• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Krokodilo

Krokodilo

Médecin généraliste, je m’intéresse à tous les sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence, ce qui me laisse un large champ d’intervention. A l’époque où j’enquêtais sur les OVNI, j’ai percé le grand secret de la zone 51 : les extra-terrestres sont effectivement venus sur Terre, mais ils ont trouvé l’anglais trop difficile et sont repartis. Depuis, je m'intéresse à la question des langues, de la communication internationale et de l’espéranto.

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2006
  • Modérateur depuis le 09/01/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 280 5962 16705
1 mois 1 125 33
5 jours 0 4 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 280 220 60
1 mois 4 4 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Krokodilo Krokodilo 20 février 2007 18:53

    Docdory,

    Mes enfants ne m’ont pas paru avoir de mal à apprendre ce qu’était l’accent tonique, justement en faisant un peu d’Eo qui leur a permis de voir, d’entendre la différence. Si les enseignants leur parlaient d’accent tonique, ils comprendraient très bien cette notion !

    J’ajoute que les professeurs d’anglais évitent soigneusement de parler d’accent tonique pour ne pas être obligés d’avouer que l’anglais est totalement irrationnel sur le plan phonétique, et que c’est très rare parmi les langues !



  • Krokodilo Krokodilo 20 février 2007 18:45

    « C’est bien un A PRIORI fort courant, et vous en êtes un exemple flagtrant, de voir l’Afrique comme un »continent qui accumule les handicaps« alors qu’il est riche de tellement d’atouts notamment dans sa richesse de langues. »

    Effectivement, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Au vu de l’actualité de ces dernières années, il ne m’a pas semblé que l’Afrique sub-saharienne accumulait les avantages. Je laisse la parole à un haut responsable de l’Unesco, non espérantiste, et qui pense comme vous que le plurilinguisme est une richesse, mais qui explique à quel point la multiplicité des dialectes peut compliquer l’éducation et l’organisation du système scolaire, en accumulant les obstacles. C’est ce que j’avais voulu dire mais il l’explique mieux : John Daniel, Sous-Directeur général pour l’éducation. UNESCO : http://www.aulaintercultural.org/article.php3 ?id_article=372

    « Le Burkina Faso possède pas moins de 30 langues et la plupart des burkinabè en maîtrise 3 voir 4 (leur langue maternelle, le français, le mooré et le dioula »

    Je suppose qu’ils en utilisent peut-être trois ou quatre mais je doute qu’ils les maîtrisent toutes. Longtemps, on nous donnait en exemple du plurilinguisme facile et heureux la Suisse, la Belgique ou le Luxembourg. Or, la diffusion des infos, et la disparition du filtre (ou censure) que constituait le courrier des lecteurs a mis à disposition de très nombreux articles qui montrent à quel point le plurilinguisme est loin d’être un long fleuve tranquille : tentatives de supprimer le français dans certains cantons, souhait de voir l’anglais lingua franca de la Suisse, protestations contre le faible niveau en français de certains enseignants (Suisse), droit à être soigné dans sa langue dans les hôpitaux bruxellois ce qui est impossible en pratique, conflit scolaire dans je ne sais plus quel canton, etc. Il y a aussi les USA où l’espagnol revendique le statut de langue officielle bis. Alors maintenant, les exemples viennent de plus loin : le Burkina Faso, l’Inde. Le plurilinguisme est peut-être une richesse, mais pas plus que n’importe quelle autre compétence, musique, bricolage, botanique, sport précoce que l’enfant aurait apprise auprès de sa famille. Il n’y a aucune raison de vouloir appliquer à tous ce qui est le produit de circonstances particulières et non reproductibles.

    « Concernant l’Eo il s’agit bien d’une langue européenne, qui risque donc d’avoir du mal à se diffuser dans d’autres continents »

    Heu ? L’Eo est déjà présent sur tous les continents, les sites faits par des asiatiques sont nombreux (La Amikeco), et c’est probablement en Chine que l’Eo est le plus enseigné.

    « Les antifs, que vous imaginez si favorisé, ont aussi l’énorme inconvénien de ne pas avoir de »langue à eux"

    Ils se plaignent surtout de voir leur anglais massacré par ce pseudo anglais « simplifié » qui est le nom politiquement correct du broken english.

    « Quant à votre volonté d’obtenir de l’égalité à tout prix, je ne pense pas qu’il faille en faire le fer de lance de toute action à caractère mondial. Il y aura toujours des différences, à nous de ne pas les transformer en handicaps. Ne pas bien maîtriser une langue implique chez son interlocuteur un effort pour le comprendre, les efforts sont donc partagés. »

    Les pauvres : notre effort consiste à coller nos gosses à l’anglais de l’école primaire au bac, à leur payer des séjours linguistiques, des stages « aux States », tandis que leur effort consiste à supporter notre anglais de cuisine en serrant les dents et en souriant devant notre bonne volonté ! Ils souffrent. En attendant, pendant que nos enfants apprennent l’anglais, les leurs vont apprendre le chinois (réforme récente de quasi-abandon de l’étude des langues européennes) et lorsqu’ils postuleront à un emploi pour commercer avec la Chine, qui sera avantagé ? Mais surtout, la majorité des postes d’influence de l’Union européenne et des instances internationales privilégient les natifs, parfois les fluents dociles et tout acquis à la cause des lobbies anglo-saxons. On a le choix entre la loi du plus fort, et le choix raisonné d’un effort partagé pour apprendre une langue neutre et relativement internationale, ne vous en déplaise. De toute façon, rassurez-vous, nous ne sommes qu’une plume qui essaie de faire bouger un éléphant.

    Sur le romanche, j’ai lu dans un journal en ligne Suisse que beaucoup se plaignaient qu’après avoir fait quatre ans ou plus de romanche, ils ne pouvaient comprendre l’allemand, et devaient se réadapter au « vrai allemand ». Et nombre de Suisses du business utilisent bien plus l’anglais comme langue commune qu’une mythique intercompréhension.

    « De nouveau, cela semble en total désaccord avec votre vision qui cherche »l’égalité à tout prix« , ou que les »langues favorisent les conflits ethniques« . »

    Merci de ne mettre entre guillemets que de vraies citations : où ai-je parlé d’égalité à tout prix ? Il s’agit simplement d’une langue auxiliaire facile pour communiquer entre les différentes langues.



  • Krokodilo Krokodilo 20 février 2007 14:55

    Nisco,

    J’ai mis gruyère, mais comme vous ce n’est pas le seul fromage que j’apprécie !

    Je ne suis pas un expert en Eo, mais un apprenant qui fait en somme de la vulgarisation scientifique ( linguistique) à partir d’articles et de livres d’experts ; je résume et je relaie. Il faut d’ailleurs remercier une fois de plus Agora vox de permettre à des opinions minoritaires et des sujets pratiquement boycottés par les médias classiques de s’exprimer (soyons juste, il y en a d’autres : le site Le Taurillon, FR3 une ou deux fois par un reportage sur un essai à l’école primaire hors du temps scolaire, France-culture, le Monde diplo et quelques journaux régionaux, Libé version Internet, une autre radio mais j’ai oublié laquelle).

    Sur l’Afrique, je partage votre avis que ce continent accumule les handicaps, mais l’existence de l’Eo relève du hasard, il a fallu un génie linguistique, polyglotte polonais (Russe à l’époque) très jeune conscient des conflits ethniques et du rôle de la barrière des langues, que son idéalisme a poussé à construire cette langue à partir des racines étymologiques de mots fréquents dans les quatre ou cinq langues qu’il maîtrisait, ainsi que dans quelques autres dont il avait des notions. Ce n’est donc pas une exclusion volontaire du continent africain mais le fruit des circonstances ; chacun ses limites, et aucun linguiste, même parmi ceux qui ont des notions de dizaines de langues n’a seulement osé suggérer qu’il soit possible de faire la synthèse entre tous les alphabets (et les idéogrammes), tous les continents. l’Eo n’est qu’un compromis entre ce qui serait le mieux dans l’absolu et ce qui a été possible.

    Quant à savoir ce qui demain sera possible... aucune idée, mais on ne voit rien à l’horizon ! Donc, si l’on parle non pas de l’idéal mais de ce qui est possible actuellement, c’est simple, le choix est entre le plurilinguisme organisé (si tant est que ça veuille dire quelque chose), l’anglais, une autre langue (l’indonésien ? peu probable), ou l’espéranto. Même si je pense que c’est de loin la meilleure solution, tous les espérantophones savent que la probabilité est faible quand on voit à quel point l’UE est devenue le paradis des lobbies (15000 lobbyistes je crois), quasiment tous anglophones...

    3. Il y a eu sur Agora Vox une discussion sur le recul du français en science et ses effets néfastes. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=1929

    Le broken english n’a pas unifié grand chose, ni en Afrique ni ailleurs. En fait d’unification, il induit deux catégories de personnes : les natifs et les autres, plus une troisième classe, les fluents qui peuvent prétendre à quelques avantages mais resteront des non natifs. Alors que faire chacun un effort en travaillant une langue neutre aboutit à une sensation d’être sur un pied d’égalité. Les exemples ne manquent pas, en entreprise ou dans l’UE, où on choisit l’anglais dans une discussion dès qu’il y a un seul anglophone natif présent, même si trois personnes comprendraient l’espagnol ou le français.

    4. « vise donc à limiter sa complexité, or la celle-ci fait aussi partie de la richesse de la langue et de la culture qu’elle véhicule. »

    Vous confondez simplicité de la langue et pauvreté d’expression. Mon article avait justement pour but de montrer que bon nombre de difficultés du français (ou autre) n’apportent strictement rien en terme de précision ou d’expressivité.



  • Krokodilo Krokodilo 20 février 2007 14:10

    Vous savez parfaitement -car je suppose que vous êtes ce qu’on appelle un réformateur, ce que vous auriez pu préciser -, que l’accusatif permet à chacun de suivre la structure de sa langue maternelle s’il le souhaite, tout en gardant la clarté du sens en identifiant sujet et COD quelle que soit leur place. Quant à l’accusatif de direction, il existe en espagnol (donde/adonde), en russe et je crois en ukrainien, et permet des nuances de sens (le chat saute sur la table, mais est-ce qu’il saute du sol vers la table, ou fait-il des bonds sur la table ?).

    L’Eo est un équilibre, à vrai dire inespéré, car trop de simplification l’appauvrirait excessivement. La perception instinctive de cet équilibre délicat est sans doute la raison pour laquelle l’Eo est demeuré si stable, et pour laquelle les réformes proposées par quelques uns n’ont pas pris, si l’on excepte quelques affixes spécialisés pour le vocabulaire des métiers, et une ou deux bricoles. Il n’y a pas d’autorité, seulement quelques personnalités, et c’est l’usage par les locuteurs qui entérine ou rejette d’éventuelles nouveautés.



  • Krokodilo Krokodilo 20 février 2007 14:00

    Effectivement, j’ai lu la même chose au sujet de l’indonésien. il serait un bon candidat à une langue internationale neutre si l’Eo n’avait pas été mis au point puis développé : du fait de son étymologie deux-tiers latin-grec et un tiers germanique, des centaines de millions de personnes peuvent y reconnaître des mots, des racines, et y trouver des éléments familiers, ce qui est très important pour s’y sentir à l’aise ; ce ne serait pas le cas avec l’indonésien, ou le swahili. Il existe de nombreux sites asiatiques en Eo, et personne ne les y a obligés.

    Ne tombons pas dans une contrition excessive sous prétexte que la solution espéranto serait légèrement favorable aux Européens et aux Américains du nord et du sud, ce qui fait déjà pas mal de monde. Les partisans de l’anglais n’ont pas de ces scrupules...

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv