias, télés ainsi que journaux, y compris les meilleurs, qui nous déversent en continu du « coach de vie » (guide spirituel, guide de vie)ou qui supportent leur équipe (soutenir son équipe), etc. etc., ad nauseam. Car nous sommes humains, et sans un effort conscient de résistance, de discipline intellectuelle, c’est l’expression entendue il y a peu qui nous viendra automatiquement à l’esprit, qu’il s’agisse de « prime time », d’intelligence économique (veille économique), de think tank (cercle de réflexion), ou de star (à quand les danseuses-stars à la place des danseuses étoiles... ? Où sont passées les vedettes de cinéma ?)

    Mais au-delà de ces exemples individuels, il faut à mon avis que chacun d’entre nous prenne conscience qu’il s’agit d’une guerre culturelle entre les langues, que ce déferlement d’anglicismes n’a rien de naturel : depuis des années on ne traduit plus les titres de films étatsuniens, l’anglais a quasiment bouté le français hors de l’UE -exception faite du juridique-, et l’enjeu caché derrière le snobisme de certains milieux, c’est la volonté de faire de l’anglais la langue internationale, la seule. Or, ce n’est ni la seule langue à diffusion internationale, ni le meilleur choix du point de vue de l’équité, de la facilité et donc la démocratie pour que le plus grand nombre ait accès à une langue internationale, tu/vous connaissez mon avis sur la question.



  • Krokodilo Krokodilo 10 septembre 2007 16:08

    Salut Zen,

    l’article rapporté est très intéressant et bien écrit, comme souvent dans le Nouvel obs que je lis régulièrement, mais il faut remarquer le tour de force que constitue le fait d’écrire un article sur les identités régionales et la tentation centrifuge sans employer une fois le mot langue, ou l’expression identité linguistique ! A moins qu’il s’agisse d’un extrait et que le thème soit traité par ailleurs ?

    Quoi qu’il en soit, cela n’aurait rien d’étonnant de la part d’un journal qui boycotte systématiquement le thème de la barrière des langues, de l’hégémonie croissante de l’anglais en Europe, et qui en dix ans n’a probablement pas mentionné une fois le simple mot espéranto, même lorsque Montpellier a fait une version en Eo de son site Internet officiel ou qu’un prix Nobel d’économie a défendu l’idée et la nécessité d’une langue auxiliaire en Europe... C’est ce qu’on appelle la ligne éditoriale, qui chez eux doit être quelque chose comme : « Soutenons l’anglais, et le français restera dans sa roue. » ! Voir leur récent numéro spécial « Londres » où il est expliqué comment cette ville rayonne sur le monde de sa lumière, les jours sans pluie et sans brouillard, naturellement. A moins que les péripéties des socialistes essayant d’éviter que Ségolène et son ex ne se croisent au congrès d’été aient été jugées plus importantes, ou les régimes minceurs de l’été, ou tant d’autres infos cruciales pour l’avenir de l’Europe, l’essentiel étant de ne pas avoir l’air un tant soit peu anti-européen.



  • Krokodilo Krokodilo 10 septembre 2007 15:47

    Intéressant article, mais auquel il manque un développement sur les difficultés linguistiques de l’UE. car justement la situation belge nous montre à quel point la langue est un puissant facteur identitaire, et à quel point la supranationalité pose le problème de la communication, pourtant systématiquement passé sous sielnce !

    Vous évoquez pourtant le sujet :

    « Plusieurs instruments européens concourent à favoriser ces séparatismes, dont nous nous gardons bien ici de juger la légitimité. Il y a la petite dizaine de conventions et chartes du Conseil de l’Europe (charte des langues régionales, etc.) qui tendent, derrière des apparences généreuses, à promouvoir une nouvelle carte politique de l’Europe dont ont disparu les frontières actuelles, à partir de fondements communautaristes ethniques et/ou linguistiques, bien analysés par l’historien Pierre Hillard. »

    Le problème qui se pose à l’UE est tout à fait celui de la France face aux langues régionales : à l’évidence, il nous faut une langue auxiliaire commune, ne serait-ce que pour pouvoir parler entre Européens. Or, l’UE nous pousse vers l’anglais, solution peu efficace, et surtout injuste à bien des égards.

    Si la Belgique éclate, les Flamands devront choisir une langue de communication avec l’UE, et ce ne sera probablement pas le français...

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