• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de easy



  • easy easy 19 décembre 2012 18:13

    correction

    Mettons donc que vous raisonniez sur la seule France, au sujet de laquelle il y a déjà bien assez à dire



  • easy easy 19 décembre 2012 18:11


    Et bien tant mieux qu’il ne s’agisse que d’un incipit

    Car pour la suite, je vous invite à méditer sur le fait suivant

    Les éthiques ne sont pas naturelles de l’individu. Elles ne surgissent que du groupe
    Chaque groupe, donc chaque société a son ethos

    Si vous comptez raisonner d’ethos transplanétaire, vous allez mouliner dans le vide

    Mettons donc que vous raisonniez que la seule France, au sujet de laquelle il y a déjà bien assez à dire

    Et bien en France, la pyramide de l’Ancien régime ne s’est pas divisée en 50 millions de trapèzes horizontaux d’un point de vue éthique puisque chacun porte désormais une responsabilité sur l’éthique sociale
    La pyramide des responsabilités éthiques s’est divisée, en 1789, en 50 millions de triangles verticaux

    Sur le plan fric, chacun a sa strate horizontale plus ou moins limitée.
    Mais sur le plan de l’ethos, chacun est responsable et peut agir à égalité de parole comme de droit du sommet à la base
    Vous seriez un smicard, votre responsabilité s’étend quand même du sommet à la base (ce qui n’était pas du tout le cas d’un gueux avant 1789)

    Le problème c’est que nous sommes donc 70 millions à avoir une même responsabilité verticale et que personne n’est plus le seul responsable.
    Ce que je dis là est à peine modéré par le fait qu’il existe tout de même une hiérarchie officielle des pouvoirs.
    Mais comme chacun élit son maire, son conseiller général, son député, son président, nous sommes à la fois tous responsables de l’Ethique sans que personne ne puisse être considéré comme seul responsable

    Un tel système ne peut pas engendrer une autre Ethique que l’Individualisme pour une part, ce qui rend chacun mauvais, donc malheureux, et la chasse à quelque sorcière, comme défoulement, d’autre part.




  • easy easy 19 décembre 2012 17:54

    Il est aburde de livrer à un client un plat somptueux puis de lui en retirer une partie avant qu’il puisse le manger

    La perversion du « Attends, je t’en retire une partie avant que tu puisses manger » est doublée

    Il y a d’abord la frustration première que chacun saisit facilement

    Mais s’y ajoute une seconde en « J’avais l’impression de pouvoir me payer l’abondance mais en fait c’est l’abondance qui se paye ma tête. Ce n’est pas moi qui me paye un objet, c’est l’objet qui se paye de moi » 

    Ça ne peut que produire des incompréhensions et des colères

    Si on ne peut pas laisser un plat sompueux à un client, on ne doit lui servir d’emblée que le juste plat



  • easy easy 19 décembre 2012 17:30

    Ban, j’en dirais que c’est logique

    La pyramide de l’Ancien régime ne s’est pas divisée en 50 millions de trapèzes horizontaux mais en 50 millions de triangles verticaux 

    La conséquence pour chacun est vertigineuse, chacun a tout à gérer pendant que pour l’ensemble de cette pyramide verticalement divisée, il n’existe jamais plus de responsable unique par niveau




  • easy easy 19 décembre 2012 17:08

    Olekon, je comprends seulement le Nonos !
    Chuis lourd, j’te jure !



  • easy easy 19 décembre 2012 17:05

    Merci l’ami

    Tu as AVox sans aucun souci de débit ?



  • easy easy 19 décembre 2012 17:02

    Je fais partie de ceux qui n’ont aucun projet.

    Pour des raisons ontologiques, je suis agissant au niveau privé et clientèle mais pas au niveau Social. 
    En gros, la Société peut faire ce qu’elle veut, ça m’est égal, je m’adapterai.

    Ça ne veut pas dire que je n’aie pas des préférences Sociales mais seulement que je me sens microscopique face à la masse énorme d’inconnus qui font la Société et que je ne me vois pas jouer un rôle de leader de Mouvement en traînant des inconnus dont j’ignore le corps vers quelque projet.

    Si je connais le corps des gens, je peux mesurer leurs limites et ne proposer que des projets en conséquence, ne faisant appel qu’à ce que je perçois de leur réserves physiques et en surveillant constamment ce qu’il leur reste de forces.
    Si je ne connais pas leur corps, j’estime qu’ils le soumettent déjà au maximum de ses possibilité et je n’ose pas leur dire qu’il faut le sacrifier plus pour je ne sais quelle raison.

    Je n’aurais jamais osé lancer, par le seul logos adressé à une masse dont j’ignore tout des corps, l’ethos selon lequel « Il faut travailler plus pour gagner plus »

    Je ne pourrais jamais exhorter des inconnus à forcer tant leur corps que celui de quiconque leur apparaîtra paresseux


    Alors Net ou pas, bof.
    Ce qui ne m’empêche pas de l’apprécier et même d’y participer quand il est là.

    Du coup, j’en arrive à percevoir des avantages à ce qu’il disparaisse, le Net

    Car si notre Netisation se poursuit, nous n’allons bientôt plus communiquer que par le logos



    Lorsque deux sauvages se font face sous quelque tipi, ils communiquent tant par un logos que par leur corps. Leur logos est même marqué par leur voix issue de leur corps et il y a des accents et intonations, des rythmes et prosodies globales (hors le seul prononcé). C’est un logos sensible qui joue de feed-back avec l’interlocuteur.

    Ne plus communiquer que par le Net, surtout si nous passons au clavier relié au cerveau, revient à ne plus communiquer que par notre seule pensée.

    Nous serions déjà totalement intellectuels s’il ne nous restait quelque besoin de bouffer et de pisser (Ce que déjà, grâce au biais de l’argent, voire des rentes, peut se réaliser tout seul, chacun dans son petit coin, sans avoir à ouvrir la mouche ou à serrer la moindre main)

    A mon sens, le fait de devenir hyper intellectuels ne peut pas être bon

    Etre intellectuel ne veut pas dire être un excellent penseur mais seulement un très penseur.

    Car la seule chose que l’intellectualisme peut pousser au paroxysme n’est pas la corporalité, c’est le Nomos (la Loi), par le biais de l’ethos (l’Ethique) et par l’outil Logos



    Pathos existe au naturel en chacun. C’est le coeur, les tripes. Pathos pleure, rit, redoute, désire, craint, compatit, jalouse, envie. Comme c’est quelque chose qui vient de soi, ça ne peut pas dépasser l’envergure d’une personne. Nul ne pouvant porter deux fois sa propre charge, chacun aide mais avec une limite. Pathos peut pousser à tuer mais seulement la personne qui touche au coeur. Pathos, c’est ce qui pousse au meutre passionnel et à la vengeance, rien de plus.
    Pathos est très privatif et il n’existe donc pas de code des passions affectives.


    Ethos n’existe pas au naturel. C’est quelque chose qui ne vient que du collectif. Le laid, le beau, le bien, le mal, le magnifique, le vilain, le dégoutant, le vicieux, l’honneur, la honte, tout cela est vu (intellectuellement vu ou perçu) uniquement par le biais du réseau collectif. Le réseau codifie ethos. 
    Sans une éducation, sans un raccordement au réseau, au allstream, aucun de nous n’aurait d’éthique et en ignorerait le concept (qui est probablement né autour des câlins ou plutôt autour de l’enfantement, protection du bébé, peut-être aussi autour du partage collectif du gibier) . Une des éthiques nées d’ethos c’est « Chacun doit être prêt à tuer et à mourir pour la Patrie »

    Or ethos, qui peut donc très bien se contenter du pur logos, donc du Net, peut consister par exemple à dire, comme Rudyard Kipling l’avait dit à son fils Jack, Si tu n’es pas super éthique, tu ne seras pas un homme.
    Jack a été si persuadé par son père prestigieux que son corps comptait moins que sa pensée en ce qu’elle était hyper éthique, qu’il a fait des pieds et des mains pour se faire engager comme soldat alors que l’armée anglaise l’estimait inapte. 
    Ce garçon de 18 ans, convaincu par le logos de son père que l’ethos etait à placer au-dessus du corps, au-dessus du pathos, a explosé en poussières dès sa première sortie de tranchée, en France.
    Rudyard a eu le reste de sa vie pour méditer sur les conséquences du magnifique poème If qu’il avait offert à Jack pour son treizième anniversaire. Et c’est dans les yeux de son épouse qu’il a dû trouver le miroir lui montrant qu’il avait été fou d’ethos 


    Je remarque qu’autour d’un momument aux morts, les mères se plient et pleurent (pathos naturel) pendant que les hommes bombent le torse (ethos social)

    Hitler avait un peu travaillé sur le pathos des Allemands en évoquant leur ventre vide. Mais 99% de son logos allait à soutenir un ethos « Nous sommes éthiques, ils ne le sont pas »
    Louis XIV a également tout misé sur ethos, Napoléon aussi, Cicéron aussi




    Le Net ne résout rien des ventres, rien du corps. Il ne me permet même pas de servir un verre d’eau à un assoiffé. Il ne me permet même pas de tenir la main d’un mourrant. Le peu de physis qu’il peut transmettre passe par le biais de l’intellectualisation.
    « Je pense qu’il me tient la main, ça me fait du bien ». L’épistolaire, l’assag, ça va bien trois minutes mais le corps doit pouvoir exulter du contact physique.

    Le Net ne sert en rien physis mais il est le terreau idéal d’ethos puisque l’éthos ne surgit que du logos et que le Net c’est du logos, rien que du logos, en sa forme la moins corporelle, la moins physique (Il y a bien vos doigts qui ont bougé pour écrire ce que le lis ici mais je ne les vois qu’intellectuellement et sans aucune distinction entre vous tous)

    Le Net ayant une très forte potentialité ethique, l’éthique pouvant passer hyper collective, n’ayant alors aucune limite puisqu’elle peut ignorer les corps et se moquer des limites physiques, il est le meilleur véhicule des incantations à quelque nuit de cristal où il s’agira de dénier des corps.

    Seul obstacle à ce risque majeur du Net, sa diversité des entrées et sorties.

    C’est uniquement sa caractéristique d’hyper réseau qui annihile sa super dangerosité.
    Mais du coup, comme nous le considérons tous non dangereux en raison de cette diversification extrême des intervenants, nous l’embrassons et devenons tranquillement de plus en plus intellectuels, éthiques

    Ce qui veut dire qu’il suffirait que le Net soit monopolisé par un seul intervenant pour que nous nous lancions dans un lynchage en quelques heures. 

    Pétris de logos et d’intellectualisation que nous sommes devenus, nous nous lancerons en un rien de temps dans une seule direction éthique qu’aura lancé un Net-pensée unique, une radio pensée unique, une télé ou n’importe quel média dirigé en pensée unique.
    Et si ce n’est pas la totalité des internautes qui embarqueront dans cet éthique unique, ce sera bien la moitié, ce qui suffira amplement à quelque pogrom.

    A l’époque les hitler, mao, staline toussa, ces manipulateurs avaient affaire à des gens dont beaucoup avaient le ventre vide. Il n’était pas trop facile de brancher des affamés sur ethos « Oubliez vos ventres et attaquez l’ennemi » . Mais ils ont tout de même réussi à hypnotiser suffisamment d’affamés pour lancer leur grand nettoyage éthique


    De nos jours que nos ventres sont rarement vides, nos pensées sont bien plus disponibles à quelque superbe Programme Ethique 




    Moins de Net, par la grâce de quelque panne organisée, sans incantation à une Ethique unique d’autre part, nous ramènerait à plus de considération pour nos corps.

    Le Net tenu par une pense unique serait très dangereux mais tel qu’il est en moulin ouvert à toutes les idées, il nous sépare déjà de notre corps.

    Le Nomos, la Loi, avait autrefois jugé les gens par leur corps à qui on accordait actes et pensées mauvaises. Ah les Barbares, Ah les Vikings, Ah les Nègres
    Puis le Nomos Social a jugé les gens par leurs actes en leur accordant des pensées mauvaises (croisades vers le Levant)
    Puis L’inquisition, le communisme, le maccartysme ont jugé les gens non sur leur corps, non sur leurs gestes mais sur leurs seules pensées considérées mauvaises.


    Jusque là, ce qu’on appelait pensée de quelqu’un c’était Toute sa pensée, disons son allstream intérieur.


    Le Net, surtout en ce genre de forum, nous conduit à exposer non pas notre allstream intérieur, non pas notre pensée globale (Qu’une religiosité synthétisait en grande partie) mais des miettes de notre pensée. 
    Ici, on peut débattre de nos pensées au sujet des cuillères en plastique bleu. Au sujet d’un film, au sujet d’un horaire de piscine.

    Avec le Net, ce n’est pas le corps entier qui est jugé, ce n’est pas la somme des actes qui est jugée, ce n’est pas non plus la somme de nos pensées qui est jugée mais seulement une de nos pensées sur un sujet précis (Genre 11/09 qui est aposématique à beaucoup et dont je n’ai rien à cirer) 


    Nous sommes hyper éclatés, et nous nous jugeons mutuellement sur une moindre miette d’idée
    Comme notre globalité est hyper déniée, notre corps peut être lynché pour une miette de pensée. Un type lance une assertion sur le Net et voit soudain fondre sur lui une meute énorme.

    Buzz autour d’une poussière d’idée.

    Dans ces conditions, à moins de neutraliser parfaitement sa devanture, de la mainstreamer complètement pour ne jamais faire relief, il est impossible de garder des amis plus de deux jours.

     
    Lorsqu’on est trop intellectuel, donc trop logos donc trop éthique et hyperéthique sur un sujet pointu (genre : je dois absolument gagner ce game sur Ken’s Rage 2 sinon c’est la honte), on en vient à maltraiter tous les corps, tant celui des autres que le sien. On en vient tant à suicider le corps d’un autre que le sien.
     
    Les tueries entreprises par des individus pourtant isolés en sont la conséquence


    Autant rappeler que Salomon avait privilégié l’unité du corps du bébé par dessus tout.
    Il avait accordé le bébé non à celle qui prononçait un beau logos soutenant une superbe éthique, mais à celle qui a dit « Le bébé doit rester entier » et tant pis pour l’éthique, tant pis pour la Justice 
    Car rien ne prouve que ce soit la vraie mère qui ait obtenu ce bébé.
    Détail qui semble avoir échappé à beaucoup. Chacun préférant croire que c’est la Justice qui l’a emporté, donc que c’est la vraie mère qui a récupéré le bébé.

    Salomon a certes profité de son pouvoir régalien pour juger définitivement mais il a renoncé illico à la Justice au profit du principe naturel selon lequel un corps était à considérer entier. 
    Ce jugement de Salomon est sublime parce qu’il a dépassé la notion de Justice Sociale au profit de la nature. Il a agit sur la relation mais non-agit sur la nature qui a pour habitude de livrer des individus entiers.



  • easy easy 19 décembre 2012 13:29

    Depuis deux jours, j’ai un tout petit débit Internet. Cela ajouté au petit débit propre à AVox fait que je galère à parvenir jusqu’ici

    J’ai fait des réponses à celui qui vendait ses livres sur les PNM, à Volt, à Alinéa, à Shawford, et au moment de l’envoi, flotchhh perdu, nada, plus rien.

     

     

    Globalement, sur ce sujet, il n’est pas question de foutre tout le logos aux oubliettes.
    Il nous faut seulement remarquer le mal en lui.

    Lorsque Maïté dit « Prenez le poulet, coupez-lui la tête », ce logos simple contient une seule raison (Et c’est vraiment celle que Maïté a en tête) : se faire une bonne bouffe. Il n’y a pas d’arrière pensée, pas d’effet domino.

    Le logos des contes pour enfant « Alors le prince s’approcha de la jolieeeee princesse... » n’indique aucune raison.
    Ou alors ce sont des raisons exprimées par les personnages mais elles ressortent surgies directement d’ethos pathos naturels « Moi, la sorcière, je vais tuer Blanche Neige parce que je veux, j’ai besoin, j’ai envie... »

    Les contes pour enfants seraient du long logos sans la moindre raison proposée par le conteur (pas de professeur), ou sans autre raison que de faire durer un enchantement. C’est le principe de Shéhérazade

    Il existe donc du logos à raison naturelle, bourrée d’ethos pathos naturel où aucun docteur-savant n’apparaît sinon pour y être ridiculisé par quelque Molière
    Ce logos là est celui pratiqué par les Indiens d’Amérique, par les Viets d’avant la colonisation, par les Himbas encore de nos jours



    Il ne peut y avoir une hiérarchisation des natures humaines sans un logos impérial pour en soutenir le principe

    Le logos dangereux c’est celui qui explicitement ou implicitement instille une raison raisonnée, d’ordre supra individuel, qui n’est ni naturelle ni enchanteresse pour l’auditeur

    « Tu dois aller à l’école parce que...éboueur. Il faut que tu te laves les mains parce que... » 
    Ici, le parent ne rigole pas. Il ne dit pas trois minutes après : « Mais non voyons, je rigolais »

    Ce logos qui ne rigole pas est évidemment le même que « Il faut les jeter à la mer parce que ... »

    Et le logos scientifique sert très bien ce logos impérial.


     

    Logos de l’Eglise : Il faut que parce que ..l’enfer... le paradis

    Logos scientifique-économique, etc : Il faut que parce que ....cancer, épidémie, faillite

    Logos politique : Il faut que parce que...les barbares...notre Honneur,notre Patrie 


    Etant bien entendu que jamais un rhéteur de ces trois catégories ne dit, trois minutes après, « Mais non, je plaisantais.. ». Même des années après il campe sur ses incantations

    Et puisqu’aucun de ces impériaux ne se désavoue, ce sont les autres qui le désavouent.
    Au lieu de dire : Stop à ce logos impérial, chacun rivalise d’impératifs. Chacun fait son sérieux.
    On se retrouve donc avec une Cour bourrée de rhéteurs ou de Cassandre, qui rivalisent de raisons impérieuses, toutes à obéir sous peine de mort.


    Si seulement ils rivalisaient entre eux, dans quelque temple fermé.
    Le peuple continuerait de vivre autour d’un logos en Maïté + Grimm, en Rabelais

    Hélas, nos Sorbonnards ferraillent maintenant jusque dans nos chambres
    T’es en train de faire des câlins que t’entends quelque BHL dire qu’il faut qu’on sinon...
    Nous n’arrivons plus à faire des choses sans nous regarder les faire.
    Notre oeil n’est plus en nous, il est hors nous et c’est un œil qui ne rigole pas du tout. C’est le Nomos surgit du Logos.



     

    AVox ne permet de ne communiquer que par le logos.

    Mais au lieu de pratiquer le logos en sa forme la plus Moi j’aime, Moi je suis (où l’auteur est donc présent, impliqué, engagé en sa chair), il s’y pratique trop la forme universitaire en Il est, il faut (où l’auteur diffuse sa théorie mais où son seul raisonnement est engagé, où son physis est absent. On ne sait pas s’il mange, s’il pète, on ne sait rien de son corps)

    Autrefois, il aurait été courageux d’exposer ses idées, le corps pouvait finir découpé.
    Mais de nos jours, personne ne risque rien à dire n’importe quelle théorie. Les gens peuvent donc poser des théories très stigmatisantes envers certains d’entre nous, sans rien risquer.
     
    Surtout s’ils ont l’intelligence d’indiquer comment on reconnaît une sorcière, un hérétique, un PNM, un capitaliste, mais en laissant aux lecteurs le soin et la responsabilité, de les détecter, de les traîner au bûcher eux-mêmes.

    Un promoteur de lynchage ; s’il est malin, s’arrange toujours pour ne pas apparaître accusateur en chef. Il ne pointe personne de particulier. Il se contente d’expliquer comment on reconnaît le diable. Et ce sont les gens qui, en reconnaissant ici ou là, les lui livrent la corde déjà au cou. Le promoteur n’a plus qu’à caresser ses chiens bien dressés et à se régaler de l’hallali. Les chiens de la meute sont contents d’avoir servi le Nomos.

    Des méthodes pour reconnaître le diable en l’autre, c’est depuis Charlemagne qu’il s’en diffuse par ici. Et c’est le logos dur qui permet cela.

     

     


    [ Le fantôme, par exemple asiatique en Oncle Boonmee, ou écossais, est sans aucune raison, sinon clairement spéculative « C’est peut-être parce qu’il est... ». Et ici, il n’y a aucune conséquence de ces spéculations pour un quelconque vivant.

    Alors que le PNM ou la sorcière ou l’hérétique sont des théories de fantômes exposées avec une raison et leurs théoriciens affirment la raison de ces fantômes à leur place.
    Et c’est très lourd de conséquences pour des vivants puisque ces fantômes là ont des incarnations

    Dans la fantômatique asiatique, on fait parler des morts et on ne se retrouve pas à pourfendre quelque vivant
    Dans la fantômatique française, on fait parler des vivants et on se retrouve avec des personnes vivantes à incendier ]

     



  • easy easy 18 décembre 2012 21:03

    Merci Alinea


    Cet auteur a donc également remarqué notre décomposition, notre transformation en frites.
     
    Si c’est un Occidental pur jus, bravo à lui d’avoir réussi à voir la forme de la bouteille depuis notre intérieur. C’est une femme ?



    Ici, j’ai indiqué par quel biais nous avons fait ça, à mon avis
    Ce qui nous permet déjà de mettre le logos sous surveillance

    Mais il reste à trouver pourquoi
    Pourquoi ce délire des Anciens Grecs-Sémites à penser la pensée ?
    Pourquoi, en vertu de quelle économie, en sont-ils venus à représenter l’homme avec des lettres séparées ?


    Pourquoi les Latins sont-ils venus foutre le boxon chez les Celtes qui ne voulaient pas d’alphabet, pour qui une parole écrite est morte ?


    Pourquoi mère et merde sont-ils si ressemblants ?
    Pourquoi avons-nous osé papa et caca ?

    Comment peux-tu faire du sacré avec ça ?

    Bin tu peux
    Mais c’est l’utile, le pratique, l’efficace qui est sacré
    C’est le procédé de l’alphabet qui est sacré, pas la chose qu’on écrit 

    C’est le joli P, le joli A écrits au tableau qui sont sacrés. C’est le tableau noir qui est sacré, l’écriture, l’écriteur et l’écrit.

    Le Livre


    Les livres


    Lisez
    Lisez

    Lisez


    Taluté
    Tapalutépa


    Dans la Région du Livre, l’écrit subsume et domine la parole
    Une tache d’encre sur un papier a plus de valeur que la voix

    C’est donc celui qui écrit le plus qui a le plus de la valeur.

    Et la parole de valeur est alors celle qui ressemble le plus à l’écrit, c’est la récitation, c’est le parler professoral, le parler de la Sorbonne, le parler technocratique, universitaire, littéraire



    Nous pouvons communiquer même avec un chien rien qu’avec notre corps.
    Mais nous ne pouvons pas communiquer par écrit avec un Indien qui ignore notre écriture.





  • easy easy 18 décembre 2012 18:31


    Contrairement à votre autre papier, celui-ci parle enfin du corps et du coeur. Pas une once de logos universitaire ici.
    J’aime.



    Il y a moi, il y a toi.
    J’ai un corps pensée comprise.
    Tu as un corps pensée comprise.

    Je peux penser sans toi
    Tu peux penser sans moi

    Bin pas trop en fait.
    En réalité, ma pensée se nourrit de la tienne et réciproquement

    Dès que l’un de nous parle, pratique un logos, même basique, il influe sur l’autre.
    Parler c’est influer.
    Et nous avons tant pris l’habitude de parler, parler, parler, et autant écouter, écouter, écouter, que si nous passons une journée sans logos, c’est la panique dans notre tête.

    Nous ne faisons plus rien qui ne résulte de logos en long et en large. 

    Créer la vie aurait pu se faire sans un mot, bin non. Chaque bébé naît de milliards de mots (mots des amoureux, mots des fiançailles, mots du mariage, mots du traiteur, mots du gynéco....) 

    Bon, pour naître, nous ne faisons rien, ce sont nos parents qui font tout.

    Mais pour sortir de la vie, pourquoi nous faut-il encore des milliards de mots ?

    Bin parce que tout est passé en réseau.
    Nous ne pensons ni ne faisons plus rien qui n’émane ou qui n’ait été inspiré du Allstream

    L’école, le boulot, les vacances, la retraite, la maladie de vieillesse, tout est mis en réseau collectif.

    Alors sortir de la vie aussi, doit être mis en réseau.
    Il faut que tout le monde en ait parlé pendant des mots et des mots.
    Comme pour tout le reste, il faut que le réseau donne son feu vert

    De l’alfa à l’oméga par le troupeau a du sens.




    Cela dit

    Si quelques uns estiment qu’il peut être intéressant, au moins en leurs derniers jours, de n’appartenir à personne, absolument personne d’autre qu’à eux-mêmes, histoire de découvrir l’effet que ça fait de penser vraiment par soi-même, hors réseau, ils peuvent toujours se démerder seuls. A condition de ne pas s’y prendre trop tard.



    Alors va pour l’euthanasie décidée par le réseau



    Et pour les gens qui sont en prison
    S’ils ont envie d’en finir
    Il dira quoi le réseau ?

    (Je passe sur ce qu’il pourrait dire. Pas beau)




    Mettons donc que le mainstream du allstream finisse par dire « Euthanasie accordée aux prisonniers »
     
    Et considérant un cas absolument clair, sans la moindre embrouille éthique.
    (Pour les embrouilles, je vous en parlerai une autre fois).

    On va lui procurer la mort de quelle manière à ce prisonnier pas du tout agonisant et encore plein de bonnes grosses forces ?
    Avec le miel morphiné qu’on donne aux gentils euthanasiés squelettiques ? 
    Ou avec 20 000 volts, une hache, un liquide vert, un gros marteau, mille coups de fouet ?


    Le prisonnier aura-t-il droit à de la musique ?
    Combien de temps de musique ?

    Et sa famille, s’il lui en reste ? 
    Ses amis, s’il lui en reste ?
    Ils pourront l’entourer comme ceux de Socrate ou ça devra forcément se passer dans une salle béton verdâtre fluo entre 8 molosses armés ?




    Le mariage homo, la PMA, l’euthanasie, toussa, je sens que tout va basculer et ce n’est pas moi qui vais le regretter ce vieux tout.



  • easy easy 18 décembre 2012 15:32


    A mes yeux, vous n’avez pas saisi le problème et votre discours en devient surréaliste

    Je vais essayer de dire la chose de la façon la plus synthétique possible :

    La compétition est mais n’a pas à être dite.




    Maintenant je vais développer un peu.
    Et je commence par vos dires

    Vous reprochez le trop dire de la compétition (et une partie de ses conséquences, mais ce n’était même pas la peine, entre savants que nous sommes sur AVox, de seulement commencer à les dire tant nous les connaissons)

    Mais vous rendez votre discours surréaliste parce que la compétition existe et depuis la formation du monde. Nous vous voyons donc dénoncer une ultrachose alors que nous ressentons la chose en nous.

    Le seul problème est dans le fait de dire (ou hyper dire) une chose naturelle.

    Et Gollum met les pieds dans le plat en rappelant que d’autres peuples non-agissent.
    Nous nous doutons bien qu’en réalité ils agissent, autant que le bousier et le Himba, mais sans penser à l’agissement.



    Notre Perversion intellectuelle aurait pu commencer -c’est une suggestion- lorsque nous nous sommes mis à nous demander ce qu’était être. Dès ce moment, nous sommes devenus intellectuels et maintenant intellectualistes

    Ou, dit d’une autre manière, notre mise en vrille, notre Larsénisation, a commencé lorsque nous avons voulu être conscients de notre conscience. 

    Autrement dit, je ne félicite pas forcément les philosophes dissécateurs (qui dissèquent la pensée)

    Constatant que ni Confucius ni Lao Tseu n’ont décomposé (disséqué, analysé l’homme) ; que les Chinois n’ont pas décomposé les concepts et choses à écrire en lettres mais les ont écrits entiers, je me dis qu’il était donc possible d’organiser la vie sans découper tout en morceaux.



    Avant les philosophes dissécateurs de l’Occident, l’Homme était, marchait, courait, pétait, toussa. Il avait conscience de toussa mais en live dans l’instant. Un lion le poursuivait, il courait le plus vite possible pour s’échapper. Il savait bien qu’il courait mais réfléchissait surtout à quel arbre grimper ou qui appeler au secours. Et s’il survivait, il disait « Oh la la, j’ai couru comme un malade »
    Et au plus haut des intellectualisations entre eux, nos lointains ancêtres auraient dit « Bin courir c’est marcher le plus vite possible et voilà koaaaa » . Sans plus


    Mais des réfléchisseurs d’Occident se sont dit qu’on ne devait pas en rester là et qu’il fallait penser à fond ce qu’était courir.
    Et tu penses bien qu’ils se sont mis à penser ce qu’était penser.

    Les penseurs dissécateurs d’Occident ont si bien découpé l’Homme (par la viande pour les Ambroise Paré et par la pensée pour les Descartes) que nous ne cessons de nous décomposer.

    Confucius, Lao Tseu, n’ont jamais décomposé l’Homme mais pire : Ils n’ont même pas donné à penser qu’il soit possible de découper l’homme, ce que nous appelons analyser

    L’Orient est synthétique, l’Occident est analyste




    Je vous offre cette mise en perspective, car à mon sens, seules les MEP (comportant donc deux points de vision) sont éclairantes et anti-hypnotiques


    Parmi les découpeurs, il se pourrait que Sartre en ait été un gros.

    Je doute qu’il vienne à l’esprit d’un Himba de se considérer comme existance+essence.
    Je crois, mais peux me tromper, qu’un Himba se définirait comme bestiole debout qui mange ce qui court moins vite que lui et qui aime bien niquer

    L’homme a toujours été un compétiteur mais sans y penser. Sans aller au point d’organiser des compétitions de plus en plus puriste de la compétition (Jeux olympiques) et ...plus grave encore, il avait toujours fait la guerre sans savoir qu’il la faisait.
    Autrement dit, il ne compétitait pas pour compétiter, il ne guerroyait pas pour guerroyer, il ne parlait pas pour parler, il ne tuait pas pour tuer, il ne mangeait pas pour manger et ne pensait pas pour penser. 



    Je vous considère, Bernard, pour quelqu’un d’intelligent-savant
    Je ne suis pas déçu que pour autant, vous subissiez comme tout Français, le phénomène de la mouche dans la bouteille (Ou du sous-marinier qui aurait passé sa vie dans son engin) 
    On a beau être intelligent et instruit de toute chose, sans la mise en perspective avec les alfas de l’homme, on ne voit que son propre regard et depuis son propre endroit (ou celui de ses camarades, ce qui fait tourner en ouroboros)

    Jusqu’à mes 14 ans j’ai vécu avec un peuple nu. J’ai automatiquement deux regards. 
    Suis-je parvenu à vous donner une petite idée de ce que nous sommes devenus, ici, à force de nous penser ?


    Un jour j’ai discuté avec des contributeur de Wikipédia sur la problématique suivante :
    Si Wiki restait l’ultime trace de l’homme sur Terre, est-ce que les Martiens qui en prendraient connaissance comprendront qui ont été les Himbas au travers de ce que l’oeil logos (Raison) de Wiki a vu ?

    Ou

    Si les Martiens n’avaient de nous-les-universitaires que nos productions écrites, sans un seul dessin, sans la moindre photo ni vidéo, auraient-ils l’impression que nous avons été des individus entiers ?

    Comment un Martien peut-il imaginer que Sartre et Nietzsche aient eu un corps en lisant leurs seuls écrits ?



    Je vous accorde confiance en votre oeuvre web-cénotaphique
    Je compte sur vous, sur vos capacités, sur votre intelligence pour dire mieux que moi, que nous nous décomposons.
     
    Cette décomposition aurait commencé avec les Anciens qui auraient trop séparé physis de nomos en parlant bien trop de ce dernier. Puis ça se serait amplifié avec l’Eglise qui séparait les Bordelais des Indiens, les uns ayant une âme, les autres pas. La décomposition aurait eu une autre étape au XVIIIème où il y aurait eu une autre classification en Intelligents-savants / bête-ignare
    Une autre étape encore avec l’anthropométrie angle facial, forme du nez, toussa
    Et depuis Nuremberg, la décompostion-classification continue ; de moins en moins corporelle, de plus en plus intellectuelle.


    Il reste des Maïté et quelques Mère Denis ou Tour de France ici ou là qui nous sauvent un peu.
    Mais il y a de plus en plus de shows de causeurs passant à la télé et ne pratiquant que le logos (je parle du logos dur, professoral, où le parleur est absent en tant qu’être fait de viande)
     

    [A propos du mot viande que je viens d’utiliser, c’est pour faire contraste donc mise en perspective avec le fait que nous ne savons désigner notre corps physique qu’en manière de docteur. Nous disons j’ai un corps biologique. Ce mot est un mot blouse-blanchiste. Même le mot muscle est en train de perdre son sens viandeux puisque des gens font des robots équipés de « muscles » selon leur terminologie alors qu’il ne sagit que de plastiques. Mon utilisation du mot viande est choquante mais ça devrait vous aider à réaliser que biologique aurait dû nous choquer. Tout s’est passé progressivement et nous n’avons pas senti de choc mais en 150 ans nous sommes passés d’une vision sensible de notre corps à une vision scientifique. Encore 20 ans et on dira « A myocarde vaillant rien d’impossible » . Le pire c’est que ceux qui ne sauront pas ce mot seront considérés comme n’ayant pas de coeur ]

    Le langage scientifique, suite de scholastique, universitaire, logotiste, hypnotise tout le monde, vous compris qui surenchirissez irrépressiblement

    Sauf donc quelques rares Coluche ou Depardieu ou Lalane qui ne savent montrer de l’Homme que de l’ethos et du pathos, nous serions déjà entièrement épinglés tels des insectes d’entomologiste.
    100% de nos pensées seraient déjà sous la censure des docteurs. Une femme ne dirait plus à un homme « Je t’aime » elle dirait déjà la chose en langage de docteur, clinique, elle s’observerait, elle observerait son sentiment au travers de quelque grille psy.

    Si vous, de votre endroit hyper universitaire, vous ne réalisez pas cette tendance pour dire stop, je ne vois pas qui le ferait

    La conséquence de cette logossisation (je parle toujours du logos dur de clinicien) c’est que nous classons ou classifions tout selon le seul logos.

    On avait classifié par le corps vu de loin
    On a ensuite classifié par le corps vu de près
    On a ensuite classifié par les croyances
    On classifie désormais par le logos.
    C’est celui qui a le logos le plus dur, le plus dénué de pathos-ethos, qui va découper les autres avec quelque dessein utilitariste-compétitiste

    Déjà, quiconque utilise la terminologie de gentil ou méchant est regardé de haut par 60% des Français jouant les psyquelquechoses. Onpeut encore dire gentil ou méchant mais seulement à la maison. Dehors, ça fait enfantin, puéril, bête, ignare.

    Ces deux mots parlent pourtant à tous les peuples du monde. Encore que, autant le signaler en ce web-cénotaphe, au Vietnam on ne dit pas il est gentil, on dit il est facile à aimer.
    Je vous laisse méditer sur la nuance et les conséquences.





    Autre sujet dont j’ignore s’il fera ou non raccord

    Vous avez écrit
     ****** Il fut un temps où la vertu et la magnanimité étaient des repères axiologiques, où un père pouvait lancer à son jeune enfant cette formule, tu seras un homme mon fils ! Maintenant, c’est : tu réussiras mon fils ! ******

    Il y avait déjà mal en la vision de Kipling.
    Son poème, conçu exclusivement pour son fils au départ, était extrêmement dirigiste. Et grave de chez grave, Rudyard affirmait que si son fils ne réussissait pas une liste d’épreuves, il ne serait pas un homme.
    Je vous invite à y réfléchir.


    Toujours est-il que 4 ans après avoir reçu ce cadeau de son père, la guerre s’annonçant, le fils myope comme une taupe s’est engagé depuis l’Angleterre, a été réformé, son père a bousculé les généraux, son fils a été engagé et dès sa première sortie sur Terre de France, perdant ses lunettes dans la boue, il a été pulvérisé par quelque explosion d’obus.
    Pendant des années Rudyard a parcouru nos terres dévastées sans jamais parvenir à retrouver une miette de son fils.

    Du coup, Jack Kipling a deux tombes, mais cénotaphiques.
    Jack est devenu un homme parce qu’il s’est fait déchiqueter.
    A ce demander ce qu’il était avant.



    En fait, oui, je pense qu’il y a raccord entre cette vision de Rudyard et ce que j’ai signalé plus haut. Trop d’importance a été accordée à l’esprit au point de le séparer du corps

    Explicitons :
    If, c’est de l’ethos 
    Du pur ethos
    Mais dit, énoncé, promulgué, soutenu par un logos, par une manière de parler qui dessine une raison.
    Elle n’est pas claire cette raison, on ne sait pas bien ce qu’elle est mais on a l’impression qu’il y a une réflexion raisonnée qui permet d’affirmer qu’il faut être super éthique. Disons que ça verserait dans « Il faut que les hommes soient éthiques pour que le monde bla bli bla blo »

    Que serait dire l’ethos mais sans logos ?
    Bin ce serait dire « Je suis brave » ou « Tu es courageux »
    On dit un fait ou un jugement sans plus. On n’indique pas de dévolution ou de finalité.



    If c’est du pur ethos soutenu par un logos auquel on ne demande pas de comptes. Ce logos n’est pas mis en perspective avec quoi que ce soit. Il n’y a pas le moindre OU ; pas le moindre peut-être.

    Ce qu’exige ce logos de Rudyard c’est de l’ethos seul, rien que de l’ethos. Ce qui veut dire que le corps doit se démerder pour servir cet ethos, coûte que coûte. 
    Malade, aveugle, infirme, affamé, peu importe, tu dois compétiter pour obtenir l’hyper ethos. Tu ne seras un homme que si tu crames ton corps pour la quête de ce super ethos (dont je serai fier)

    Vous voilà militariste et extrémiste cher Bernard



    Dans ces conditions où un logos (sans aucun doute) soutient une hyper éthique, où le corps ne compte plus, pourquoi ne pas sacrifier (sans aucun doute) des millions de corps pour servir la gloire d’une super éthique ? Pourquoi ne pas exterminer des gens qu’on estime sans éthique ou d’une éthique contraire ?

    Exterminons au nom de notre éthique et nous aurons bien raison.




    Je vous signale un autre détail.

    Gandhi, avocat, tout ethos, avait un fils
    Gandhi lui a dit « Ton cousin est plus pauvre que nous, je vais lui payer ses études à Londres, toi, tu sauras te démerder ici, en Inde »
    Par son logos, Gandhi a placé ethos si haut que pathos était méprisable

    Ce fils de l’illustre, ivre de douleur (pathos) a viré épave, clochard.

    Le Monde s’en tape complètement du sort de ce fils ; nul n’a un regard pour lui.
    Le Monde tient son Mahatma, il tient son parangon d’éthique. Le coeur d’une mère, le coeur d’un fils, le Monde s’en fout


    Le corps a aussi son importance, cher penseur. Il contient un coeur et il est fou de le désunir de la pensée.

    Vraiment Bernard, je ne suis pas déçu que vous n’ayez pas vu cela. En tant que Français, vous voyez déjà très bien les choses. Mais vous manquez inévitablement de mise en perspective.

    L’Homme est un ensemble de choses inséparables. On pourrait -a priori- lui demander de forcer un peu sur l’ethos mais il faudrait alors demander de forcer aussi sur pathos. Ce qui donnerait « Soldat, sois très brave et très compassé » . Cet a priori est donc invalide et nous n’aurions jamais dû virer spartiates


    Ce n’est pas ethos qui est dangereux car il ne peut s’auto-idéaliser. Ce n’est pas non plus pathos. Un type fou de douleur peut tout au plus massacrer 100 personnes. Il ne peut pas convaincre mille autres de massacrer avec lui sur la base de sa seule douleur. Pour réaliser de grands massacres il faut qu’un enragé passe par le logos pour rallier d’autres assassins à quelque ethos.

    C’est logos qui est dangereux car il censure et fait ce qu’il veut de ethos et pathos.

    C’est le logos qui peut argumenter, raisonner, décider de ce qui est raison et de ce qui est folie.

    Actuellement, logos décide déjà où est la folie.
    Mais rien ne peut dire la folie de logos
    Sinon le coeur.




  • easy easy 17 décembre 2012 23:01

    **** Qui ne sacralise plus l’enfance ( mais la « royalise » !!) ****

    Je ne la connaissais pas cette mise en perspective très pertinente.

    Elle va me donner à méditer + + +



  • easy easy 17 décembre 2012 22:53

    Là, Alinéa, vous abordez un des objets de cette usine.
    Et je n’en disconviens pas.

    Ici, j’ai seulement voulu vous dire où se trouvait, à mes yeux, la machine à rendre les gens obéissants.

    Je vais encore convoquer le Vietnam pour offrir une mise en perspective.
    Je l’ai déjà dit, le régime est communiste du genre à l’être pour toujours.
    Partout, il y a des hauts-parleurs qui distillent une propagande. Ce discours est du genre Castro, Mao etc.
    Ce logos politique entre dans les oreilles des gens sans produire le moindre effet.


    Pourquoi ce logos ne les hypnotise pas ?

    Parce qu’il n’y a que ces hauts-parleurs qui le diffusent (sans contenu informatif, pas d’actualités) et que les gens entre eux parlent tous un langage ethos pathos. Ils chantonnent beaucoup et ce sont des paroles d’amour.


    Alors qu’en France, yaka voir sur ce site, tout le monde pratique la langue d’Attali, de BHL, de Jorion...peu importe que ce soit D ou G, 

    Le logos est moins intensif dans les SMS, les mails que les gens s’échangent. On ne l’entend pas non plus au téléphone, pas non plus au marché mais on l’entend déjà dans les magasins (etiquette technique, médicaments, Hi Fi, voiture, etc)

    Pour l’instant il reste en France un peu d’ethos pathos mais la place du logos devient de plus en plus grande et non l’inverse.
    C’est donc la pensée technocratique qui progresse
    Et sur Avox, nous y participons tous à cette manière de pensée. A part quelques exceptions du genre Nabum, Taverne, ou vous quand vous parlez de chevaux, de vos amours.

    Faire un tour chez les Himbas, ou même dans le peuple du Maroc, c’est déjà ressentir le gouffre qui nous sépare d’eux sur ce point. 



    Un jour, dans les discussion de back office sur Wikipédia, j’avais posé cette problématique en d’autres termes. J’y disais que ce qui est écrit sur Wiki au sujet des milliers de peuples du monde n’est que logos et que ça ne nous permet pas du tout de sentir l’âme et le coeur de ces gens là. Je disais qu’il est conséquent qu’on dise tant de choses sur eux alors qu’ils ne sont pas présents.

    Imaginez que des milliers de choses se disent sur vous de manière doctorale et que vous n’en sachiez rien. 
    Imaginez le choc que ça vous ferait le jour où vous découvrirez ça et en comprenant bien la subilité des mots utilisés pour parler de vous.

    A mon sens, en les calculant (sens vulgaire d’aujourd’hui) comme nous le faisons depuis toujours et encore maintenant avec Wiki, nous les formatons dans notre esprit de telle sorte à ne plus les voir qu’à travers nos regards technocratiques. Un méchant technocrate peut donc nous expliquer avec son logos hypnotique que les Himbas devraient subir ceci ou cela, nous serions d’accord. Nous les conditionnons déjà d’ici. C’est comme s’ils étaient déjà sous le contrôle de nos drones. 

    Les autres contributeurs de Wiki m’ont répondu qu’ils en avaient conscience mais qu’il n’y avait aucune solution.

    Un Himba sous la loupe d’un scientifique n’est plus un Himba (Les sauvages l’ont pressenti qu’ils ont refusé d’être pris en photo)



  • easy easy 17 décembre 2012 22:00

    Philippe,

    Elle est très bien votre comparaison avec l’électricité.
    Vraiment très bien.

    Le problème c’est que le prof qui m’a enseigné l’électricité m’a dit
     « Attention Easy, là je t’enseigne quelque chose qui ne se voit pas. Ni moi ni toi ne pouvons la voir mais t’inquiète p’tit gars, je vais t’en prouver l’existence quand même »

    Je m’attendais donc à voir l’existence quelque chose que je ne pouvais voir.


    Alors que si j’ai bien compris, vous le professeur de PN, vous en avez vu plein, en vraie viande. C’est bien ça ?
    Et en plus, vous dites que tout le monde peut les voir, même moi.




    D’autre part, mon professeur m’avait également dit

    « Tu vas voir p’tit, on ne peut pas voir le courant électrique mais on peut en voir ses effets à la demande. Et je te dis pas quels effets. C’est si flagrant que même un éléphant les perçoit (Cf Edison et Topsy). Et sa variation de potentiel, d’intensité, de fréquence, oh la la Easy, on peut la mesurer de microvolts à des millions de volts, en ampères, en hertz. Tiens, t’as déjà vu un éclair ? Bin c’est l’effet de l’électricité. Ca le fait hein ! Et tu te doutes bien que ça fait des milliers d’années que les humains ont vu et entendu la foudre. Tu sais Easy, si un jour tu tombes sur un type qui dénie l’électricité parce qu’il ne la voit pas, bin il ne te faudra aucun mot, pas le moindre pour lui prouver que ça existe. Tu le toucheras avec ces deux fils là, oui, le rouge et le bleu qui sortent de l’alternateur, il va comprendre sa mère »


    Vous aurez remarqué que mon professeur de physique m’a parlé avec pathos et ethos alors qu’il s’agissait d’électricité

    Pendant que vous, vous parlez d’un être humain en ne procédant que de logos. J’ai beau chercher vos émotions, vos battements de coeur, je ne les ai pas perçus.




    Bon, quand vous aurez inventé la machine à mesurer l’amour dont les gens sont capables, vous me ferez signe et je serais enchanté de comparer entre vous, vos enfants, votre douce, et le monstre que vous n’aurez pas manqué de convoquer.


    Voudriez-vous répondre à ces questions

    Combien en avez-vous vu de ces PNM que vous décrivez si bien ?

    Ca vous arrive aussi souvent d’en appeler à l’électricité pour convaincre vos lecteurs ou auditeurs que le monstre existe ? 

    Comment vous est venue l’idée de faire cette comparaison ?

    Pourriez-vous nous dire votre profession, votre gagne-pain ?

    Philippe Vergnes, c’est votre vrai nom ?



  • easy easy 17 décembre 2012 21:16

    Ouille !
    Vous étiez resté sur le 11/09 !

    En ce cas nous étions sur deux planètes différentes

    Je dis que l’incendiaire planqué solitaire tire du plaisir à casser.

    Concernant ceux qui participent au débat 11/09, je n’en sais rien.
    Il me semble qu’il peut y avoir mille cas, depuis des gens qui veulent vraiment que les choses aillent mieux jusqu’à des gens qui répètent la dernière chose qu’ils ont entendue pour ne pas avoir l’air out.


    Des amis m’ont demandé mon avis sur le WTC. J’ai répondu : J’ai vu des images, beaucoup, j’ai lu des trucs, beaucoup. Vous aussi j’imagine. Alors je ne vois aucune nécessité de les redire d’autant que ce serait très long et très embrouillé. Je ne suis pas un magnétophone.

    J’attends encore celui qui saurait m’y intéresser mais je n’en suis pas du tout pressé. Ben Laden même topo, Palestine même topo, Hollande Sarko même topo. Je préfère parler pour dire des choses nouvelles ou rarement dites.



  • easy easy 17 décembre 2012 21:02

    Alinéa 

    La fabrication du consentement


    On pourrait en dire bien des choses

    Je m’en tiendrais à un seul aspect.
    Pour qu’il nous soit venu à l’idée d’inventer ce concept de fabrication du consentement, il a fallu que nous y ayons vu une usine, une industrie
    C’est le cas.
    Elle existe
    Depuis que les professeurs entrent dans les maisons.

    Autrefois, pour que des gueux se mettent d’accord sur la construction d’un chemin, ils se réunissaient et bataillaient d’arguments sans qu’aucun ne parle en professeur. (Encore que le curé, s’il n’en mêlait, aurait tenu ce rôle et pris le ton logos)
    En tous cas dans une auberge et à la maison, entre gueux, on ne pratiquait pas le logos (et je reste bien dans son acception universitaire, non dans son acception large)


    Les choses ont énormément changé déjà en 1850 quand les innombrables contremaîtres commençaient à prendre un ton un peu professoral du genre Taylor (Que de la raison. Il y a une Raison d’ordre supérieur que vous ne pouvez pas comprendre bla bli bla blo)

    Avec la télé introduisant les premiers professeurs docteurs dans les maisons, ça a été la cata.
    Les enfants pratiquaient vite ce ton universitaire devent leurs parents complexés se sentant étrangers dans leur propre pays

    Depuis, les Bourvil et autre Fernandel ayant disparu de la télé, plus aucun gueux ne voit de langage simple athos pathos de type français à la télé. Il y a du langage ordinaire mais il est francé.

    Les seuls qui, à la télé semblent encore parler Français sont les professeurs, les universitaires.
    Les gueux ont donc l’impression que tout doit passer par le logos
    On a vu défiler des pubs sur toutes sortes de produits ménagers, présentés par des gus en blouse blanche, façon docteur.

    La mère Denis, out

    Le langage universitaire encore inaccessible à beaucoup, n’étant pas le leur, les hypnotise.
    Et ils y obéissent

    Ils écoutent Attali, BHL mais sont infoutus de pondre vraiment, de leurs tripes, un équivalent.

    Les plus jeunes, tout de même plus formés au logos, foncent dedans, ils lisent, ils lisent, ils lisent. Et yaka voir sur ce site, plus personne ne pratique ethos pathos comme vous l’avez fait deux fois de suite.
    Tous déversent des tombereaux de références universitaires

    C’est cela l’usine du consentement
    Et il n’y a qu’un moyen pour casser cette tendance, c’est dire j’aime j’aime pas  ; je suis je ne suis pas.
    Ce qui se produit ici et là tout de même lorsqu’un sensible, un musicien, un Lalane, un Sébastien, un Coluche, une Maïté, une Bardot, un Depardieu, disent quelque chose qui leur vient du coeur à la télé. (Sarkozy et Hollande ont été élus sur J’aime J’aime pas + des Attali autour afin de les autoriser) 


    Sans la télé. Zéro télé.
    Le phénomène aurait été beaucoup moins rapide. Mais le langage de bouche à bouche des millions de bac + 3 pétris de Sartre et de Nietzsche aurait produit le même effet autoritaire.

    Tout ce qui est sentimental est passé au scanner médical. Le docteur dit ce que vaut le sentiment. Quoi qu’il dise du sentiment de quelqu’un, c’est son regard technico logos qui domine, c’est lui qui fait autorité.
    Sarkozy dit un truc, Hollande dit un autre truc, t’as toujours un médecin qui va le redire en version logos. Et ce n’est évidemment pas la graphologie, les tests DRH qui vont réduire la tendance.

    Même le discours des astrologues a changé pour devenir plus technique. Même la machine qui tire les boules du loto est hyper technique, ce n’est pas quelqu’un qui tourne une roue à la main. 

    Ethos et pathos sont éternels, on aime ou on aime pas aujourd’hui comme il y a dix mille ans. Personne ne se sent largué devant un discours sentimental. Personne ne peut être hypnotisé par le sentiment puisque c’est son quotidien. Tout sentiment le renvoit à sa douce, à sa mère, à ses enfants. 
    Le logos nous éloigne de nos gens, de nos chéris, il nous hypnotise et nous lui obéissons.
     







  • easy easy 17 décembre 2012 20:19

    Shawford

    Je ne dirai rien sur les Anonymous puisque je ne sais rien de ce qu’ils bricolent


    Hors Net, il y a des gus lançant des pavés depuis les ponts d’autoroute, d’autres plaçant des crochets sur les caténaires, qui coupent des arbres, qui brûlent une forêt
    Ce sont là des gens qui cherchent à se rendre importants, qui peuvent contempler leurs dégâts à la télé, tout en restant inconnus de tous.

    La starisation face à soi seul existe et ce n’est pas nouveau. Il y a déjà très longtemps que des gens vandalisent des choses en douce de tout le monde. Cf Chevalier de la Barre. Mais de nos jours c’est devenu très fréquent. Tags, scooters ou voitures brûlés c’est par milliers

    Mais sans doute divergeons-nous sur le sens de starisation. Peut-être pensez-vous à la chose depuis le public (qui a alors besoin d’une star identifiée) alors que je la pense depuis l’incendiaire (qui n’a pas besoin d’être identifié pour jouir, au contraire)



  • easy easy 17 décembre 2012 19:15

    L’ouroboros se crée lorsqu’on classe les uns et les autres à travers une grille psy et en en appelant aux autres pour qu’ils en viennent à établir le même classement. C’est le meilleur moyen de tourner en rond et de se dévorer mutuellement

    Pour éviter l’ouroboros, c’est simple « Tu m’es méchant, je me casse » 
    Point


    Avant notre époque, jamais quiconque n’avait besoin de convoquer le peuple entier pour analyser sa misère face à un méchant.

    Méchant est ethos pathos
    Depuis Freud, on n’en veut plus de ce vocabulaire, on veut du logos à tous les étages.
    Désormais, le peuple s’est mis au diapason des docteurs qui pullulent sur les media et en vient à parler docteur

    Méchant est enfantin, gentil aussi. (En viet, gentil n’existe pas, on dit facile à aimer c’est-à-dire que la responsabilité de l’aimant apparaît)

    Résultat nous sommes tous des malades mentaux, tous sous anxiolytiques, tous médicalisés, c’est cela l’ouroboros.

    Dépense annuelle de santé par habitant : Vietnam 130 € France 3000 €



  • easy easy 17 décembre 2012 18:49


    Vous commencez bien, vous finissez bien, mais c’est subjectif

    Le reste, qui aurait pu être objectif, est faux ou mythe
    Vous me semblez tracer un sillon pour quelqu’un


    Il y a vraiment une différence de tension entre le peuple vietnamien pourtant coincé par un appareil communiste et le peuple français. Ici les gens ont des rapports très tendus et ça ne date pas de l’arrivée des Eux comme l’écrivent certains ici.

    Un peuple dont les enfants doivent apprendre par coeur une conjugaison aussi délirante qu’inutile n’enseignant strictement rien d’autre que le savoir par coeur, qui génère donc une élitisme par le savoir, n’est pas un peuple soudé de manière populaire.

    Le ciment français actuel c’est un peu les Koh Lanta et autres Intervilles ou Tour de France qui l’offrent mais c’est surtout une pleïade de beaux causeurs qui ne sont pas là pour dire ce qu’ils aiment ou ce qu’ils n’aiment pas mais ce qu’il faut faire. Ce sont des professeurs.

    Or, en aucun cas, un contexte professoral, universitaire, ne peut porter à la sympathie, à l’amitié, à la décontraction, à la rigolade (sinon, bien entendu, en réaction de cancre qui n’en peut plus et qui grimpe aux rideaux de la classe)


    Nous sommes dans un pays où il faut une permission pour dire à quelqu’un qu’il est un ami. On ne peut pas passer au Tu de proximité sans autorisation (sauf en passant au Tu du mépris). Ici, on doit passer ds années à côté de collègues qu’on doit vouvoyer pour maintenir une distance (c’est bien comme ça qu’on dit, docteur ?)


    Je passe directement à la fin où vous avez encore raison non forcément sur les causes mais en tous cas sur le constat que le Français, comme tous les peuples, a besoin d’un chef charismatique (c’est plus adapté à notre époque et à notre démocratie qu’imperium qui fait, justement, prétentieux)

    Tous les pays ont besoin d’un chef légitimé soit par un quelconque droit naturel, soit par sa force martiale, soit par son charisme versant dans le « sourire à l’épreuve des balles »
    L’idée de tous les peuples c’est que si le chef tient bon, ça va.
    S’il craque, ça ne va plus. 

    Le peuple en vient partout à protéger même un chef qui aurait pris le pouvoir par la force et qu’il n’aurait pas aimé a priori.
    Une fois qu’un type est au pouvoir, il y a une masse significative qui accourt pour le protéger.
    C’est un grand classique.




    Là-dessus s’ajoute le cas des chef au pouvoir par la seule grâce des urnes.

    Dans ces cas là, la patience joue d’avantage « Il n’est pas terrible mais on va voter autrement la prochaine fois »
    Il n’y a donc ni nécessité de protéger au jour le jour le chef au pouvoir, ni rage à le virer.
    On patiente, rien de plus.
    Dans les démocraties, le regard vers le chef est souvent un regard patient donc mou, peu dynamisant. Attendre, attendre, attendre, le prochain ce sera mieux, ah ban non, bon bin ce sera le suivant alors...

    Dans les démocraties les plus modernes, il y a un différentiel entre le regard qu’ont les gens sur leur mainstream (qui évolue vite puisqu’ils ont le droit d’exprimer des opinons variées) et leur chef. Il n’y a pas raccord entre le chef et les moeurs. Les moeurs avancent plus vite que les chefs. Les chefs sont à la remorque des actions populaires, ils n’ont pas l’initiative.

    Au Vietnam, pour reprendre une comparaison offrant une perspective, le peuple étant coincé par un régime communiste sans fin, il n’attend rien de lui, ne le calcule pas et se démerde directement dans le allstream (dans le courant de toutes les pensées circulantes)

    Le gouvernement prend tout de même des initiatives mais le peuple court beaucoup plus vite que lui. Le gouvernement est constamment débordé, aux abois si l’on veut forcer la trait. La dynamique du peuple s’impose au gouvernement qui déboule toujours après la bataille en feignant avoir eu l’initiative.

    Le résultat est que le peuple, quoique toujours pauvre, se marre de dominer le régime (PIB en croissance de 6%).
    Une habitation tube 2 étages de 80 m² dans Saigon, plutôt centre, vaut aujourd’hui 1 million de dollars 
    Les gens s’appellent tous par quelque tonton, tata, petite soeur, grand-frère...Même un orphelin vendant des clopes dans le rue est hellé et désigné de manière familiale, petit -frère.
    C’est vraiment une autre ambiance qu’ici.



    Le milieu de votre papier, je ne le corrige pas, ce serait sans intérêt




  • easy easy 17 décembre 2012 17:17

    Bin c’est que la starisation de soi a bien des formes dont celle consistant à se savoir important parce qu’en loucedé on a fait dérailler un train. Personne ne sait qui est la star mais elle le sait et ça lui suffit souvent (ou avec deux trois potes dans la confidence si possible)