• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 280 5962 16705
1 mois 1 125 33
5 jours 0 4 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 280 220 60
1 mois 4 4 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 8 mars 2007 12:21

    Certes, sa transgression de la loi est claire, puisque revendiquée. Mais ce thème de la désobéissance civique est très intéressant, et méritait d’être développé au-delà du cas personnel de ce candidat.

    En effet, si effectivement c’est un non-respect de la loi, c’est même pour ça qu’on l’appelle « désobéissance », dans de nombreux cas et situations historiques, les gens qui ont utilisé cette méthode extrême sont aujourd’hui respectés et considérés comme des précurseurs et des esprits lucides. En vrac et sans recherches, je dirais : Gandhi, Martin Luther king, les innombrables luttes ouvrières et leurs grèves illégales (parfois férocement réprimées), les luttes féministes pour la contraception, pour l’avortement, et même ces jours-ci les médecins et infirmiers qui déclarent avoir aidé des patients à mourir dans des cas extrêmes, comme l’avait fait un chef de service de réanimation voici deux ans pour soutenir une mère poursuivie, comme en leur temps les femmes signataires d’un manifeste avaient affirmé avoir avorté, illégalement là encore. J’en oublie sans doute beaucoup, et on peut citer aussi tous ceux qui ont utilisé l’arme risquée de la grève de la faim.

    Il ne faut pas oublier que notre assemblée qui vote les lois n’est pas vraiment représentattive, car pour avoir de la stabilité politique, on a instauré un scrutin majoritaire, et les députés votent davantage en fonction de leur appartenance politique que de leurs convictions ; en outre il est possible de faire passer des lois rien qu’avec sa majorité. De plus, certains grands changements sont parfois passés contre l’avis de la majorité de la population (suppression de la peine de mort, vote des femmes, avortement), la majorité n’a pas non plus forcément raison. Le problème de la désobéiossance civique n’est donc pas si simple.



  • Krokodilo Krokodilo 8 mars 2007 11:55

    j’ai lu cet article du Canard, et si effectivement nos deux candidats prncipaux semblent pris en flagrant délit de manque de moralité, il me semble qu’on ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité les deux affaires. D’après le journal, si pour le couple Royal-Hollande, il y a sous-estimation importante de leur déclaration fiscale (ce qui n’encourage pas les pékins de base comme nous à l’honnêteté fiscale...), dans le cas de Sarkozy, le Canard estime que ça pourrait être qualifié de « prise illégale d’intérêt » du fait qu’un élu ne peut être en affaire privée avec un promoteur avec lequel il est en affaire par son mandat électoral, et que si en plus il en tire un gros gros rabais, ça pourraît être qualifié en « corruption passive », bien que le Canard ait utilisé des précautions de style, surtout qu’il vient juste de se voir infliger une amende de 24000 euros. (voir un article récent d’agora Vox.)

    Je vois que vous êtes aussi juriste, il me semble qu’on ne peut tout à fait mettre les deux candidats dos à dos. Les journaux télés se sont bien gardés hier soir de faire une analyse politique et juridique fouillée d’affaires qui, dans des pays nordiques ou au Canada, feraient probablement un sacré foin...



  • Krokodilo Krokodilo 5 mars 2007 15:58

    Habon, et Pxxx :

    C’est à se demander pourquoi ce journal est lu par tous les députés ! A condition que vous gardiez le secret, je suis en mesure de vous révéler par qui ses journalistes et ses dessinateurs sont payés : par leur journal.

    Aurai-je l’air trop prétentieux si je dis que j’avais perçu l’ironie de l’auteur, conforme à celle du Canard. Que ne faut-il pas faire pour éviter les poursuites judiciaires par ces « chers » magistrats, ou ces chers politiques quand nous ne sommes que des anonymes sans le soutien (fragile) d’un journal. Bravo à PV pour avoir relayé cette info choquante.



  • Krokodilo Krokodilo 22 février 2007 02:34

    Nisco,

    Libre à vous de rappeler à chaque message ma confusion entre le romanche et l’alémanique. Avez-vous au moins lu l’article d’un sous-directeur de l’Unesco, dont j’ai mis le lien, sur les difficultés que la multitude des dialectes pose aux pays africains en matière d’organisation de l’enseignement ? Et la discussion d’Agora Vos sur le recul du français scientifique ? Celui sur le recul du français dans l’Union européenne ? Quelles que soient nos divergences sur la richesse que constitue le plurilinguisme, il faut rappeler qu’en France, ce n’est pas la diversité linguistique qu’on a introduite à l’école primaire, mais l’anglais obligatoire (à plus de 80%, sans choix des parents), et de plus en plus tôt. On en est à devoir manifester ou pétitionner pour le simple droit de travailler en français en France...

    Sur la Suisse, je laisse la parole à ceux qui la connaissent mieux : Ci-dessous un extrait d’un article de Arun Bolkensteyn, Bussigny (VD) Mercredi 14 février 2007, dans Le Temps (2007) :

    "Ce qui est par contre inacceptable, c’est le fait d’imposer une langue étrangère au détriment du français et au mépris de la liberté de la langue (qui garantit le droit de bénéficier d’enseignements et de passer des examens en français). Cette généralisation de l’anglais remet en cause, à terme et dans certaines branches (l’économie ou la biologie par exemple), l’existence même du français comme langue académique. Une langue n’est pas un simple outil de communication, mais touche aussi à des questions d’identité, surtout dans un pays plurilingue comme la Suisse. Si l’on veut vraiment des programmes universitaires (majoritairement) anglophones, c’est au niveau politique que la décision doit être prise. En cette période électorale, il est donc souhaitable que les partis et candidats se penchent sur la question."

    Toujours sur Le Temps, Anne Fournier, Lundi 27 novembre 2006 :

    ’Et Zurich, au-delà de son statut de centre démographique et économique, représente un cas particulier. C’est ici que l’ancien conseiller d’Etat Ernst Buchor a réveillé les passions avec sa décision, en 2000, de reléguer le français aux oubliettes pour proposer d’abord l’anglais aux jeunes. La colère avait alors été vive de l’autre côté de la Sarine. En 2004, la CDIP a calmé les esprits -temporairement- avec le modèle 3/5 recommandant l’enseignement de deux langues étrangères en primaire, dont l’une nationale, mais sans préciser l’ordre. Depuis, près de 14 cantons ont suivi la voie zurichoise - et choisi de commencer avec l’anglais."

    Loin de moi l’idée de me moquer d’une situation où l’on respecte la langue des autres groupes, mais je n’y vois pas la réussite d’un plurilinguisme heureux. Car si les Suisses avaient réussi à devenir tous polyglottes de bon niveau dans leurs quatre langues nationales, l’envie d’adopter l’anglais comme langue commune serait-elle si forte dans une partie de la population ? Surtout si l’on considère que le français et l’allemand sont (en théorie du moins) langues-pivot de l’Union européenne.

    Continuons en changeant de pays, avec un exemple de difficultés linguistiques en Belgique :

    Par Alexandra Bogaert - Libération Vendredi 8 septembre 2006 : "Dans cette petite bourgade belge, le maire a interdit l’usage de toute autre langue que le néerlandais à l’école, dans les relations, écrites ou orales, entre parents et enseignants ainsi qu’entre enfants. Des élèves envoyés au coin quand ils interpellent leurs camarades de classe en français. Ça se passe à Merchtem, petite bourgade flamande, au nord-ouest de Bruxelles. Au coeur de la Belgique, terre de deux langues, française et néerlandaise. En interdisant l’usage de toute autre langue que le néerlandais à l’école, dans les relations, écrites ou orales, entre parents et enseignants ainsi qu’entre enfants, le maire libéral de la ville, Eddie De Block, relance la polémique linguistique entre wallons francophones et flamands néerlandophones. Il a pris sa décision le 30 août, quelques jours avant la rentrée scolaire. Officiellement, le but est d’« accélérer l’intégration » des non-néerlandophones, qui ne représentent que 8% des 1400 élèves scolarisés dans les écoles communales. Une petite minorité installée récemment dans la bourgade, et qui sont vus d’un mauvais oeil par les natifs de Merchtem. Ces francophones sont pour la plupart des exilés bruxellois qui déménagent dans la campagne flamande environnante. A Bruxelles, située au cœur de la région flamande -donc néerlandophone-, 90% de la population s’exprime en français. Luc Wilocx, le directeur de l’école « De Plataan », dans le centre de Merchtem, soutient la décision du « bourgmestre ». Selon lui, les enseignants éprouvent en effet « de plus en plus de difficultés à communiquer correctement avec les parents » non-néerlandophones. Lors des réunions avec les enseignants, les parents francophones seront autorisés à se faire accompagner par un interprète ou par leur enfant. Les familles sont censées adhérer au projet pédagogique. Si ce n’est pas le cas, elles n’ont plus qu’à changer leur enfant d’établissement..." Le parti francophone FDF a qualifié d’« affolante » cette mesure, diversement appréciée des parents d’élèves. Une mère flamande et bilingue considère que cette décision est « ridicule. On ne va tout de même pas interdire à un frère de parler en français à sa soeur dans la cour de récré ».

    Quand je lis régulièrement des exemples de difficultés linguistiques chez les voisins, je n’ai pas besoin de jouer les explorateurs de l’Afrique pour m’autoriser à penser que vos déclarations sur la richesse que les nombreux dialectes représentent pour les pays d’Afrique sont fortement idéalisées, loin des réalités. L’Unesco est certainement aussi informée que vous sur les problèmes d’éducation. http://www.aulaintercultural.org/article.php3?id_article=372

    On est plutôt en train de débattre du plurilinguisme, sujet sur lequel j’envisageais d’ailleurs un article, que des difficultés respectives des langues, mais poursuivons :

    Apprendre quelques formules de politesse et quelques phrases basiques est effectivement une marque de respect vis-à-vis des gens chez qui on voyage (et rien ne vous autorise à penser que je ne le fais pas), mais de là à dire que ça permet de découvrir l’âme d’un peuple et de dialoguer, non. On baragouine du charabia dans une totale incompréhension réciproque, c’est tout.

    Vous pensez avoir compris ce que je voulais dire. Je pensais avoir été plus clair : le plurilinguisme est une richesse, mais il est le fruit de circonstances particulières, pays à plusieurs langues nationales, langue régionale, familles biculturelles, ou vocations linguistiques, exigences professionnelles, expatriés. Rien ne permet de penser qu’il soit souhaitable et possible de l’étendre à toute la population.

    Par ailleurs, je maintiens que c’est une richesse qui n’est pas supérieure à toute autre connaissance que l’environnement familial nous aurait permis d’apprendre : la musique, par exemple, qui est d’ailleurs une langue internationale, ne me paraît pas inférieure. On a trop sacralisé les langues et ce plurilinguisme n’est qu’une idéologie parmi d’autres, thèse fort bien expliquée dans un article de la revue Le Français dans le monde (revue garantie totalement opposée à l’espéranto) : Jean-Claude Beacco Professeur à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3) Revue Le français dans le monde, Mars-avril 2001 - N°314, « Les idéologies linguistiques et le plurilinguisme » http://www.fdlm.org/fle/article/314/ideologies.php

    Les chantres du plurilinguisme devraient admettre que notre cerveau et notre temps sont limités, et que, pour la plupart des gens, on a tout simplement pas envie de bosser comme des dingues pour parvenir à un bon niveau dans trois langues étrangères, et de se taper des films en VO chaque semaine dans ces mêmes trois langues pour se maintenir à niveau, surtout que sans immersion linguistique et sans pratique régulière, c’est mission impossible. En plus court : on a pas que ça à faire ! Je veux bien croire que les gens du métier, polyglottes, pédagogues, enseignants, s’illusionnent parce que leur métier déforme leur vision des langues en les sacralisant, mais les politiciens, eux, savent pertinemment que ce sont des balivernes, que le plurilinguisme n’est pas une solution à la compréhension entre européens. En vérité, ils nous poussent vers l’anglais de toutes leurs forces, sans en débattre, ni à l’Assemblée ni dans les médias.



  • Krokodilo Krokodilo 21 février 2007 12:31

    Nisco :

    Effectivement, j’ai confondu, je pensais au suisse allemand qui, après plusieurs années d’étude ne permet pas de comprendre l’allemand sans des efforts supplémentaires.

    La situation linguistique suisse ne me paraît pas enviable, même si elle découle effectivement d’un respect mutuel des communautés. Ce que je n’envie pas, c’est l’obligation d’apprendre des bribes des autres langues, et les litiges scolaires récurrents (source : les journaux en ligne de la Suisse francophone), même si les « votations » sont le reflet d’un règlement des conflits par un consensus ou un vote démocratique. Proposer une langue simple comme l’Eo serait aussi un respect des diverses langues.

    En tout cas, cet apprentissage mutuel n’est absolument pas envisageable dasn l’Union européenne, car si la Suisse a quatre langues, l’Europe en a au moins 27, davantage si l’on incluse toutes les langues réellement parlées en Europe.

    « mais n’est-ce pas un défi de permettre une coéxistance saine de nombreuses cultures plutôt que d’imposer une langue pour de simples soucis de simplification (de l’enseignement, de l’administration, etc.) ? Je ne suis vraiment pas convaincu par une uniformisation pour ma part. »

    Oui. Ce que vous dites pour la France s’applique parfaitement à la volonté hégémonique de l’anglais en Europe !

    Quant à l’anglais comme instrument de pouvoir et la lutte permanente pour l’installer comme langue mondiale, je vous trouve bien naïf de le nier : je vous renvoie à un article de Quatremer sur le recul du français à Bruxxelles depuis l’arrivée de la GB.

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2006/03/lunion_prend_la.html

    Sur les langues : ouverture vers le monde et la découverte d’autres cultures, c’est un cliché lassant à force d’être répété. Notre ministère de l’Education nationale utilise maintenant l’expression « anglais de communication », qui est la reconnaissance du rôle utilitaire de communication d’une langue, expression qui eût été choquante pour les pédagogues il y a quelques années. Par ailleurs, pour la plupart des gens, le peu de culture que nous avons (voir mon erreur sur le romanche !) nous vient de la traduction, y compris chez des gens diplômés, cultivés. Qui a lu les classiques en anglais, en italien, en espagnol, en chinois, en japonais, en russe, le tout en VO ? Personne, à la limite une poignée de gens sur la Terre. Savoir demander un café en Espagne, ou connaître le sens intraduisible du « fado » n’est en rien découvrir l’âme d’un peuple, ce ne sont que des clichés.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv