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Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
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Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 13 décembre 2007 15:38

    Seespan, et l’auteur,

    J’ai déjà dit que je trouvais le sujet intéressant, et j’ai bien compris que l’article parlait de la nécessité d’une réforme et ne prétendait pas proposer telle ou telle réforme précise. Mais il plaide clairement pour une réforme massive et imposée, après proposition d’un comité de linguistes et/ou de lettrés.

    Je peux quand même donner mon avis, à savoir :
    - qu’une partie des fautes d’orthographe proviennent d’une mauvaise compréhension et/ou d’un mauvais enseignement de la grammaire (dont il faut d’ailleurs entretenir les connaissances, comme toute chose hormis le vélo !), et d’une diminutaion du temps consacré au français, ainsi que du siècle de l’image, en anglais comme en français.
    - Que l’auteur sous-estime le séisme que serait une telle réforme, car elle toucherait à la prononciation de certains mots, à l’étymologie et parfois à la grammaire elle-même.
    - Qu’un tel projet a très peu de chances, d’abord de naître, c’est-à-dire qu’une dizaine de spécialistes arrivent à se mettre d’accord entre eux (perso, je pense que cela serait un miracle...), ensuite d’être imposé. Outre la bonne remarque du message récent au sujet des francophones outre-France.

    Par exemple « Il allait par monts et par vaux » deviendrait peut-être « Il alé par monts et par vos », ou, si on simplifie les pluriels irréguliers : « il alé par monts et par vals ». Mais le « t » de monts est muet, et assez inutile, on pourrait donc écrire « il alé par mons et par vals ». D’où une perte de l’étymologie de mont- montagne qui serait devenu mon. Se pose aussi le problème des conjugaisons : il allait devenant il alé. Le français est déjà pas mal polysémique, aux dires des spécialistes, et simplifier la graphie des conjugaisons augmenterait de suite cette polysémie : chanté deviendrait aussi bien un verbe « il chantait » qu’un participe « il a chanté », il faudrait se fier beaucoup plus au contexte, comme en anglais dont les profs aiment répéter que c’est une langue « contextuelle », ce qui veut dire parfois assez imprécise (sans les empêcher d’exprimer ce qu’ils veulent, je suis bien d’accord).



  • Krokodilo Krokodilo 13 décembre 2007 12:03

    Vu l’ampleur de ce que vous suggérez, la comparaison de « grand soir » m’avait parue adéquate, c’est tout, ce n’était pas une allusion à une révuolution sanglante.



  • Krokodilo Krokodilo 13 décembre 2007 11:59

    Sur Courriel, c’est un autre débat. je n’ignore pas que les langues sont vivantes et s’échangent des mots, je résumerai par « point trop n’en faut », on parle en fait uniquement de l’anglicisation forcenée des médias, car même d’excellents hebdos comme le Nouvel obs semblent avoir un lectorat de yuppies stagiaires à la City tellement ils sont truffés de coach, afters, brain stroming, et de tant d’autres anglicismes. On a bien évité de dire « mouse » comme les Italiens, pourquoi ne pas continuer avec clavardage, pourriel (très jolie création linguistique, courriel pourri) et autres , En outre, certains sons et finales sont très peu français, comme la finale en -ing. A l’exception de ding, ding, dong, bing (onomatopées en fait), ce n’est que tout récememnt que nous en avons quelques-uns : string, coaching, etc. Sans refuser tout apport anglophone, il me paraît sain et créatif d’utiliser les ressources de la langue pour proposer un concurrent, de toute façon, c’est l’usage et les locuteurs qui trancheront,pas moi !



  • Krokodilo Krokodilo 13 décembre 2007 11:49

    Seespan,

    J’ai effectivement fait une petite digression sur les codes sociaux, ça me paraissait en rapport.

    Philippakos,

    Partisan d’une langue auxilaire facile et régulière, oui, mais comme langue européenne seconde ! Et je suis tout à fait partisan de la réforme de 1990, encore que, comme vous, je trouve difficile la coexistence de différentes graphies, on ne sait plus ce qui est de l’ancienne, ce qui est de la récente réforme et ce qui est fautif. J’adore mettre des traits d’union systématiquement à tous les grands nombres, c’est plus logique, nénufar et évènement (accent grave) me vont aussi.

    Par contre, proposer une réforme radicale, de quoi parle-t-on ? Vous dites en gros qu’il faut réunir des linguistes, soit, mais la marque du pluriel, les lettres muettes, et avec un alphabet modifié ou pas ? Et surtout, à mon avis, ça dégénèrerait en grands débats d’intellectuels dans les médias, stérile et sans fin, aucune chance que ça passe. je crois que c’est un sujet intéressant mais complètement théorique, du moins tant qu’on ne peut examiner aucun projet achevé, cohérent. Ceci dit, il faut juger sur pièce, rien n’empêche tel ou tel aréopage distingué de proposer sa réforme. Je crois que c’est beaucoup plus complexe qu’on le suppose, mais je suis tout prêt à voir ça.



  • Krokodilo Krokodilo 13 décembre 2007 10:57

    Lipton,

    En somme, je n’ai pas le droit de dire que l’anglais est extrêmement difficile sur le plan phonétique, et par d’autres aspects, mais les profs d’anglais ont le droit de répéter chaque année à mes enfants combien c’est une langue facile ? Pas un ne définit l’accent tonique, ça les obligerait à dire qu’il est mobile !

    Dire que le sujet de l’espéranto n’a rien à voir avec le plurilinguisme dans une perspective européenne est incroyable, vu que c’est la seule solution crédible, autre que l’anglais lingua franca (cf. rapport Grin qui analyse toutes les options), un plurilinguisme organisé dans lequel les européens disposeraient d’une langue auxiliaire facile, histoire de se comprendre même entre gens pratiquant peu, avec aussi l’apprentissage de deux autres langues en fonction des besoins professionnels, des pays dans lesquels on séjourne, de la famille, des langues régionales, etc, ça ce serait un plurilinguisme efficace et possible. Alors que l’UE a glissé vers l’anglais pour les élites et le kitchen english pour la plèbe !

    Sur l’artificialité, vieux cliché : l’espéranto est légèrement plus artificiel (la synthèse globale et quelques mots de liaison) que le français ou l’anglais, mais à peine : TOUS les mots ont autant de légitimité historique et linguistique que n’importe quel mot français, pusiqu’ils ont tous été puisés dans diverses langues, de même que le français est fait de bric et de broc, de multiples apports culturels, car les langues sont comme des mers qui se mélangent sans cesse.

    Mais peut-être ferez-vous davantage confiance à des linguistes :

    « Ce sont des idiomes existants qui, en se mêlant, fournissent l’étoffe [de l’espéranto]. Il ne faut pas faire les dédaigneux ; si nos yeux [...] pouvaient en un instant voir de quoi est faite la langue de Racine et de Pascal, ils apercevraient un amalgame tout pareil. [...] Il ne s’agit pas, on le comprend bien, de déposséder personne, mais d’avoir une langue auxiliaire commune, c’est-à-dire à côté et en sus du parler indigène et national, un commun truchement volontairement et unanimement accepté par toutes les nations civilisées du globe. » (Michel BRÉAL, linguiste, XXe s.)

    « La résistance contre une langue internationale a peu de logique et de psychologie pour soi. L’artificialité supposée d’une langue comme l’espéranto, ou une des langues similaires qui ont été présentées, a été absurdement exagérée, car c’est une sobre vérité qu’il n’y a pratiquement rien de ces langues qui n’ait été pris dans le stock commun de mots et de formes qui ont graduellement évolué en Europe. » (Edward SAPIR, linguiste américain, Encyclopaedia of Social Sciences, 1950, vol. IX, p. 168)

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