• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 280 5969 16705
1 mois 1 114 33
5 jours 0 9 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 280 220 60
1 mois 4 4 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 8 juin 2007 18:05

    En nombre de locuteurs, la première langue est le chinois. Dans l’UE, c’est l’allemand. La plus parlée sur le continent sud-américain, c’est l’espagnol. Dans le sud des USA, comme l’a dit un intervenant résidant en Arizona, l’espagnol est parfois plus parlé que l’anglais, voire la seule langue. Le problème des langues et de la communication est bien plus nuancé que vous ne le dites.

    « Aussi, l’usage de la langue anglaise (ou de l’espagnol) dans les universités ne me semble pas être la conséquence d’une initiative politique ou préférence accordées à l’échelle européenne. Encore moins une consigne définie par les autorités nationales de chaque Etat membre, chargées d’accorder les bourses Erasmus aux étudiants. »

    Les programmes agréés pour Erasmus mundus sont proposés par les universités et agréés par une commission européenne dont je n’ai pu trouver la composition. Lorsqu’une université constate qu’en 2007 environ 80% des programmes acceptés étaient en anglais (dont 75% exclusivement en anglais), comme ladite université est pleine de gens intelligents, elle en déduit que pour avoir une quelconque chance d’être agréé pour mundus, il faut faire pareil, un programme avec cours en anglais. C’est donc bien une incitation à favoriser l’anglais dans ces programmes, phénomène qui ne peut que s’amplifier.

    Que cela ait été imaginé dès le départ ou que cela soit un glissement structurel malencontreux, je l’ignore, mais les forces souterraines à l’œuvre sont puissantes, comme on dit dans les feuilletons, et malheureusement les séries télés paranoïaques s’inspirent de la réalité...



  • Krokodilo Krokodilo 8 juin 2007 17:50

    Votre message est intéressant car il détaille bien le raisonnement classique et largement majoritaire au sein de la francophonie et des universités.

    Encore que, comme l’a dit Sophie plus haut, dans l’émission d’avant-hier sur Arte, les interventions reflétant la lutte d’influence anglais-français ont été très applaudies, et que dans le monde universitaire, certains peut-être cachent leur sentiment profond par souci de carrière car il peut-être gênant de devenir une sorte de héraut anti-hégémonie de l’anglais.

    Vous décrivez une stratégie actuellement nommée par les médias gagnant-gagnant, et j’ai toujours eu du mal avec cette théorie. On attire les étudiants avec l’anglais, ils prennent goût au roquefort, au vin rouge, à la science et la langue françaises, on est contents ; la langue anglaise rayonne de plus belle en science, les anglophones sont contents. Tout le monde est content, youpi.

    J’ai connu des étudiants marocains, algériens, belges wallons, indiens, allemands, libanais, syriens, venus faire leurs études en France, tout ou partie, ils devaient d’abord apprendre le français (ce que certains savaient déjà pour les ressortissants du Maghreb) et faisaient toutes leurs études en France. Une intervenante a cité un parallèle dans l’ex-Urss qui recevait des étudiants de pays amis. Mais on est là dans un processus bien différent. L’exemple que vous donnez d’un « master » bulgaro-franco-finlandais, faute effectivement de maîtriser ces trois langues, est donc en fait un master européen anglophone, autant appeler les choses par leur nom.

    Comme je l’ai écrit ci-dessus, on échange des avantages à court terme (rayonnement de l’Europe dans le monde, contact avec la France, espoir que ces étudiants apprécient et choisissent de poursuivre leurs études de haut niveau chez nous, subventions) contre un « side effect » majeur, le message au monde entier que science et modernité sont anglophones, c’est-à-dire un renforcement considérable de la position de l’anglais en science, donc aussi dans les institutions, renforcement subventionné par l’UE, donc par nous aussi.

    « une fois les étudiants des autres continents attirés sur notre territoire par Erasmus Mundus. C’est aussi cela la force de l’Europe, au service de toutes ses langues, et donc de la francophonie. » Peut-être, moi j’y vois la force de l’Europe au service de l’anglais !

    Il me semble que la question est suffisamment importante pour mériter d’être exposée et débattue sur la place publique, c’était le sens de cet article, car les journaux et télés paraissent juger tout ça comme un non-problème puisque le plurilinguisme heureux va tout résoudre en Europe.



  • Krokodilo Krokodilo 8 juin 2007 17:05

    J’avais oublié de vous répondre alors que vous êtes le seul témoignage en provenance directe d’Erasmus mundus, ce programme discret quasiment top secret, for your eyes only ! Merci donc. Tant mieux si par ce biais ces étudiants prennent goût à notre culture. Mais on troque des avantages à court terme, la présence de ces étudiants, le rayonnement mondial de l’Europe universitaire, les subventions européennes pour les universités qui font ces programmes, ceci contre un énorme inconvénient à moyen terme : diffuser au monde entier le message que la science et la modernité sont anglophones, et le sont de plus en plus, avec tous les inconvénients en cascade qui découleront de ce message.

    Par ailleurs, j’ai bien détaillé les programmes mundus français de 2007 : si certains sont prévus bilingues (tant bien que mal comme vous l’expliquez), certains sont clairement prévus en anglais, c’est précisé sur les sites des différentes universités qui les organisent.



  • Krokodilo Krokodilo 7 juin 2007 17:54

    Dommage que cette personne manque du recul et de l’humour nécessaires pour percevoir la subtilité des scénarios du regretté Goscinny, par exemple l’inénarrable caricature de l’ENA (école des nouveaux affranchis)dont l’envoyé veut couler le village gaulois par une stratégie financière inflationniste et une course à la consommation. Ou encore, un de mes préférés, la Zizanie, subtile variation sur la calomnie et les faiblesses humaines.

    Mais la défense du droit des enfants mérite des encouragements, à une époque de l’esclavage sexuel et du travail forcé des enfants.



  • Krokodilo Krokodilo 7 juin 2007 17:30

    « Il est en tout cas appris en 6 mois d’Erasmus si on est pas enfermé dans son kot. »

    Vous en revenez toujours à l’anglais. Est-ce l’acceptation qu’Erasmus est devenu dans la majorité des cas un financement de stages d’anglais ?

    « La quasi-totalité des publications que nous devons consulter à l’université sont en anglais et la compréhension est simplissime. La quasi-totalité des conférences sont données en anglais sans que cela ne pose de problèmes majeures. » drowsiness, rechallenge, to scale down, tips, vous trouvez ces termes transparents ? Ils sont pourtant tous très banals dans leur traduction. Je suis quand même d’accord que la lectruee est assez simple dans sa rporpe discipline, mais au prix d’une longue et pénible formation, un temps et des efforts que les anglophones auront consacré soit à leurs études soit à l’étude d’une autre langue (conservant ainsi un avanatge majeur en terme d’embauche) soit à leurs loisirs. Dans les 3 cas, c’est une injustice manifeste.

    En outre, ça donne une situation de monopole du savoir tout à fait injuste qui peut donner lieu à des dérives comme la rétention d’articles par les comités de lecture le temps que des équipes amies travaillent sur le même sujet, etc. Qui favorise également les natifs pour les postes des organismes internationaux, des comités de lecture des revues, des normes, des attributions de budget, etc.

    « La langue anglaise n’est pas la langue de la réflexion mais de la communication. »

    Cliché colporté par le lobby. Toutes les langues sont langues de communication et de culture. Hagège l’a fort bien dit hier soir dans l’émission sur la francophonie.

    « D’ailleurs, la plupart des cours sont disponibles dans les deux langues uniquement pour ces étudiants-là. »

    Pas pour Erasmus mundus : certains programmes en France indiquent clairement que la langue d’enseignement sera l’anglais. Mais il faut d’abord aller voir la liste des programmes sur Europa, puis aller fouiller le site d’un des programmes situés en France pour trouver les détails.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité