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Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
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Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 19 juin 2007 11:57

    Neos

    Tout à fait d’accord : donnons le choix aux enfants et aux parents entre toutes les langues disponibles au primaire et dans leur collège, et supprimons la distinction LV1, Lv2. Cessons de financer une chaîne télé en anglais, c’est un soutien artificiel donc contraire à la liberté de vie des langues !



  • Krokodilo Krokodilo 18 juin 2007 18:41

    Comme d’habitude, un aspect fondamental est totalement passé sous silence : la langue. Personnellement, je ne suis pas contre l’idée européenne, mais contre une Europe anglophone. Si l’on ambitionne de faire de l’UE autre chose qu’un grand marché commun avec des organismes de coopération (ce qui n’est déjà pas si mal), si on veut construire une sorte de pays doté d’une constitution et d’Européens, il faut que ces Européens puissent discuter entre eux ! Ca paraît évident, pourtant on n’en parle jamais.

    Hubert Vedrine a comme d’habitude dit des choses très intéressantes l’autre jour à la télé, que la construction européenne serait probablement l’affaire de plusieurs générations, qu’il fallait se concentrer sur des choses concrètes, précises plutôt que des grands projets inapplicables (je résume en déformant ses propos). Eh bien, que les Européens soient aptes à communiquer entre eux est à mon sens l’exemple même d’un problème pratique qu’il faut résoudre en priorité.

    Je passe rapidement sur le plurilinguisme qui est une bonne chose pour ceux qui maîtrisent quatre langues pour des raisons diverses (profession, famille, etc) mais inapplicable comme solution et menant aussi à l’anglais lingua franca. La Belgique et la Suisse ont déjà beaucoup de difficultés avec 3 ou 4 langues, comment l’UE pourrait-elle faire avec 25 ou 27 ? Je passe encore plus rapidement sur l’intercompréhension passive qui n’est qu’une théorie citée depuis une quinzaine d’années, sans aucun fondement pédagogique, aucune expérimentation, aucune méthode d’enseignement.

    L’UE actuelle est totalement anglophone, chose soigneusement passée sous silence par les médias : pratiquement tous les organismes de coopération utilisent l’anglais (militaires, politiques, Erasmus mundus, scientifiques, tout sauf le juridique), presque tous les sites sont en anglais, environ 70% des documents officiels, beaucoup d’ONG, la liste est longue.

    Tous les grands discours sur le multilinguisme ne sont là que pour cacher ce fait très dérangeant car contraire aux textes européens, contraire aux lois sur la discrimination à l’embauche, et injuste car il ramène une fortune à la GB, fait que cachent également les journaux et télés, parce que presque toute l’élite intellectuelle et politique a fait allégeance à cette Europe anglophone. Il ne s’agit pas d’anti-américanisme, nos civilisations sont proches, nos valeurs aussi (excepté les évangélistes et autres fanatiques !), mais de refuser les grandes injustices engendrées par l’hégémonie de la langue anglaise, même par le soi-disant « anglais international » qui n’est qu’un mauvais anglais. On ne peut construire l’UE sur l’injustice, sur la notion qu’il y a d’un côté quelques langues de travail et de grande culture, de l’autre côté des petites langues « d’inculture »...

    Les Européens doivent pouvoir s’adresser à l’UE dans leur propre langue, mais ce n’est pas suffisant. Si l’on ambitionne de faire naître un sentiment européen -qui n’existe pas à ce jour-, il est indispensable que ces futurs citoyens puissent se parler facilement, et autrement qu’en anglais.

    Or, l’outil de communication adapté au problème de l’UE existe depuis un siècle, c’est l’espéranto. Le vocabulaire est européen ( latin, grec, germanique), la grammaire internationale, et la langue est au moins dix fois plus facile en raison de sa structure, de sa régularité grammaticale et phonétique. En favorisant une langue auxiliaire, en partageant l’effort pour la communication, le sentiment d’injustice qui peut naître lors d’une discussion entre un anglophone natif et un autre européen disparaîtrait. Chacun a fait un effort. Alors qu’aujourd’hui, nous devons apprendre l’anglais (devenu quasiment obligatoire en France) depuis l’école primaire jusqu’au bac, voire faire des séjours d’été et stages à la City, financer une télévision en anglais, etc, pendant que les natifs sont libres de consacrer ces années et cet argent selon leurs souhaits.

    On dit que l’Europe est en panne, qu’il n’y a plus de projet. Quel projet serait plus utile que de disposer d’une langue auxiliaire pour se comprendre enfin entre Européens ?

    Apprenons l’espéranto, la langue interculturelle, et que chacun y mette du sien pour construire l’Europe, pour donner une âme à une Europe qui n’existe pas vraiment. Les élites boycottent cette solution pourtant analysée parmi d’autres par le rapport officiel Grin -boycotté lui aussi. Puisque les élites ont fait allégeance à la solution anglais lingua franca, c’est au peuple, à nous de décider si nous adhérons à cette vision d’une Europe anglophone, si nous préférons une Europe marché commun, ou si nous oeuvrons pour une Europe dotée de l’espéranto comme langue interculturelle dans laquelle les Européens arriveront à parler entre eux, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

    A chacun de faire son choix et de le faire savoir, car manifestement, l’Europe anglophone gagne du terrain chaque jour un peu plus. Et cette rumeur de Tony Blair comme premier Président de l’Europe... Ce serait de la provocation, la GB n’a même pas adopté l’euro.



  • Krokodilo Krokodilo 18 juin 2007 16:59

    Article lamentable qui procède dès l’intro par manipulation :

    « Par exemple, l’incidence des allergies, qui reflètent des dysfonctionnements du système immunitaire, a augmenté massivement depuis quelques décennies et affecte un quart des enfants en bas âge, sans qu’il soit prouvé que les vaccinations en soient responsables. »

    Quand on lit une phrase structurée comme ça, on ne déduit forcément que les allergies et les dysfonctionnements imunitaires sont dus aux vaccinations. C’est une méthode malhonnête qui augure mal du reste de l’article.

    Le lobby anti-vaccination profite d’AV, c’est la rançon de la liberté d’expression.



  • Krokodilo Krokodilo 9 juin 2007 12:18

    Merci pour les précisions sur le mode d’agrément de ces programmes, mais reconnaissez que l’info n’est pas facile à trouver, ni très explicite.

    Je reviens sur un de vos messages :

    « J’ajoute que concernant Erasmus Mundus, la proportion d’étudiants provenant des Etats tiers à l’UE et parlant le Français étant plus que réduite, il me semble cohérent que la plupart des universités qui les envoient en Europe... suggèrent que ceux-ci puissent étudier dans la langue usitée dans le milieu des échanges internationaux, c’est à dire l’anglais. »

    C’est bien le sujet de mon article. Il était évident qu’en construisant de bric et de broc des cursus où l’étudiant étranger doit suivre successivement des cours dans trois pays européens différents en l’espace de peu de temps, la barrière des langues allait poser problème et favoriserait l’anglais. Ceux qui ont mis au point mundus ne pouvaient pas l’ignorer.

    What language requirements are there for an Erasmus Mundus Masters Course ? Is there a prescribed language of instruction ? Erasmus Mundus Masters Courses provide students with the possibility of using at least two European languages spoken in the countries where the institutions offering the Erasmus Mundus Masters Courses are located. However, the use of at least two languages does not imply the use of two different languages of instruction : there can be a single language of instruction paired with the offer of learning a second language. Also, there is no obligation that the institutions use their national languages as the language of instruction. http://ec.europa.eu/education/programmes/mundus/faq/faq2_en.html#4

    Si ce n’est pas une incitation à faire des cours en anglais, qu’est-ce que c’est ?

    Car il était possible - et ça l’est toujours - de faire rayonner mondialement les masters européens sans les angliciser (quasi) systématiquement : il aurait été possible de définir de façon similaire un label européen mundus pour certains cursus, mais où chaque pays aurait fait l’enseignement dans sa propre langue, comme autrefois, à charge pour chaque pays d’organiser, de séduire, de sélectionner les candidats, de les prendre en charge, de valider. En outre, cela aurait été plus simple car calqué sur les cursus existants, il ne manquait qu’à les choisir et les proposer pour ce label européen.

    Il y a quelque chose de schizoïde de la part de l’UE à réciter partout son mantra du plurilinguisme, à le promouvoir sur ses sites et auprès des états membres, et dans le même temps à organiser un programme qui développe clairement l’usage de l’anglais dans les universités européennes. Si ce n’est pas schizoïde, alors c’est seulement hypocrite !

    En fait, ce n’est même pas hypocrite car de hauts responsables l’ont quasiment avoué : « Pour Viviane Reding, il ne s’agit pas moins que de  »reconstruire le Moyen-Age : en ce temps-là, les étudiants allaient d’université en université, de professeur en professeur«  a expliqué la commissaire.  »Mon rêve, a-t-elle ajouté, serait qu’un jeune commence ses études à Paris, les poursuive à Helsinki pour les finir à Barcelone, sans que cela ne lui pose aucune difficulté. Erasmus Mundus est un premier pas posé en direction de ce rêve.(...) Entre 2004 et 2008, ce ne sont pas moins de 250 masters européens qui devraient voir le jour." http://www.amue.fr/ACtu/Actu.asp?Id=698&Inst=AMUE Il est clair que pour cette commissaire européenne qui rêve d’un nouveau Moyen-âge, le latin de l’Europe, c’est l’anglais. C’est à se demander pourquoi la commission persiste à prétendre soutenir le plurilinguisme dans l’UE.

    Pour ceux qui prendraient la discussion en cours de route et ne croient pas que des universités françaises organisent des cursus parfois exclusivement en anglais pour les étudianst de ces programmes Erasmus mundus, voici quelques exemples que j’avais enlevés pour raccourcir mon article :

    European Master in Animal Breeding and Genetics (EM-ABG) « The language of instruction is English except at Paris-Grignon where French will also be used in the first year » IMMIT : International Master in Management of Information Technology (dont Aix-en-Provence) « The language of instruction is English. » EuroAquae Euro hydroinformatics and water management (à Sophia-antipolis, Nice) http://portail.unice.fr/jahia/page2070.html (le détail sur les langues d’enseignement est sur la plaquette en pdf) Masters Course running the Partnership : QUATERNAIRE ET PREHISTOIRE (National Museum of National History (FR)) « La langue de travail sera l’anglais. » EUROPEAN MASTER IN LAW AND ECONOMICS (University Paul Cezanne Aix-Marseille 3) « The language of instruction is English, but the master thesis can also be written in another European language, excluding the student’s mother tongue. »

    Les médias préfèrent parler de l’Erasmus de base que de Mundus, de la merveilleuse mobilité des étudiants et des personnels, des vibrionniques vrais européens (nous, ceux qui ne bougent pas et ne sont pas polyglottes, sommes les faux européens, cela va sans dire), de la formidable ouverture d’esprit (nous sommes très bornés, nous les faux européens), etc., je les comprend, c’est plus « glamour » que de discuter de la barrière des langues.

    Les choses sont pourtant simples et claires : autrefois, les étudiants étrangers qui venaient faire des études en France le faisaient en français, maintenant certains d’entre eux le font en anglais. C’est un pas de plus vers l’anglais lingua franca de l’Europe, un orteil de plus vers l’hégémonie de l’anglais dans les sciences, subventionnée par l’UE.

    Je le répète, on peut très bien faire un label de qualité européenne où chacun enseignerait dans sa langue.



  • Krokodilo Krokodilo 9 juin 2007 10:14

    « Tout d’abord, je pense qu’il est honnete pour nos amis lecteurs de distinguer le Programme Erasmus du Programme Erasmus Mundus que vous décriez dans vos propos."

    Je l’ai clairement précisé dans la première partie de mon article. Commencer votre message par sous-entendre que je n’ai pas été honnête est malhonnête.

    Sur le choix des programmes éligibles pour Erasmus mundus, j’ignore si j’ai fait une erreur car vous-même n’expliquez pas qui décide, vous renvoyez simplement vers le site. et sur le site Europa, il faut un esprit supérieur pour comprendre :

    « 85. Who selects the proposals and how ? Proposals under Actions 1, 3 and 4 are evaluated by independent academic experts from the relevant fields. In addition, the best proposals under Actions 1 and 3 are also reviewed by a Selection Board composed of 12 high level representatives from the academic andprofessional world. In the frame of Action 1, the Erasmus Mundus National Structures give their judgement on eligibility. The Erasmus Mundus programme Committee also gives its opinion. The Commission takes the formal selection decision, which is communicated to all applicants by the Agency. As far as Action 2 is concerned, the Erasmus Mundus Masters consortia select a specific number of third-country students and scholars who are to receive a scholarship and send the list of potential grantees, including a reserve list, to the Agency. Applications are subject to an eligibility check by the Agency whereas the formal decision that confirms the selection carried out by the consortia is taken by the Commission. »

    http://ec.europa.eu/education/programmes/mundus/faq/index_en.html (questions en PDF)

    « Les propositions soumises au titre des actions 1, 3 et 4 sont sélectionnées par la Commission. Elles sont évaluées par des experts universitaires indépendants appartenant aux domaines concernés. En outre, les meilleures propositions au titre de l’action 1 et de l’action 3 sont également évaluées par un comité de sélection composé de douze personnalités éminentes du monde universitaire et professionnel, représentatives de la diversité de l’enseignement supérieur dans l’Union européenne. Les points de contact nationaux Erasmus Mundus désignés et le comité du programme Erasmus Mundus émettent également un avis. La Commission procède à la sélection définitive sur la base de ces avis et en communique les résultats à tous les candidats. » (site europa)

    Je n’ai pas trouvé les noms et qualités des membres de cette commission.

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