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Pierre Régnier

Pierre Régnier

Je suis né en 1938, quelques semaines avant Munich. J’ai milité jadis à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), plus tard au PSU et à la CFDT. Au sein de cette confédération j’ai été, juste avant le démantèlement de l’ORTF en 1974, l’un des Secrétaires Nationaux du syndicat de la radio-télévision de service public. J’ai publié en 1986, en collaboration avec deux amis, "Le Gâchis audiovisuel" aux Editions Ouvrières (devenues Editions de l’Atelier). A de nombreuses reprises pendant des années j’ai tenté, par la proposition de libres opinions à la presse, de convaincre qu’il faut "désacraliser la violence religieuse". J’ai constaté un triple refus (des responsables religieux, politiques et médiatiques) de prendre en compte cette nécessité selon moi évidente. C’est seulement sur des sites Internet (citoyens, républicains, laïques, religieux individuels) que j’ai réussi à l’exprimer.

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  • Premier article le 16/11/2007
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Derniers commentaires



  • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 novembre 2008 22:25

    Le clic sur deux des adresses auxquelles je renvoie ne conduit pas aux textes. Les voici donc à nouveau, avec le titre des textes, ce qui permet de les copier/coller en cas de nouvel échec :

    « La Décennie »au profit des enfants du monde« va finir en catastrophe »

    http://www.centpapiers.com/La-Decennie-au-profit-des-enfants,2553

    « Quand la communauté Sant’Égidio ajoute à l’hypocrisie catholique »

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31120



  • Pierre Régnier Pierre Régnier 18 novembre 2008 16:10

    @ Émile Mourey

    Non, Abdennour Bidar, même s’il passe quotidiennement « des heures et des heures sur les textes » ne « part pas » des textes mais de l’être humain. Il est de ceux qui se dégagent de cette démarche dans laquelle, comme vous dites, « le problème, c’est comment comprendre, comment interpréter les textes scripturaires des trois religions du Livre ». Il n’est pas non plus de ceux, tels le pape actuel, pour qui « tout est appelé à servir la Parole ». Il fait donc partie de ces musulmans qui, comme je l’ai dit de Soheib Bencheikh, « sont plus avancés que Benoît XVI dans la pacification des religions ».

    Abdennour Bidar reste néanmoins marqué par quelques idées reçues, entretenues par le dogmatisme et le sectarisme judéo-chrétiens et islamistes : le sacré et le spirituel sont du seul domaine du religieux, l’islam est la dernière Révélation... Disons avec force que bien des athées ont un sens aigü du sacré, et sont bien plus spirituels que bon nombre de religieux enfermés dans leur démarche d’autojustification de leurs propres croyances (et je ne parle évidemment pas ici de l’art de faire des « mots d’esprit » dans les salons mais bien de la priorité accordée à l’esprit plutôt qu’au corps et à la consommation matérielle). Pour être plus précis je répète que les « théologiens fous » du christianisme, ayant théoriquement rejeté, avec Jésus, la conception violente de Dieu, la revitalisent aujourd’hui dans des œuvres aussi lamentables que la Bible de Jérusalem annotée (de 2001 !) ou dans la dernière édition du catéchisme de l’église catholique (*).

    Concernant la « dernière Révélation » voici ce qu’en disait Nayla Farouki dans « La foi et la raison, histoire d’un malentendu » (Flammarion 96) : « la prophétie directe s’est arrêtée depuis l’avènement de l’islam » mais cela « ne signifie nullement l’arrêt de la Révélation ». Des croyants monothéistes, les bahaïs, pensent, eux, que la prophétie, aussi bien que la Révélation, a été renouvelée après celle de Mohamed. La naissance de leur religion, dans la Perse du XIXe siècle ravagée par un climat de violence islamique semblable à celle de l’Iran d’aujourd’hui, en fait bien une quatrième religion monothéiste et, ce qu’elle a d’intéressant, précisément, c’est qu’elle est issue du monde réel en proie à la folie théologique criminogène. Elle est peut-être, d’ailleurs, la plus proche de la sagesse qu’Abdennour Bidar voit dans la formule de Plotin « Sculpte ta propre âme ! » puisque l’un des plus importants principes énoncés par le prophète des bahaïs c’est « la recherche personnelle et indépendante de la vérité ». Une idée, donc, pas si étrangère aujourd’hui que le croit A. Bidar... en cherchant pourtant à se libérer de l’emprise totalitaire des divers « clergés ». Des clergés dont la « Foi bahaïe » affirme aussi qu’il faut désormais s’en passer (c’est un autre de ses plus importants principes).

    @ Alain Michel Robert : Non, « la femme est l’avenir de l’homme » comme le disait Aragon, ça n’est pas « une autre histoire ». L’un des pires handicaps à la pacification du monde est dans le machisme des responsables religieux, dans leur entêtement à croire que la femme est un être voulu par Dieu inférieur, forcément incapable de nous éclairer et nous raisonner, nous les humains hommes et femmes, dans les dispositions à prendre pour éliminer la violence.

    Je crois comme Abdennour Bidar que « quelque chose de la promesse des religions est en train de s’accomplir » mais ce n’est pas, en tout cas pas principalement, « redonner du sens à la vie », « redonner du sens à la dignité humaine ». Ce qui s’accomplit sous nos yeux, et à quoi l’islam prend la plus grande part, c’est hélas surtout la prétendue volonté de violence « de Dieu », inventée, cultivée, pérennisée, enseignée, transmise et constamment revivifiée par les trois grands monothéismes.

    Je crois aussi que, notamment grâce à des réflexions libres comme celle d’Abdennour Bidar, ce n’est pas nécessairement fatal et définitif. Il faut échanger avec de tels philosophes musulmans, beaucoup plus utiles à la pacification du monde que les intellectuels de même religion installés dans le déni de la violence islamique... et que les médias persistent cependant à nous présenter comme les interlocuteurs les plus valables.

    Pierre Régnier

    (*) voir notamment sur ce site mes deux textes accessibles à ces adresses :

    http://www.AgoraVox.fr/article.php3?id_article=46015

    www.agoravox.fr/article.php3 ?id_article=31120 - 438k

    mais aussi et surtout, sur un autre site :

    www.centpapiers.com/La-Decennie-au-profit-des-enfants,2553

    PS : publier sur Internet ne fait que donner, hélas, l’impression de rajeunir et je n’ai plus 69 ans, comme le dit toujours Agoravox, mais maintenant 70



  • Pierre Régnier Pierre Régnier 26 octobre 2008 04:27

    @jeanclaude

    L’adresse électronique donnée dans mon message n’est pas reproduite en entier. Copiez et collez le titre de l’article dans la fenêtre de recherche de Google et vous aurez un accès direct.



  • Pierre Régnier Pierre Régnier 26 octobre 2008 04:15

    @ jeanclaude

    Nous ne sommes pas devant un problème d’intellos dans une tour d’ivoire ou de moines savants concourant dans un couvent avec des observateurs également savants - il est bien certain que je n’en serais pas - chargés de donner des notes, de désigner qui a la plus juste vue sur les choses débattues. Nous sommes devant une situation dramatique, et qui le reste, ou le redevient épisodiquement, sur le très long terme : on maltraite, on opprime, on tue au nom de Dieu. Je ne fais pas « de la philo », vraie ou pas, je demande qu’on supprime la principale cause d’une forme très grave et très durable de la violence effective.

    Les institutions qui dirigent les religions SONT RESPONSABLES de cette violence. Elles DOIVENT cesser de l’être.

    La solution est très simple. Non pas pour que les crimes « de Dieu » cessent du jour au lendemain mais pour qu’on puisse espérer les voir cesser un jour. Les institutions religieuses doivent dire et écrire très clairement, sur un point précis, le contraire de ce qu’elles disent depuis trois mille ans : là où les textes sacralisés disent que Dieu appelle à maltraiter et à tuer ÇA N’EST PAS LA PAROLE DE DIEU !

    Je vous conseille de débattre de ce vrai problème avec vos proches, vos coreligionnaires ou sympathisants de la même religion... et des autres. Je vous conseille de le faire après avoir lu, sur un autre site, cet article :

    « La Décennie »au profit des enfants du monde« va finir en catastrophe »

    Son adresse :

    http://www.centpapiers.com/La-Decennie-au-profit-des-enfants,2553

    Bien cordialement.

    Pierre Régnier



  • Pierre Régnier Pierre Régnier 22 octobre 2008 23:09

    @ jeanclaude.

    Vous ne me fatiguez pas. Depuis 15 ans que j’essaie d’amener les croyants du monothéisme à sortir la tête du sable je suis de plus en plus indigné par l’entêtement de leurs institutions à les maintenir dans l’égarement, mais je ne suis pas fatigué (bien qu’ayant, non plus 69 ans comme le dit toujours Agoravox mais maintenant 70). Je peux même dire que, moins on veut réfléchir aux drames durables ET TRÈS ACTUELS qu’entraîne la conception criminogène de Dieu, plus je trouve l’énergie pour tenter de briser le tabou de son indispensable remise en cause.

    Personne, Jean-Claude, n’oblige l’église à SE faire hara kiri. C’est elle seule qui le choisit. Pour ma part, je le répète, je suis convaincu qu’elle peut SI ELLE VEUT se détacher de la conception criminogène de Dieu. Ça lui est d’autant plus facile que Jésus, qui est sa référence suprême, a passé sa vie, jusqu’à accepter d’en mourir (il y a déjà 2000 ans !) à tenter de faire comprendre la nécessité absolue de ce détachement. Il suffit à l’église de cesser de le trahir en préférant les dogmes fous, qu’elle a mis en place après sa mort, au message des Évangiles.

    Bien que ce ne soit plus mon problème depuis longtemps, je ne vois pas en quoi remettre en cause la conception violente de Dieu obligerait à rejeter la croyance en la « révélation divine ». Mais ça obligerait à coup sûr à remettre en question LE TYPE de révélation auquel croient encore les catholiques. Vouloir à tout prix, comme tous les adeptes des multiples sectes où l’on adhère à la « pensée magique », trouver dans l’histoire humaine des preuves que l’on a raison, c’est seulement cela qui serait rejeté dans la foi en une révélation divine qui n’inclurait plus la justification de la prétendue criminalité de Dieu.

    La « valorisation épistémologique de l’Ancien Testament par le Nouveau » dans laquelle vous voyez, Jean-Claude, « une des voies royales pour une autocompréhension et donc une expression »non criminogène« de la foi chrétienne » ça donne par exemple ceci :

    Dans le Livre de Josué on voit les hébreux massacrer, jour après jour, tous les habitants des cités de Canaan. Absolument tous, sans en excepter aucun puisque Dieu, paraît-il, y tient (c’est sa manière de « donner » au peuple qu’il a élu la terre qu’il lui a promise). Les simples habitants des cités sont « passés par l’épée » mais les rois méritent un sort particulier, ils sont pendus.

    Ne voyons pas là-dedans une quelconque barbarie ou une contradiction avec le message jésuïste. Faisons-nous aider par la Bible de Jérusalem et on comprendra tout. Dans cette bible (éd. du Cerf / Fleurus Mame, 2001) les auteurs se fixent précisément le double objectif de « présenter un texte biblique fiable et, d’autre part, fournir une aide pour y entrer et en tirer un aliment pour la foi et la réflexion ». Des annotations marginales proposent alors des « clefs de lectures ». Après le massacre des douze mille habitants de sa cité le roi d’Aï est pendu. Annotation marginale :

    « Le roi d’AÏ, prince de la ruine et objet de la malédiction, est pendu à un arbre afin que le péché qu’il incarne meure avec lui. Mais le péché ne sera définitivement vaincu que par le Christ, mort ignominieusement pendu au bois de la Croix pour sauver les hommes de la mort. » (p. 402)

    Ce n’est qu’un exemple mais il illustre bien, Jean-Claude, la démarche de la « valorisation épistémologique ».

    Il y a beaucoup mieux ! (humour noir, très noir). Ce sont les annotations qui nous font comprendre qui est Josué, celui que Dieu a choisi pour diriger la conquête de la terre promise (cette merveille apprise avec beaucoup d’admiration au catéchisme de mon enfance). Le texte lui-même nous montre Josué dirigeant effectivement l’extermination annoncée de longue date. Annotation marginale de la page 398 sur le massacre de Jéricho :

    « Rahab, la prostituée, ouvre les portes de la cité du péché pour y laisser entrer Josué, FIGURE DU CHRIST (c’est moi qui souligne). Par elle l’humanité pécheresse coopère à l’oeuvre du Salut : »Les publicains et les prostituées arrivent avant vous au Royaume de Dieu"

    Je rappelle que le très louable comportement qui a valu à Rahab d’être épargnée par les massacreurs et d’entrer au Royaume de Dieu, c’est de n’avoir pas prévenu son peuple qu’on s’apprêtait à le massacrer, alors qu’elle le savait !

    Autre explication de l’extermination totale menée par Josué (p. 408) : « La puissance de Josué réside dans son total abandon à la volonté de Dieu. Il fait comme Yahvé lui avait dit. (je souligne) IL PRÉFIGURE AINSI LE CHRIST JÉSUS dont la toute puissance sera l’obéissance jusqu’à la mort : »Non pas comme je veux, mais comme tu veux".

    Ben voilà, « y a qu’à » rejeter la « lecture littérale » de ceux qui voient le mal partout (qui l’inventent, en fait, quand ils croient le voir dans les textes sacrés des religions ?), « y a qu’à » se faire expliquer, par ceux qui savent, qui est vraiment « Josué-Jésus » (annotation p. 428) et on peut alors, en bon chrétien bien cohérent, aller en paix dans le monde qui a reçu la Bonne Nouvelle. Annotation de la page 427, en face du texte où « Josué résume son œuvre » :

    « Josué envoie ses frères prendre possession de leur pays, non de manière violente, mais en annonçant à toutes les nations la grandeur de Dieu. De même, maintenant que le Christ a combattu et vaincu, par sa mort et sa Résurrection, tout ce qui faisait obstacle entre les hommes et lui, il nous faut proclamer, partout dans le monde, la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité ».

    Aujourd’hui, donc, ça reste vrai : accepter d’être tué sur une croix plutôt que de renier ses convictions pacifiques c’est la même chose que de massacrer des milliers d’individus. L’important est que ce soit bien, dans les deux cas, pour la MÊME bonne cause. Mais ça reste vrai SEULEMENT POUR LE PASSÉ. Les criminels qui tuent AUJOURD’HUI devraient comprendre que les justes massacres de masse d’avant Jésus ne sont plus justes aujourd’hui. C’est pourtant simple...

    Décidément oui, je trouve qu’ils ont bon dos, ceux qui tuent de nos jours au nom de Dieu et qu’on dit seuls responsables de leurs crimes !

    Outre l’énorme insulte envers le pacifique et pacifiant Jésus que constituent ces « y a qu’à » des théologiens fous il me semble, Jean-Claude, qu’on a ici une belle illustration de la manière dont l’église catholique se fait aujourd’hui hara kiri. Il me semble d’ailleurs que de telles justifications des pires massacres ne concernent pas seulement les catholiques et que, dans tout autre domaine que le domaine religieux, elles tomberaient sous le coup de la loi car, je le rappelle, elles sont contemporaines d’une époque où se situe, entre autres, le massacre du 11 septembre 2001.

    Mais non, la Justice a mieux à faire, paraît-il, que d’interdire la publication de tels livres. Elle condamne par exemple une femme, Fanny Truchelut, qui demande à deux de ses hôtes de son gîte rural de retirer leur voile islamique dans les parties communes de ce gîte. Tenter pacifiquement, de sa propre initiative, de faire disparaître de son entourage immédiat, et même de chez soi, le symbole de la prétendue infériorité de la femme, de sa nature prétendument méprisable, c’est ça qui est grave pour les juges de la République laïque d’aujourd’hui !

    Les institutions religieuses ont quelque raison de se trouver au moins une « excuse » : le monde profane est bien souvent égaré lui aussi, de nos jours, dans la tricherie et la lâcheté.

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