@Hdhaoudi
J’avais mal lu et j’avais cru que vous parliez d’inondations en France, et non pas d’un détournement de l’aide consentie après des inondations en Tunisie. C’est encore plus grave.
@Hdhaouadi
Je savais qu’en Tunisie les Frères avaient multiplié les actions de bienfaisance avant les élections mais j’ignorais qu’ils avaient arrosé aussi les inondés français. Cela ne m’étonne guère. Votre article est dérangeant pour une opinion française complètement chloroformée par des journalistes qui ne comprennent pas grand chose à la situation. Si vous n’étiez pas tunisienne, on vous dirait probablement ici que vous êtes islamophobe. Il y aura bien à un moment donné un retournement de l’opinion, mais combien d’exactions et de massacres avant d’en arriver à cette prise de conscience ?
En tout cas, merci de nous éclairer comme vous le faites, par cet article comme par celui que vous avez publié naguère à propos de Bourguiba : c’est plus que jamais nécessaire.
@Melara
"Il semble pourtant qu’il y a une vrai gauche héritière de la philosophie
des Lumières et de son universalisme, du moins si on prend le temps
d’écouter M. Mélenchon sans a priori."
Mélenchon est moins inculte que ses concurrents, il connaît ses classiques et maîtrise plutôt bien une certaine rhétorique tribunicienne, mais son projet ressemble à celui des sophistes : persuader avant tout. La question de la vérité est pour lui très secondaire et en un sens il peut tout à fait se permettre ces sortes de fantaisies : il ne sera pas président et il ne risque aucunement d’être jamais contredit par les exigences du réel. C’est un marchand de rêves... ou de cauchemars.
Les Lumières ne sont pas non plus un bloc et j’ai peut-être eu tort de m’y référer comme je l’ai fait, sans trop nuancer. On le voit bien lorsqu’on regarde ce que font de toutes ces idées les révolutionnaires de 89. La révolution commence très bien, la déclaration des Droits de l’homme, l’abolition des privilèges, tout cela est fort généreux, mais je ne pense pas que les philosophes du XVIIIe eussent beaucoup approuvé les Marat, les Robespierre, et encore moins la terreur qui résulte de leurs agissements. Rousseau peut-être, mais je n’en suis même pas sûr. Or, la corde qu’essaie constamment de faire vibrer Mélenchon, c’est celle du ressentiment ; il ne lui manque que la guillotine, et c’est ce qui fait de lui un populiste de la pire espèce, et tout le contraire d’un philosophe au sens cette fois le plus général du terme.
@matsada
"Pourquoi les émmigrés
tunisiens en France ont-ils massivement élu Ennahda ?"
Je
répondrai à votre question que c’est probablement parce que les
Tunisiens, dans leur majorité, sont à peu près aussi cons que la
majorité des Français. Lisant les réactions, j’en vois qui disent
à peu près : les Tunisiens ont démocratiquement voté pour les
islamistes, ils ont voulu ce qui leur arrive, ils ont ce qu’ils
méritent. Il y en a qui pensent, en France, qu’un gouvernement
islamiste, c’est bien bon pour les Arabes parce que dans leur tête
étroite, un Arabe est nécessairement musulman. Comme si le Breton
était forcément un catholique et le Cévenol un protestant.
Les
media, après avoir essayé de nous faire croire que ce qui se
passait là-bas était une « révolution » ont développé
l’idée parfaitement imbécile qu’il pourrait exister un islam
« modéré » ; ils continuent même à parler d’islamophobie
pour stigmatiser toute critique radicale de l’Islam, comme si la
critique des systèmes de représentation du monde pouvait être
assimilée à une sorte de racisme, comme si l’appartenance à une
religion spécifiait l’essence même des individus alors qu’elle est
toujours simplement acquise et contingente.
Il serait grand temps
de considérer qu’il n’y a pas de différence à faire entre un Arabe
et un Breton. Les uns ont souffert de la botte du clergé catholique
comme les autres souffrent maintenant, et plus durement encore, de la
botte islamique. L’ennemi, c’est l’islam. Mais comme toujours
lorsqu’il s’agit de systèmes d’oppression aliénants, il arrive que
les victimes collaborent à leur propre asservissement.
Il y a cependant en grand nombre des Tunisiens éclairés, et des athées qui n’hésitent pas à critiquer l’islam. C’était le cas de Nadia El Fani. Ce sont maintenant Ghazi el Beji, ingénieur en biotechnologie alimentaire et Jaber Mejri, un professeur d’anglais, qui viennent d’être condamnés à plusieurs années de prison pour s’être exprimés contre la religion dominante. Notre rôle à nous, Français, c’est de les soutenir et non pas, comme une certaine presse dont le Monde diplomatique serait l’archétype, de fabriquer des discours à dormir debout qui serviraient à justifier les exactions criminelles des régimes les plus pourris de la planète. Le grand mufti d’Arabie Saoudite, je l’apprenais ce matin en écoutant les informations, préconise de détruire ce qui reste d’églises chrétiennes, dans un pays où la seule possession de la bible constitue un délit.
On peut bien dire que les Tunisiens ont été cons en votant pour Ennahda, mais les Français qui soutiennent l’islamofascisme le sont encore plus, eux qui sont momentanément à l’abri. Ils seront bientôt non seulement cons mais même criminels s’ils continuent à se faire complices de ces régimes d’oppression.
@C’est nabum
@ Emin Bernar Paş »j’aurais dû titrer : le philosophe à droite, droite ...«
Les choses sont-elles aussi simples ? Je sais bien qu’on a classé Finkielkraut parmi les »nouveaux réactionnaires« , mais j’évoquais, en vous répondant, la défense de l’école républicaine. Sa position sur la question était tout à fait progressiste. En revanche, la destruction des grandes structures républicaines, dont l’école, à qui la devons-nous ? Aux socialistes. Leur politique a été »de gauche" et="et" de="de" la="la" fin="fin" du="du" gouvernement="gouvernement" en="en" ensuite="ensuite" a="a" grande="grande" qui="qui" devait="devait" ouvrir="ouvrir" sur="sur" un="un" sans="sans" social="social" que="que" constituait="constituait" par="par" eux="eux" 10="10" juillet="juillet" bernard="bernard" tapie="tapie" comme="comme" pour="pour" tous="tous" ces="ces" jeunes="jeunes" venait="venait" priver="priver" le="le" avait="avait" depuis="depuis" ne="ne" peut="peut" rien="rien" concevoir="concevoir" plus="plus" ni="ni" cynique="cynique" pareille="pareille" vous="vous" me="me" direz="direz" les="les" socialistes="socialistes" sont="sont" droite="droite" une="une" minimum="minimum" imposait="imposait" devenus="devenus" laquais="laquais" des="des" je="je" vous="vous" contredirai="contredirai" mais="mais" si="si" aviez="aviez" je="je" serais="serais" parlez="parlez" pas="pas" nostalgiques="nostalgiques" totalitarisme="totalitarisme" stalinien="stalinien" ou="ou" janus="janus">p>
Les contradictions à l’intérieur du PS et tant de pseudo-débats pour amuser la galerie, qui semblent passionner les lecteurs d’AgoraVox, m’ennuient prodigieusement et me paraissent aussi dépourvus d’intérêt qu’un rubrique des chiens écrasés dans un quotidien provincial.
C’est votre titre, qui m’arrête : encore une fois « La force tranquille ».
Ceux qui sont les organisateurs de la campagne de Mitterrand en 81 : ne sont pas les inventeurs de ce slogan associé à l’image maréchaliste d’un petit village bien français dans le lointain, tassé autour de son clocher.
« Une force tranquille ». C’est ainsi que se voit le héros (si l’on ose dire) de « L’enfance d’un chef » (1939) de Jean-Paul Sartre, juste après qu’il a cassé la gueule à un petit vendeur juif de l’Humanité dont la présence sur le trottoir où lui-même circulait avec quelques uns de ses camarades fascisants lui paraissait une odieuse provocation. Ils se mettent dont à plusieurs, fort courageusement, pour casser la gueule à ce pauvre bougre qui sort de là avec un oeil en moins. La « force tranquille », pour quiconque dispose d’une culture littéraire minimale, c’est d’abord ça. Relisez les dix dernières pages de la nouvelle, vous serez édifié.
J’ai déjà bien des fois signalé la chose sur AgoraVox, et ce n’est peut-être pas la dernière.
Il arrive que Finkielkraut m’agace un peu. Sa propension à justifier son propos par des citations est telle qu’à une certaine époque, ayant publié un bouquin sur Péguy, il l’évoquait à tout propos. C’est passé, mais il continue à citer Hannah Arendt et lorsqu’il est question du développement de la technique, il y a toujours un moment où l’on se dit qu’il va probablement se référer à l’abominable Heidegger. Il est rare que la prévision ne soit pas confirmée. Mais tout le monde a ses manies et s’il exaspère, c’est sans doute aussi que ses analyses tranchent avec la niaiserie de l’idéologie dominante et bien-pensante. Quand on faisait appel aux pédagolâtres pour détruire l’école en France - maintenant c’est chose faite - il a été un des rares à voir le danger et à donner la parole à ceux qui essayaient d’empêcher le naufrage.
L’émission que vous évoquez n’était pas des plus passionnantes ; il est vrai que je l’écoutais dans des conditions qui ne favorisent pas l’attention : dans la rue, sur un baladeur. S’il fallait que j’en écrive d’une manière vraiment rigoureuse, je l’écouterais une nouvelle fois, mais je n’en ai pas le courage et vous m’excuserez d’en rester ici à l’impression.
Le point de vue de Françoise Héritier m’a paru terriblement prédéterminé par une position de principe qui relève de la bien-pensance. Elle a cru pouvoir s’autoriser néanmoins de sa « science » pour poser que la phrase de Guéant révélait son « ignorance », mais elle s’est très vite enlisée dans des considérations tellement absconses, pour ne pas dire fumeuses, qu’elle a bientôt préféré battre en retraite, ajoutant ça et là son grain de sel aux développements des deux autres. Mais c’était seulement pour régler un peu les éclairages : la mise en scène du dispositif analytique lui échappait désormais totalement.
Il faut bien dire que c’était une véritable sottise que de vouloir faire un procès à Guéant à propos d’une affirmation aussi évidente que triviale. Il n’est pas impossible que le ministre ait délibérément tendu un piège à ses contradicteurs potentiels pour avoir une bonne occasion de les ridiculiser. Je ne reviens pas sur un débat qui a déjà eu lieu ici et dans lequel j’ai pris parti aussi nettement qu’il était possible. J’ajouterai simplement que les partisans du relativisme devraient désormais tâcher d’obtenir un passeport tunisien et, lorsqu’ils ont quelque chose à publier sur les questions de croyance religieuse, essayer de trouver là-bas un éditeur plutôt qu’en France. Les athées résolus n’y risqueront - comme on vient récemment de le voir encore - que cinq ou six années de prison. Ca, c’est la vraie Civilisation, avec un grand C. Au panier, la philosophie des Lumières et son universalisme. Tout ça, c’est le passé. Soyons résolument modernes et même post-modernes !
@wesson
Vos « déductions » permettent surtout la confirmation d’un diagnostic au terme duquel il paraît évidemment tout à fait inutile de prolonger un pareil échange.
@wesson
Avant de vous prononcer sur
le degré de sérieux de ces énergumènes, et au lieu de vous
contenter de regarder un montage de M6, vous auriez dû examiner les
videos de propagande de Forsane Alizza où les objectifs sont très
clairement exprimés.
Je vois mal par ailleurs à quel titre vous
pourriez vous prononcer à partir de quelques images sur le caractère
dangereux ou inoffensif de ces agités. Les connaissez-vous
personnellement ? avez vous tenté d’infiltrer leur mouvement ?
Avez-vous fait une enquête journalistique de terrain vraiment
sérieuse sur le milieu qu’ils constituent ?
On a reproché aux
services de renseignement de ne pas avoir arrêté un Mehra avant ses
passages à l’acte. Je suppose que beaucoup auraient pu dire aussi :
il appartient à "une bande de loulous pas très finauds qui
s’amusent aux indiens et aux cowboys, mais qui ne présentent en
définitive aucun danger réel". On a vu la suite.
Bref,
votre propos est totalement fantasmatique et infondé. Vous parlez
sans savoir et vous dites n’importe quoi. J’en veux pour preuve que
vous sauriez « pour qui [je] roule ». Je vous serais très
obligé de me l’apprendre, je l’ignore moi-même : je n’ai jamais été
dans un parti politique et je n’ai jamais voté depuis 81. Si je
roule pour quelque chose, c’est pour l’esprit de libre examen, dans
une perspective sceptique et critique. Et je n’apprécie pas du tout
qu’on veuille me faire prendre des vessies pour des lanternes.
@Fergus
"En fait, il n’y a pas de mesures particulières à prendre (nous ne sommes
pas aux Etats-Unis), sinon laisser travailler la DCRI et surtout ne pas
diminuer ses moyens«
Votre propos est un peu contradictoire : vous me dites qu’il faudrait renforcer les moyens de la DCRI. Ca, c’est donc bien, déjà, une »mesure à prendre« . J’entends cependant que vous faites allusion aux mesures »particulières" qui ont été prises aux Etats Unis après le 11 septembre et qui ont été partout critiquées parce qu’elles portaient atteinte aux libertés. C’est un vrai problème et je ne sais pas comment ceux qui seront au pouvoir après les présidentielles parviendront à se tirer d’affaire sans se heurter à des aspirations démocratiques parfaitement légitimes. Or, il est très peu probable que la situation s’apaise et il y a tout lieu de craindre d’autres événements du même genre. Comme il est difficile de prévoir l’avenir, j’ai quand même l’impression que nous parlons un peu pour ne rien dire. En tout cas, je suis d’accord avec l’auteur de l’article : quand quelque chose est fait pour essayer d’enrayer un processus désastreux, la critique doit rester modeste et on ne peut pas non plus râler parce que ce qui est tenté fait l’objet d’un traitement médiatique. Si tout cela restait occulte, on ne manquerait pas d’en rappeler au principe de transparence qui doit prévaloir dans tout système démocratique.
@Frida
Ce qui se passe au Mali est une conséquence de l’intervention franco-anglaise en Libye, laquelle aura contribué à déstabiliser toute la région. J’ai toujours été très hostile à cette aventure « humanitaire » stupide qui aura fait plus de morts, probablement, que cet hypothétique bombardement sur Benghazi qu’elle était censée empêcher. Et je ne parle pas du formidable bénéfice qu’en tirent désormais les islamistes.
Maintenant, passons à ces rapprochements que vous qualifiez de « hasardeux »
sionisme=judaïsme.
La préoccupation des fondateurs d’Israël n’a jamais été religieuse au premier chef. Il faudrait être complètement ignorant de l’histoire pour écrire une pareille stupidité. Vous devez confondre avec quelqu’un d’autre.
hamas=islamisme et terrorisme
Là, je ne songerai pas à vous démentir. Si vous étiez au fait de ce qui se passe dans cette région du monde et de ce qu’est le Hamas, vous ne songeriez certainement pas à prétendre qu’une telle équation puisse être contestable et encore moins « hasardeuse ». Lisez donc la charte du Hamas, vous la trouverez aisément sur l’Internet, et considérez particulièrement la fin du septième article. Intéressez-vous aussi à ses « oeuvres ». Elles ne sont pas de bienfaisance, c’est le moins qu’on puisse dire.
antisionisme=antisémitisme
Je ne suis pas le seul à l’affirmer et encore moins le premier. Lisez donc les mille pages de l’étude extrêmement documentée de Pierre-André Taguieff : « Prêcheurs de haine - Traversée de la judéophobie planétaire » et vous serez vite édifiée. Taguieff n’est pas juif, c’est un écrivain qui applique dans toute sa rigueur la méthode universitaire. Vous pouvez même vous contenter de lire les pages entières de documents bruts qu’il reproduit sans même vous embarrasser de ses analyses : c’est suffisamment éclairant. Je vous conseille aussi un récent bouquin de Jacques Tarnero qu’on trouve assez difficilement : « Le nom de trop - Israël illégitime ». L’article de David Horowitz traduit par Guy Millière : « Comment le peuple palestinien fut inventé » se lit en revanche en moins d’une heure. C’est décapant et les idées reçues de la propagande n’y résistent pas.
@Frida
Je ne vois pas très bien le rapport avec le style de Marcel Proust (qui m’exaspère assez souvent). Cela dit, je veux bien que vous critiquiez la forme, mais sur le fond ?
Aurais-je affirmé quelque chose d’inexact ? Les Mélanchon, les Verts, les trotskystes, les Bové, les altermondialistes de tout poil et même les socialistes n’ont-ils pas mis le doigt dans l’engrenage mortifère d’un soutien à l’Autorité palestinienne, c’est-à-dire, par voie de conséquence au Hamas et au Jihad, lesquels tirent les ficelles de la dite Autorité qui n’en a plus guère ? Ces organisations, plus ou moins manipulées par les mollahs iraniens regroupent-elles de parfaits et très recommandables démocrates ? Nous veulent-ils aussi le plus grand bien, ces braves gens ?
@wesson
"MDR votre article : Forzanne alizza, c’est un groupe de clanpins qui
s’amusent au paintball et qui se la pètent devant les caméras.«
On peut trouver sur l’Internet un nombre considérable de videos provenant de ce groupe islamiste. Je suppose que ce sont des faux qui ont été réalisés par une officine proche du pouvoir et diffusés par ses soins, pour faire peur.
Je suppose que les assassinats d’un certain Mehra sont aussi une fiction journalistique du même tonneau que l’alunissage des cosmonautes Américains : personne n’est jamais allé sur la Lune, c’est bien connu, et il est aussi très évident. Mehra n’a jamais existé ; par voie de conséquence, il n’a jamais pu tuer personne.
Il n’y a pas non plus d’islamofascisme : Ahmadinedjad n’a jamais existé : ce sont les sionistes qui ont réalisé ces videos où l’on voit délirer un personnage fictif. Au reste, ce qu’on lui fait dire est tellement invraisemblable, ressemble tellement au discours d’Adolf Hitler, c’est bien la preuve qu’il ne peut pas exister.
Tarik Ramadan, ce cinglé, est aussi une fabrication des media. Tout le monde sait qu’il s’agit d’un acteur formé et payé par le Mossad pour faire croire à une vaste conspiration islamiste qui n’a jamais existé, pas plus que les Frères Musulmans dont on nous rebat les oreilles et qui sont une invention de la CIA associée pour le coup à l’Arabie Saoudite.
On a vu ces dernières années dans quelques quartiers de Paris beaucoup de femmes couvertes du niqab. Contrairement à ce que la plupart des naïfs ont pu penser, il ne s’agissait nullement de musulmanes, mais d’employées des polices municipales habituellement chargées de contrôler le stationnement et qu’on a utilisées pour faire croire à un développement préoccupant et dangereux pour notre système laïc d’un Islam radical et obscurantiste.
Le plus scandaleux de tout, c’est qu’il n’y a aucune espèce de rapport entre le Coran en arabe et les »traductions" qui en ont été publiées en occident : Mahomet a toujours recommandé aux musulmans la plus grande bienveillance à l’égard des idolâtres et des incroyants. Il est philosémite autant qu’on peut l’être, mais les traductions lui font dire le contraire de ce qu’il a voulu exprimer, qui est un message de paix universelle, d’équivalence des religions, de respect absolu des athées. Bref, de parfaite tolérance.
@Fergus
Que le renseignement policier ne soit possible que dans la discrétion, c’est un fait, mais le type de mesures qu’il faut prendre maintenant n’est possible qu’à condition qu’il y ait un accord tacite de l’opinion, lequel n’existait guère avant les événements et ne se prolongera pas : toute la gauche, gangrenée dans sa frange la plus radicale par l’antisionisme est plus ou moins compromise dans un soutien implicite à l’islamofascisme, et on ne peut pas non plus dédouaner la droite, dont la politique étrangère (Libye) a fait le jeu de l’islamisme. Bref, on a affaire des deux côtés à des irresponsables qui surréagissent aux événement mais paraissent bien incapables de penser une politique dans le long terme.
J’approuve entièrement votre point de vue.
On est dans une société d’aveugles guidés par des aveugles. Si cela continue, on ne devrait pas tarder à se casser la gueule.
@teddy-bear
Je ne cherche nullement à avoir le dernier mot. Au reste, ce sera ma dernière réaction à propos de cet article et c’est vous qui aurez encore la possibilité d’un bon coup de massue si cela vous amuse. J’y consens par avance.
Par réalisme, j’entends qu’il faut partir des faits. L’état d’Israël existe, il n’a plus grand chose à voir avec ce qu’il était à l’époque des kibboutsim des années cinquante et encore moins avec l’espèce de vague no man’s land qui résultait du dépeçage de l’empire Ottoman. L’histoire est faite de restructurations territoriales réalisées souvent par la force ; il serait parfaitement fantaisiste de s’interroger aujourd’hui sur la « légitimité » du rattachement de la Bourgogne et de la Picardie à la couronne de France sous le règne de Louis XI, sur le rattachement du duché de Bretagne un peu plus tard. Vous remontez à la déclaration Balfour mais rien ne vous empêche, en remontant dans le passé, de vous arrêter en si bon chemin ; vous finirez, à force de vouloir nier la légitimité d’Israël, par arriver à la destruction du Temple, sous Vespasien, et là vous serez condamné à légitimer le retour des Juifs à leur terre promise, à moins que vous ne tombiez dans les délires antisémites d’un Shlomo Sand. L’antisémitisme juif, ça existe aussi, hélas. Il y a donc une situation actuelle ; elle est très compliquées mais c’est de là qu’il faut partir : on n’efface pas l’histoire, elle n’est pas une ardoise magique.
Je dis que vous êtes dans le flou artistique parce qu’en vous acharnant à délégitimer Israël, vous faites objectivement le jeu de l’autre camp. Israël est un état démocratique qui fonctionne sur des valeurs tout à fait compatibles avec les nôtres. En face, vous avez un Islam de plus en plus fanatique dont l’objectif n’a aucun rapport avec celui qui paraît être le vôtre. Je suppose que vous voudriez deux états mais je doute que ce soit ce que veuille le Hamas, encore moins le Jihad. Quant au Hezbollah, il est sous l’emprise des mollahs iraniens, et je suppose que vous ne le soutenez pas plus que le Hamas. Son objectif est celui des Iraniens, il est aussi clairement exprimé que celui d’Adolf Hitler dans Mein Kampf : éliminer les Juifs de la surface de la terre. Ces fanatiques soutiennent les négationnistes et le plus sinistre des fantaisistes français mais je ne pense pas qu’il faille les regarder, eux, comme des fantaisistes.
Dans une situation comme celle-ci, il importe de savoir dans quel camp on se trouve. Des Palestiniens que les états arabes ont laissés pourrir dans les camps depuis le milieu du XXe siècle, tout le monde se fout, et les Arabes au premier chef. La vie humaine, là-bas, ça ne compte pas ; on est prêt à sacrifier tous les jours femmes et les enfants, pour la « cause ». La mythologie parlestinienne est un piège facile où vient s’engluer cette mauvaise conscience des occidentaux qui est l’héritage funeste de leur période coloniale. Pour l’instant, ça marche très bien : les roquettes peuvent pleuvoir tous les jours sur les villes du sud, la presse française s’émeut seulement des ripostes et de leurs conséquences : le seul droit qu’on reconnaîtrait sans restriction aux Israéliens, c’est celui de se laisser exterminer sans réagir.
Etant donné que l’Autorité palestinienne est une simple marionnette aux mains des fanatiques de tout poil, je voudrais bien savoir comment, sans approuver ces derniers dans toutes leurs exactions prévisibles, vous pourriez concevoir l’espèce de politique d’apaisement que vous souhaiteriez voir se réaliser. Quand on a accepté de mettre le doigt dans l’engrenage, on y passe généralement tout entier et le bel humanisme des pro-palestiniens français qui s’indignent, s’il peut être utile un temps à l’islamofascisme, ce dernier s’en soucie comme d’une guigne : vos belles exigences ne sont pas les siennes et ne l’engagent nullement. Il souhaite seulement que vous le tolériez parce que cela lui rend les choses plus faciles mais il ne vous tolèrerait aucunement, vous, qui de surcroît êtes un athée et un démocrate. Autrement dit, vous êtes en train de donner généreusement des verges... pour vous faire battre.
Aux lecteurs que ces questions intéressent et qui voudraient approfondir, je recommande la lecture de quelques bouquins essentiels :
Pierre-André Taguieff - Prêcheurs de haine - Traversée de la judophobie planétaire
Elisabeth de Fontenay - Actes de naissance
Jacques Tarnero - Le nom de trop - Israël illégitime ?
@teddy-bear
Vous êtes dans le flou artistique le
plus parfait. Toutes les religions se valent, dites-vous. Etant athée
autant qu’on peut l’être, j’aurais tendance à vous répondre oui.
Sauf qu’en l’état actuel des choses, toutes n’ont pas les mêmes
objectifs. Le christianisme, en France, ne pourrait certainement plus
imposer à ses ouailles des comportements tels que le port du voile :
il a dû se faire une raison du principe de laïcité ; il interdit
l’avortement et les préservatif, mais les chrétiens s’assoient
aisément sur ces sortes interdits. Ils sont chrétiens comme
d’autres sont Bretons ou Berrichons, c’est un folklore. Ce n’est
absolument pas le cas de l’Islam dont l’objectif est d’imposer
partout la charia et d’uniformiser les comportements jusque dans
l’existence la plus intime. Il y réussit très bien.
Que vous soyez hostile aux théocraties, j’approuve, mais s’il y a demain deux états et une Palestine
indépendante, cela m’étonnerait beaucoup qu’elle fonctionne avant
longtemps sur le principe de la laïcité. Ce sera – et là-dessus
le Hamas et l’Autorité sont d’accord – une Palestine « judenrein »
dont la religion sera l’Islam. Considérez un peu ce qui se passe actuellement dans la Tunisie, une année après son « printemps » !
Je ne vois pas ce que vient faire ici Sarkozy. Je suis sur ces questions de présidentielle tout à fait impartial : je ne voterai pas et je renvoie dos à dos une gauche et une droite parfaitement égales dans l’incompétence, l’inconséquence et le populisme.
La question de la corruption dans l’Autorité palestinienne n’est pas sans importance, elle explique beaucoup de choses, et je ne vois pas pourquoi la corruption et les « affaires », tellement importantes dans la campagne électorale françaises, deviendraient si négligeable lorsqu’on prétend mettre son nez dans le fonctionnement palestinien.
L’hypothèse d’une nouvelle diaspora juive qui serait la conséquence d’une victoire des Palestiniens est complètement loufoque, je vous l’accorde, mais la seule question qui intéresse les antisémites, c’est celle d’une nouvelle solution finale. Ils rêveraient que les Palestiniens s’en chargent, et si des bateaux entiers de Juifs débarquaient dans les ports français, je sais très bien quelle sorte de comité d’accueil ils s’entendraient à organiser.
« Il y a dans ce conflit un
agresseur et un agressé », dites-vous. Du coup je me demande
si vous connaissez réellement l’histoire de cette région du monde,
si vous savez ce qu’était la Palestine à l’époque du mandat
anglais, comment la guerre qui a commencé en 48 et n’a jamais cessé
s’est immédiatement située sur le terrain du théologico-politique.
Vous ne savez probablement pas ce qu’a pu être l’influence du mufti
de Jérusalem, admirateur d’Adolf Hitler et oncle de Yasser Arafat,
dans toutes ces années-là. La phrase très connue de Ben Gourion que vous citez est extrêmement intéressante en ce qu’elle exclut tout manichéisme, elle situe les problèmes sur un plan où il y aurait des solutions possibles à la question des exactions et des entreprises militaires qui en résultent des deux côtés. Il reconnaît un adversaire égal en droit. Il est fâcheux que dans l’autre camp on ait toujours dénié, pour des questions métaphysiques, le droit à l’existence de l’autre.
L’origine de ce conflit est moins territoriale que religieuse. Les Palestiniens veulent la paix à l’ONU et ils ne la veulent pas ; ce qu’ils veulent, c’est une disparition des Juifs dans la région. Seul un affaiblissement du sentiment religieux pourrait conduire à la paix. Ce que nous observons aujourd’hui, hélas, c’est exactement l’inverse.
Bref, ce que vous m’écrivez étant
tout à fait irréaliste, je ne vois pas d’autre manière de réaliser
votre idéal que la prière à Dieu. En tant qu’athées, je nous vois fort
mal partis !
@N. AMARA
Réponse point par point :
« Les résistants Français à l’occupation Allemande étaient qualifiés de terroristes par les nazis et les collabos. »
Je ne parlais pas ici des Palestiniens qu’on peut qualifiee en Israël de « terroristes » et qui prétendent défendre leur terre, mais des Français qui soutiennent, à l’étranger, des organisations terroristes qui sont également ennemies des intérêts de leur propre patrie que, ce faisant, ils trahissent. Des intellectuels français qui soutiennent l’islamofascisme iranien et ses diverticules sont objectivement dans la même situation que les Français qui s’engageaient en 41 dans la LVF, laquelle deviendrait en 44 la division Charlemagne, de sinistre mémoire. Par ailleurs, les résistants français, à la différence des Palestiniens, s’attaquaient à des soldats en service commandé (Colonel Fabien, par exemple) ou à des collaborateurs notoires, ils ne massacraient pas des familles ; je ne sache pas qu’ils aient jamais égorgé des enfants.
« Vous écrivez que Barghouti est un assassin sauf que même le tribunal militaire qui l’a condamné n’a jamais eu la moindre preuve contre lui. »
Vous écrivez n’importe quoi. Je me contenterai de vous recopier une partie de l’article qui est consacré à ce sinistre personnage dans Wikipedia. Vous savez comment sont négociées contradictoirement les versions définitives de ces articles. C’est une garantie d’impartialité
Tout au long de son procès, Barghouti refuse de reconnaître la légitimité du tribunal israélien et, par conséquent, refuse de se défendre. A la place, l’accusé se sert de la tribune qui lui est offerte pour plaider sa cause politique. Barghouti dit soutenir les attaques armées contre l’occupation israélienne mais ne peut cautionner les attaques contre des civils sur le territoire d’Israël. Il est condamné le 20 mai 2004 pour cinq meurtres, y compris pour avoir autorisé et organisé l’attentat du Sea Food Market à Tel Aviv dans lequel 3 civils furent tués. Barghouti est aussi déclaré coupable d’une tentative de meurtre pour un attentat-suicide déjoué par les forces de sécurité israéliennes. Il affirme de son côté être innocent des chefs d’accusation portés contre lui. Il est acquitté de 21 chefs d’accusation de meurtre au cours de 33 attentats. Le 6 juin, Barghouti est condamné à cinq peines de réclusion à perpétuité pour les cinq meurtres et 40 ans d’emprisonnement pour tentative de meurtre.
« Vous associez Merah à l’Islamisme qui est un euphémisme pour parler de l’Islam et la aussi il n’existe aucune preuve. »
Je me demande si vous connaissez le sens des mots que vous utilisez. Si Mérah est un euphémisme (une expression adoucie) pour parler de l’Islam, qu’est-ce que serait alors le véritable Islam ? Fort heureusement, il n’est pas un « euphémisme », il est même ce qu’on peut envisager de pire. Mais passons sur cette question de vocabulaire qui vous fait dire le contraire de ce que vous entendez exprimer.
Merah se réclame de l’Islam. Ce que rêvent et préconisent les prédicateurs complètement cinglés qu’exhibe assez complaisamment Al Jazeera, il le réalise à la perfection. Il réalise très bien aussi le programme implicitement formulé par le texte du hadith cité à la fin du septième article de la charte du Hamas. Les Palestiniens ont effectivement dénoncé les crimes de Merah : s’ils ne l’avaient pas fait, qu’auraient pu penser les pauvres bougres de pro-palestiniens en Europe qui ne connaissent rien à l’histoire de la région, seraient incapables de dessiner sommairement la carte des états et croient seulement qu’il y a d’un côté les méchants Israéliens désormais assimilés aux nazis et de l’autre côté les pauvres et bons Palestiniens ?
« Vos écrits sont mensongers, diffamatoires et ignobles. »
Réaction infantile, renvoyant en miroir les accusations : c’est pas moi, c’est toi.
Dire que Bargouthouti est un criminel, c’est un mensonge ?
Dire que Mehra est en accord avec le septième article de la charte du Hamas, c’est un mensonge ? Un abus ? Ce septième article est une simple plaisanterie qu’il ne faudrait jamais se risquer à prendre au sérieux ? Une boutade qui n’avait encore jamais été prise au sérieux auparavant ? Et cette famille, en Cisjordanie, il y a un an, où le père et la mère sont égorgés, avec leurs trois enfants, dont un bébé ?
J’ai lu dans cette page Internet des
allusions à l’apartheid en Israël. Est-ce à dire qu’en Israël les
Arabes n’ont pas le droit de s’asseoir sur les mêmes bancs que les
Juifs ? De manger dans les mêmes restaurants ? D’étudier dans les
mêmes écoles ? De se faire soigner dans les mêmes hôpitaux ?
Qu’il leur est interdit d’accéder à des postes de responsabilité ?
A des responsabilités politiques ? A la députation ?
Ce qu’il y a d’ignoble dans une
pareille propagande, c’est que vous vous adressez à des gens qui ne
sont pas nécessairement au fait de toutes ces questions et qui
« s’indignent » à partir d’une description parfaitement
mensongère de la situation. Et vous osez distinguer encore entre
antisémitisme et antisionsime, alors que vous agitez l’un pour
renforcer l’autre. Les pauvres bougres qui s’émeuvent mollement des
exactions chinoises au Tibet ne seraient pas plus motivés par les
querelles touchant à la Palestine si ne subsistait un fond
d’antisémitisme que vous réactivez à plaisir, et cyniquement. Dans
la France de Vichy, on n’aurait pas pu faire pis que ce que je viens
de lire.
@teddy-bear
Je ne vois pas trop ce que les Cananéens de la bible viennent faire là-dedans, et il y a longtemps que le néocananeisme a fait son temps. Toutes les religions ont produit du fanatisme et des horreurs, mais les Israéliens, s’ils peuvent se réclamer quelquefois de la Torah (pas tous, et pas les fondateurs) ne sont pas plus fanatiques que les chrétiens-démocrates européens. Ils n’envisagent pas de dominer le monde ni d’imposer partout leur religion. Ce n’est évidemment pas le cas de l’Islam : l’idée d’un Islam « modéré » est une aimable fiction de journalistes qui n’ont jamais lu le Coran. Si vous êtes athée, vous devriez être à même de le comprendre immédiatement. La référence à un hadith des plus immondes dans le 7e article de la charte du Hamas n’est évidemment pas un hasard. Vous ne trouverez cela dans aucun autre programme politique contemporain. Mais cela vous embarrasse et vous essayez de noyer le poisson.
Je ne vois pas qu’on puisse être aujourd’hui pro-palestinien et ne pas se réclamer du Hamas ou, pire, du Jihad ou du Hezbollah. L’Autorité palestinienne est l’otage de tous ces fanatismes, avec un double discours, comme au temps d’Arafat : l’un, féroce, en arabe, pour les frères de religion(*), et l’autre d’un humanisme niais à souhait, pour l’UNESCO ou l’ONU. Cette instance gangrenée jusqu’à l’os par la corruption, qui en arrive même ces derniers temps à mettre en cabane les journalistes qui osent la critiquer, ne devrait plus être crédible pour personne.
Ce que je viens de lire dans cette suite de réactions - peut-être formulé par votre comparse- , c’est que l’état d’Israël devra être détruit, qu’il restera, pour six millions de Juifs, à quitter une Palestine enfin « judenrein » ou à y rester soumis à un pouvoir islamique. Cela s’appelle la dhimmitude. Si cela ne correspond pas aux solutions prônées par le Hamas ou par les mollahs iraniens, je veux bien être transporté immédiatement à Saint-Anne. Défendre de telles « solutions » en 2012, c’est exactement comme s’engager dans la Wehrmacht pour soutenir la progression territoriale hitlérienne dans les années 40. Je ne fais aucune différence.
(*) Des terroristes assassins de familles entières ont récemment été présentés à la télévision palestinienne comme de véritables héros. Viva la muerte ! Ce cri de guerre des partisans du caudillo espagnol en 36 est aussi celui d’une région du monde où l’on présente désormais aux enfants dès l’école primaire le suicide à la bombe comme le destin le plus enviable, où l’on place les batteries de missiles au plus près des populations civiles en prévision des ripostes : plus il en crèvera, et mieux cela vaudra pour la propagande.Tout cela est à vomir.
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